LIVRE 2005 - page rieuse - Free

fieront pour aller chercher les enfants.
Introduction dans des biens de consommation,
de confort ou des jeux : téléphone
portable [Voir « Devine d’où
j’t’appelle ! », p. 439], ordinateur [Voir
« La Nasse », p. 445], voiture, domotique,
jeux vidéo." [6] [... Mêmes] stratégies
de communication [que celles] des
firmes de l’agroalimentaire pour faire
accepter les OGM.
La pression exercée sur les établissements
pour une course à l’équipement
(budgets spécifiques, limites dans le
temps, débats bâclés...) les pousse à
accepter des équipements sans mesurer
les impacts de leur utilisation banale et
encore moins ceux de leurs dysfonctionnements.
[...]
La CNIL rappelle fréquemment dans ses
pathétiques tentatives de contrôle [Voir
« La Cnil peut peu », p. 453] que l’usage
de ces technologies doit être contraint
par la "proportionnalité" entre l’exigence
de contrôle et le processus utilisé et que
chacun a "droit à l’oubli" ; les enregistrements
sur "listes noires" et autres fichiers
doivent pouvoir être effacés. Ce droit à
l’oubli, fondement du droit est aussi un
fondement de l’éducation. La relation
avec l’enseignant est pour l’enfant un
temps à l’abri, un temps de confiance ou
la compréhension peut suivre l’erreur et
permettre qu’on "oublie tout", qu’on
"ferme les yeux pour cette fois", renvoyant
l’enfant, lavé, à la possibilité de
se racheter, de progresser.
[... Mais, comme on croit savoir que] "qui
brise une vitre ouvrira le feu au fusil
automatique ou dealera la cocaïne au
kilo" [..., alors,] sur les actes banals de
l’enfance qui étaient source d’apprentissage
bienveillant de la [norme,] s’abattra
une répression automatisée [et] implacable
[...]. Le rapport parlementaire
[Bénisti], sur la "prévention de la délin-
quance" [Voir « Briser dans l’œuf », p. 298]
qui préconise la création d’un "système
de repérage et de suivi des difficultés et
des troubles du comportement de l’enfant"
mis en place non seulement dans
les établissements scolaires (de la maternelle
au lycée), mais aussi dans les
crèches [...].
[On] proclame : "L’éducation doit viser
au plein épanouissement de la personnalité
humaine et au renforcement du
respect des droits de l’homme et des
libertés fondamentales." [15] [... Et si] on
les familiarise dès l’enfance aux [...
chaînes, elles seront] numériques et
modernes » [3]. Branchouille.
Au nom de la sécurité, creusons les déficits
pour faire tomber l’école publique
dans l'abîme. Voici un bel exemple à
suivre : Une nuit, « un groupe scolaire
s’est donc effondré dans le XIII e arrondissement
de Paris : à la place, un trou
énorme de 400 m 2 sur 15 m de profondeur.
La raison de cet affaissement, qui
aurait pu devenir une catastrophe si les
900 enfants accueillis normalement par
la maternelle [avaient été là,] est le
chantier de la ligne 14 du métro Météor.
[...] Si l’on comprend bien la RATP [Voir «
Va nigaud », p. 403], il n’y a aucun
risque d’effondrement, mais l’effondrement
de la maternelle était imprévisible.
» [16] C'est bien à l'école qu'on apprend
la rhétorique.
[1] : (Xavier Heusghen, vice-président de Visiowave »,
BBA-F, 2005, http://www.bigbrotherawards.eu.org/article.ph
p3?id_article=569)
[2] : (« Faisabilité politique de l'ajustement », Cahier de
politique économique n° 13, p. 30, Centre de développement
de l'OCDE, http://www.institut.fsu.fr/ocde/faisabilite_ajustement.pdf)
(3] : (Jean-Philippe Joseph & Jean-Pierre Joseph, « Ne laissez
pas les machines jouer avec les enfants »,
13/12/2005, http://infos.samizdat.net/article373.html,
reprod. in http://souriez.info/article.php3?id_article=289)
[4] : (Cf. les travaux de Xavier Guchet et de Gérard Dubey,
du Centre d’étude des techniques, des connaissances et
des pratiques (Cetcopra), http://cetcopra.univ-paris1.fr)
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