LIVRE 2005 - page rieuse - Free

par la Charte des Nations Unies [1].
[... Dimension nouvelle] post-11 septembre,
[... avec l'élaboration
d'une] doctrine de
l’usage préemptif de
la force [..., la]
National Security
Strategy [2] [... :
Puisque] le terrorisme
de masse
[... cherche] à se
doter d’armes de
destruction massive
[... et] n’opère
pas [...] à partir
d’un territoire bien
identifié, [il] n’est justiciable
ni de la démarche
classique de containment ni, dès lors
qu’il intègre dans ses méthodes l’attentat-suicide,
celle de la dissuasion. [...
Cela justifie] une révision du concept de
légitime défense [... et du critère de l'imminence]
: il n’est pas acceptable d’attendre,
pour réagir, que la menace soit
réalisée.
[... Ce] terrorisme est [réputé] apparenté
à un petit nombre d’Etats [... "voyous"]
en quête d’armes de destruction massive
[... ;] l’action préemptive est donc légitime
et les Etats-Unis y recourront [...] en
se réservant le droit d’agir seuls, affirme
encore la National Security Strategy,
dans laquelle on chercherait en vain une
référence à la Charte des Nations Unies
[...]. "Dans la pratique, le cadre de la
Charte des Nations Unies est mort" [3],
tranche [... le] directeur de l’Institut de
Droit International et de Politique de
l’université de Georgetown, [...] "la doctrine
Bush de préemption n’enfreint pas
le droit international puisque le cadre
fixé par la Charte ne se reflète plus dans
la pratique des Etats" [3] [... ] "[La
Présidence des] Etats-Unis [... annonce
donc dans ce document] qu’ils n’étaient
plus tenus par les règles de la Charte
relatives à l’usage de la force. Ces
règles se sont désintégrées.
‘Légal’ et ‘illégal’ sont des
termes vides de sens
lorsqu’ils sont appliqués
à l’emploi de
la force" [4] » [5].
On garde pourtant
ces gros
mots, car ils font
très jolis dans les
discours.
[1] : (« Charte des Nations
Unies », http://www.un.org/french/aboutun/charte/txt.html)
[2] : (« The National Security Strategy of the
United States of America », 17/9/2002, www.whitehouse.gov/nsc/nss.pdf)
[3] : (Anthony Clark Arend, « International Law and the
Preemptive Use of Military Force », The Washington
Quarterly, printemps 2003, p. 101)
[4] : (Michael J. Glennon, « Why the Security Council
Failed », Foreign Affairs, 5-6/2003)
[5] : (Pierre Buhler, « Les Etats-Unis et le droit international »,
coursenligne.sciences-po.fr/pierre_buhler/etats_unis.pdf,
d’après Pierre Buhler, « L’alibi américain du recours à la
force », Commentaire n° 103, Automne 2003, avec un
digest in Libération, 3/10/2003)
Le vide juridiqueprogresse.
On le
voit « dans
des pays comme
les États-
Unis qui se présentent
comme des défenseurs des
droits humains, mais qui ont adopté
des pratiques de contrôle social inhumaines
[...,] pratiquent la torture, [...]
infligent des traitements inhumains,
507 Survie surveillée