LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Certains [... venant d'aussi loin] que
l’Albanie, la Malaisie ou la Zambie. » [3]
Par ailleurs, une certaine « presse américaine
évoque un "réseau de détention
secret" » [5], dès 2005, destiné à au
moins « 70 000 personnes [...] détenues
en dehors des Etats-Unis » [5], « pendant
des périodes de temps indéfinies et
[pouvant être] soumises à la torture.
» [6], « dans le cadre de la guerre
contre le terrorisme. » [5]
« Les États-Unis dirigent [en effet] un système
de camps de prisonniers et de
centres de détention partout dans le
monde, largement à l'insu du
public. » [1] « De très nombreuses informations
ont [de plus] indiqué que les
États-Unis détenaient [au moins] 20 à 30
prisonniers "de grande valeur" dans des
établissements secrets gérés par la
[... CIA] en dehors du territoire national.
Les autorités admettent détenir ces
hommes, mais refusent de révéler
[... où].
Or, les cas de [trois Yéménites,]
Muhammad al Assad [...,] Salah Nasser
Salim Ali et Faraj Ahmed Bashmilah [...,]
donnent à penser qu’il existe un vaste
réseau, bien organisé, de centres d’interrogatoire
secrets qui ne sont pas
réservés aux seuls prisonniers de grande
valeur.
Ces trois hommes ont été détenus au
secret durant de nombreux mois dans
au moins quatre établissements secrets,
probablement dans différents pays à en
juger par la durée de leurs transferts en
avion. [... Le] dernier centre [... où ils
furent semble] conçu pour un [...] régime
de détention [...] manifestement destiné
à provoquer une désorientation,
une dépendance et une angoisse maximales
chez les détenus.
[... Un des trois hommes,] Muhammad al
Assad, un Yéménite résidant en
Survie surveillée 514
Tanzanie, a été arrêté chez lui à Dar es
Salaam le 26 décembre 2003. Menotté
et cagoulé, il a été mis dans un avion [...
Suivirent] seize mois, au cours desquels il
a été emprisonné [..., sans savoir] où il se
trouvait et privé de tout contact [...] extérieur.
[... Parfois] cagoulé, menotté et
emmené en avion vers une nouvelle [...]
cellule et interrogé [...] par des personnes
qui [...] parlaient anglais.
Pendant une année, [... il] a été maintenu
dans un lieu de détention clandestin
et soumis à des privations sensorielles
extrêmes. Ses gardiens étaient masqués,
ils ne lui ont jamais adressé la parole et
ils lui communiquaient leurs instructions
par des gestes. Il entendait en permanence
un bruit blanc, faible et diffus. La
lumière restait [toujours] allumée [...]
[Voir « Sensible privation », p. 516]. Sa
famille n’a eu aucune nouvelle directe
de lui jusqu’en mai 2005, quand il est
arrivé [...] au Yémen où il est toujours
détenu [l'année suivante], sans inculpation
ni jugement. » [3]
« Le récit des trois hommes concorde
avec un reportage réalisé par le