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spécialisé dans les techniques terroristes.
Après la défaite des partisans de l’Algérie
française, Guérin-Sérac se réfugia, sous
la protection du dictateur Salazar, au
Portugal. Il y fondera l’agence Aginter
Press » [3], « qui avait installé dans la
capitale portugaise une véritable école
des techniques de subversion et de terrorisme.
» [6]
« Au nom de la lutte contre le communisme,
cette structure internationale
avait pour vocation la réalisation d’opérations
de déstabilisation, entre autres
en collaboration avec des services spéciaux
nord-américains. Cette étrange
agence orchestra par exemple une partie
de la "stratégie de la tension" qui
secoua l’Italie à partir de 1969. Cinq ans
plus tard, après la Révolution portugaise
[des Œillets], on retrouvera [… donc]
dans les bureaux de Guérin-Sérac cette
note particulièrement explicite sur ses
manœuvres [... et qui dit en particulier] :
"La première phase de notre activité politique
consiste à créer le chaos dans
toutes les structures du régime. Deux
formes de terrorisme peuvent provoquer
cette situation : le terrorisme aveugle
(commettre des attentats au hasard qui
font de nombreuses victimes [pour "briser
la confiance du peuple en désorganisant
les masses pour mieux les manipuler"
[7]]) et le terrorisme sélectif (éliminer
des personnes précises [pour "casser l’appareil
politique et administratif en éliminant
les cadres de cet organisme" [7]]).
La destruction de l’Etat démocratique
doit s’opérer autant que possible sous le
couvert d’activités communistes [...] [Voir
« “Les années de poudre” », p. 57].
Ensuite, nous devons intervenir au sein
de l’armée, du pouvoir judiciaire et de
l’Eglise, pour travailler l’opinion
publique, proposer une solution et faire
apparaître clairement l’impuissance de
l’appareil légal existant. Cela suppose
donc une phase d’infiltration, de récolte
des informations et de pression sur les
organes vitaux de l’Etat par le biais de
nos cadres. La pression psychologique
sur nos amis et nos ennemis doit être
telle qu’un courant de sympathie se
forme à l’égard de notre organe politique
et que l’opinion publique soit polarisée
de manière à ce qu’on nous présente
comme le seul instrument capable
de sauver la nation. [... Il] est évident
que nous devons disposer de moyens
financiers considérables pour pouvoir
exercer de telles activités." [1] » [3] On
les trouva.
[1] : (Document d’Aginter Presse intitulé « Notre action
politique », cité in [2] ; in Jean-François Brozzu-Gentile,
« L'Affaire Gladio, les réseaux secrets américains au cœur
du terrorisme en Europe », Albin Michel, 3/1994,
pp. 89-90 et in Jan Willems dir., « Dossier Gladio », EPO –
Reflex, 1991, p. 89)
[2] : (Frédéric Laurent, « L'Orchestre noir », Stock, 4/1978,
pp. 169-170)
[3] : (« Aginter press et l’agent Guérin-Sérac au service de
l’Occident chrétien », RésistanceS, http://www.resistances.be/tueurs8.html)
[4] : (Enrico Porsia, « Le réseau Gladio et la démocratie
confisquée. Troisième partie : Le terrorisme "atlantique" »,
Les Enquêtes interdites - amnistia.net, 3/1/2001)
[5] : (Jean-François Brozzu-Gentile, op. cit., pp. 228-229)
[6] : (Frédéric Laurent, op. cit., p. 135)
[7] : (Un des cours théoriques d’Aginter Press, cité par
Frédéric Laurent, op. cit., p. 136)
Nous avons vu
le rôle de Guérin-
Sérac. « Son second
est Robert
Leroy. » [1] qui a
« été l’un des
agents opérationnelsd’Aginter-Presse
les plus
efficaces. [... Il]
est né en 1908 à
Paris. A quinze ans, il entre dans
l’Action française, puis en 1936 il
rejoint la Cagoule [Voir « Cagoule
L’art », p. 32].
51 L’Empire du bien en général