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– une fusion entre [d’une part] reconversion
des industries de guerre [Voir « Il est
canon », p. 650] et des organisations
militaires dans la formation et l’équipement
de forces répressives [et d’autre
part] militarisation concomitante des
forces de sécurité civile ;
– une articulation grandissante entre
puissances publiques et puissances privées,
tant en matière de contrôle des
identités que de capacité à contraindre
et interdire ;
– une poussée idéologique, conjointement
menée dans les domaines juridique,
politique, administratif, économique
et médiatique, visant à pérenniser
l’angoisse "sécurisable" et à faire accepter
le contrôle préventif généralisé
comme nouvelle normalité de l’existence
humaine. » [2] [Voir « "La France a
peur" », p. 256] « Mais [...] penser que le
salut viendra de ce tout-technologique
relève du fantasme. "D'abord parce que
la délinquance, celle qui justifie ces
moyens, s'est depuis longtemps adaptée
aux nouvelles technologies. Ensuite
parce qu'une machine seule est aveugle.
Elle n'est rien sans la main et le regard
de l'homme." [4] [...] Par ailleurs, la
conservation de données numériques,
stockables à l'infini en théorie, s'avère
compliquée et onéreuse. » [5]
« L’efficacité semble résider dans la peur
que la menace de "détection" crée dans
le public [..., dans l’effet d’intimidation].
[...] Dans le seul but d’impressionner, les
pouvoirs policiers – publics et privés –
ont toujours utilisé les techniques
d’avant-garde... même lorsqu’elles fonctionnent
mal. Il n’est donc pas étonnant
qu’ils s’entêtent devant l’échec. » [6]
C'est « [encore] plus évident [... avec les
prétentions du] neurologue américain
Larry Farwell (coqueluche du FBI et de la
CIA), selon [lequel] on pourrait désor-
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mais reconnaître l’intention d’une personne
en lisant les images issues d’un
scanning de son activité cérébrale (brain
fingerprinting). » [6] Arnaque. On ne
peut que repérer la préparation à un
mouvement lors d’un bref instant avant
l’action. Rien de plus.
[1] : (Didier Bigo, Audition par la Cnil, 11/3/2005)
[2] : (Denis Duclos, « Terroristes ou citoyens, tous sous
contrôle. Ces industries florissantes de la peur permanente
», Le Monde diplomatique, 8/2005, pp. 16-17,
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/08/DUCLOS/1
2433)
[3] : (André Weinfeld)
[4] : ( Laurent Mucchielli)
[5] : (Véronique Brocard, « Ces puces qui nous espionnent
», Télérama, n° 2883, 14/4/2005, reprod. in
http://groups.google.com/group/guerrelec/browse_thre
ad/thread/f056aa2b92763448)
[6] : (Denis Duclos, « Nouvelles techniques de fichage et
de contrôle. Qui a peur de Big Brother ? », Le Monde
diplomatique, 8/2004, p. 4, http://www.monde-diplomatique.fr/2004/08/DUCLOS/11493)
C’est général, mon général
On réalisa dès début 2002 « "le top 15 des
pays au sein desquels les dérives sécuritaires
et les entorses [à la liberté] ont été les
plus nombreuses et les plus graves." » [1]
On y put lire le « détail des législations
adoptées [dans le monde] après le 11 septembre
[2] » [3], qui facilitent les atteintes,
arbitraires ou légalisées, à la liberté de la
presse et de l'information sur Internet, qui
se multiplient.
« Verdict : cinq États habituellement
labellisés comme défenseurs des libertés
individuelles sont rangés [aux] cinq premières
places. Les États-Unis arrivent largement
en tête "grâce" à l'arsenal mis en
place par l'administration Bush pour traquer
les terroristes. » [1] La France n'est
que quatrième !
[1] : (Estelle Dumout, « La France classée 4e du top 15
des pays liberticides », ZDNet France, 18/1/2002,
http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,-
2102790,00.htm)
[2] : (Cf. Collectif Libertés Immuables, « Le Top 15 des
États les plus liberticides », reprod. in http://www.lsijolie.net/breve.php3?id_breve=172)
[3] : (« Terrorisme d’État. 1980 : carnage à Bologne, 85
morts », n. 8, Voltaire, 12/3/2004, http://www.voltairenet.org/article12840.html#nb8)