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viol de cette seconde disposition, [... on
a fait] condamner une filiale de la SNCF
ayant mis en place un système de pointage
du personnel par empreinte biométrique
du pouce. Un dispositif disproportionné
par rapport aux risques encourus
parce que "irrespectueux des droits de la
personne humaine", dit le jugement.
Une première en France. » [5] Mais la
Cnil [Voir « La Cnil peut peu », p. 453] a
finalement autorisé l'utilisation biométrique
du contour de la
main et de l'empreinte
digitale au travail [9].
Par ailleurs, si « tous les
systèmes d'espionnage
sauvages [...] sont totalement
interdits, [...] la
sanction pénale reste
faible. Et leur efficacité
souvent payante. » [5] Et
« l'entreprise se nourrit
aussi de renseignements
humains sur le terrain :
évaluations annuelles,
visites médicales, dialogues
informels, suivi de
carrière, etc. » [5] On soignera le travail.
Un médecin pourra aussi, pour l'entreprise,
vérifier l'état de santé d'un salarié
absent [10]. Malgré l'inflation technique,
on sait donc rester humain.
Les clients des détectives privés français
« aujourd'hui sont souvent des chefs
d'entreprise en quête de révélations sur
l'évaporation de secrets industriels, des
détournement de marchandises ou... de
l'info sur les habitudes d'un collaborateur
gênant. [...] "[... On] peut toujours
invoquer des prétextes bidons pour faire
suivre une personne dont on veut la
peau", remarque [un] détective [... ; et
pas seulement à Canal + [11]]. » [5]
Cela fait le bonheur des « cabinets spécialisés
en "outplacement". Ceux-ci vendent
à prix d’or leurs conseils aux entre-
prises afin de bien mettre en musique
leurs suppressions d’emplois [...], sans
plan social [...] par paquets de neuf » [12]
au maximum par mois, selon la loi.
« Environ 80 % des licenciements économiques
s’opèrent » [12] ainsi, car « il
faut éviter à tout prix que les répercussions
médiatiques d’une opération mal
conduite ne donnent des frayeurs aux
actionnaires et des haut-le-cœur aux
clients. [...] D’autres [chefs d’entreprise]
pratiquent le "chèque à la
valise", qui consiste à
acheter cher le départ
d’un salarié. Une dose de
harcèlement moral pour
conditionner le futur remercié,
une somme rondelette
pour convaincre ses réticences
et, finalement, le
coût sera moins élevé [...
Pourquoi] faudrait-il faire
du social quand on peut
faire du patronal ? » [12]
[Voir « L’avenir du travail
», p. 350]
[1] : (http://www.esisc.org)
[2] : (Jacques Baud, « Encyclopédie du renseignement et
des services secrets », Lavauzelle, 2002)
[3] : (« Espionnage industriel : tous les coups sont permis
», Le Figaro, 6/8/2005, reprod. in http://ecolesdifferentes.free.fr/MEILLEURDESMONDES.htm)
[4] : (Patrick Lagadec, « La civilisation du risque.
Catastrophes technologiques et responsabilité sociale »,
Seuil, 1981)
[5] : (« Votre patron sait tout, voit tout, entend tout », Le
Figaro, 6/8/2005, reprod. in http://ecolesdifferentes.free.
fr/MEILLEURDESMONDES.htm)
[6] : (« Alerte, on vous espionne ! », Le Figaro, 6/8/2005,
reprod. in http://ecolesdifferentes.free.fr/MEILLEURDES-
MONDES.htm)
[7] : ( Me Michel Henry)
[8] : (Luc Mensah)
[9] : (Délibération CNIL n° 2006-101 du 27/4/2006 portant
autorisation unique de mise en œuvre de dispositifs
biométriques reposant sur la reconnaissance du contour
de la main et ayant pour finalités le contrôle d'accès ainsi
que la gestion des horaires et de la restauration sur les
lieux de travail (décision d'autorisation unique n° AU-007),
http://www.admi.net/jo/20060616/CNIA0600009X.html ;
Délibération CNIL n° 2006-102 du 27/4/2006 portant
autorisation unique de mise en œuvre de dispositifs biométriques
reposant sur la reconnaissance de l'empreinte
digitale exclusivement enregistrée sur un support indivi-
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