LIVRE 2005 - page rieuse - Free

nouveau Mai-68 qui n’est jamais venu",
ironise le conseiller d’un ministre. » [9]
« "[...] Avec la défection de la plupart des
intellectuels gagnés à d’autres causes
[Voir « Preuves à l'appui », p. 574], les
ouvriers se sont laissé imposer une vision
d’eux-mêmes qui a grandement contribué
à leur démoralisation." [10] [...]
Le découragement est fils de la défaite ;
la défaite est favorisée par la désyndicalisation
[Voir « Syndicats cassés », p. 576]
[..., elle-même] accélérée par les techniques
d’individualisation du travail, de
mise en concurrence des ouvriers, de
répression des militants. Et cette répression,
justement, passe toujours mieux
quand le découragement rôde, quand
la casse de l’identité ouvre la voie à la
construction ou au durcissement d’autres
clivages, aisément manipulables par
les gouvernants et par les médias (générations,
nationalités, religions, salariés
du privé contre fonctionnaires). Pour
que le libéralisme passe, il fallait d’abord
saccager le foyer d’où partaient les
grandes résistances. » [11]
« Pour renverser l’irréversible, ils ont
détruit les foyers de résistance, imposé
l’idée que leur victoire serait inéluctable,
converti les décideurs à leur cause, pris
le contrôle idéologique des principaux
partis, créé les conditions de l’impuissance
publique, enclenché l’effet de cliquet
libéral, assimilé "mondialisation" et
ouverture sur l’universel, réduit les
impôts afin d’accroître les déficits, utilisé
les déficits pour ronger l’Etat social, déniché,
enfin, dans chacun de leurs échecs
l’irréfragable preuve que les "réformes"
n’avaient pas été poussées assez
loin. » [12]
[1] : (Michel Husson, « Les casseurs de l’Etat social. Des
retraites à la Sécu : la grande démolition », la découverte,
10/2003, p. 11)
[2] : (Voir http://www.bip40.org)
[3] : (« Faisabilité politique de l'ajustement », Cahier de
politique économique n° 13, p. 30, Centre de développement
de l'OCDE, http://www.institut.fsu.fr/ocde/faisabilite_ajustement.pdf)
[4] : (http://nomines.bigbrotherawards.eu.org/index.php
?de=1&&id=24)
[5] : (Véronique Brocard, « Ces puces qui nous espionnent
», Télérama, n° 2883, 14/4/2005, reprod. in
http://groups.google.com/group/guerrelec/browse_thre
ad/thread/f056aa2b92763448)
[6] : (Denis Duclos, « Nouvelles techniques de fichage et
de contrôle. Qui a peur de Big Brother ? », Le Monde
diplomatique, 8/2004, p. 4, http://www.monde-diplomatique.fr/2004/08/DUCLOS/11493)
[7] : (Laurent Mucchielli)
[8] : (Loïc Wacquant, « Punir les pauvres, Le nouveau gouvernement
de l'insécurité sociale, Agone », 2004, p.16,
d'après notamment Karl Marx et Friedrich Engels, « Marx
[&] Engels on Crime and Punishment », in David
Greenberg (dir.), « Crime and Capitalism : Reading in
Marxist Criminology », Mayfield, Palo Alto, 1991, pp. 45-
56 ; Emile Durkheim, « De la division du travail social », I,
1893, réed. PUF, 1930 ; et Pierre Bourdieu, « Esprits
d'Etat : genèse et structure du champ bureaucratique », in
« Raisons pratiques, Sur la théorie de l'action », Seuil,
1994, pp. 99-133)
[9] : (« C’est fort de cafouillou », Le Canard enchaîné,
13/11/2002, p. 2)
[10] : (Stéphane Beaud et Michel Pialoux, « Violences
urbaine, violence sociale : genèse des nouvelles classes
dangereuses », Fayard, 2003)
[11] : (Serge Halimi, « Le grand bond en arrière. Comment
l’ordre libéral s’est imposé au monde », Fayard, 4/2004,
p. 538)
[12] : (Serge Halimi, op. cit., p. 537)
« Les technologies de surveillance
entrent souvent par la petite porte.
On nous les vend maintenant comme
étant utiles pour veiller sur les
enfants, ou pour aider les personnes
agées. » [1]
L’OCDE conseillait [Voir « Insécurité
sociale », p. 489] : « On peut réduire [...]
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