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LIVRE 2005 - page rieuse - Free

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En « octobre 2001, [...] George W. Bush<br />

[avait] saisi par courrier le Conseil européen<br />

pour lui soumettre des propositions<br />

en matière de coopération judiciaire.<br />

[... Et] le Conseil a décidé [d’y] donner<br />

suite positivement [...]. À l'issue d'un<br />

long processus de consultation des<br />

organes européens et des Parlements<br />

nationaux, l'Union européenne a signé<br />

un Accord d'entraide judiciaire, le 25<br />

juin 2003 [7].<br />

Pour l’occasion, de nombreux commissaires<br />

et ministres européens avaient fait<br />

le voyage à Washington avec Romano<br />

Prodi [..., qui passe pour avoir lui-même<br />

appartenu au réseau stay-behind [Voir<br />

« Un réseau secret », p. 38], et] où ils furent<br />

reçus par le président Bush entouré<br />

[... de] John Ashcroft [...], Dick Cheney,<br />

Condoleezza Rice, etc.<br />

[... Cet accord] a été conclu sur la base<br />

de l'article 24 du Traité sur l'Union européenne<br />

[8], [mais pas au nom] de ses<br />

États membres. Pourtant, l'Union n'a pas<br />

de personnalité juridique propre [...]<br />

pour conclure des accords internationaux<br />

[... Et] cet accord n'a pas été présenté<br />

aux Parlements nationaux pour<br />

ratification. Il s'agit du premier cas d'action<br />

supra-nationale externe de l'Union<br />

européenne. Il est illégal et n'a jamais<br />

été débattu.<br />

L'originalité de cet accord est que son<br />

interprétation est évolutive en fonction<br />

des modifications de la définition du terrorisme<br />

et des procédures pénales par<br />

les parties contractantes. Il prévoit donc<br />

un système de consultation pour ces<br />

adaptations [9]. Ce procédé est d'autant<br />

plus douteux que cet accord modifie la<br />

signification de la Convention interne de<br />

l'Union européenne du 29 mai 2000<br />

portant également sur l'entraide judiciaire<br />

[10] » [11].<br />

« Cependant, lors de la signature, treize<br />

États membres (mais pas la France) ont<br />

fait une déclaration d'après laquelle ils<br />

ne seront liés par ces accords que lorsqu'ils<br />

auront satisfait à leur règles constitutionnelles<br />

respectives. » [12] « L'Assemblée<br />

nationale [..., quant à elle, a pu<br />

émettre le souhait] que le gouvernement<br />

français saisisse le Conseil d'Etat<br />

d'une demande d'avis concernant la<br />

régularité juridique de la procédure<br />

de conclusion envisagée, tant au<br />

regard du droit international et européen<br />

applicable que de la Constitution<br />

française » [13].<br />

De « son côté, l'Attorney general [John<br />

Ashcroft] [Voir « L'aura Aschroft »,<br />

p. 588] [a innové] en créant le concept<br />

de “renseignement de Justice” et<br />

en » [11] annonçant « le 25 février 2004,<br />

la création d’un Conseil de coordination<br />

du renseignement de Justice<br />

(JICC) » [14], « pour superviser toutes les<br />

actions secrètes de ce type et les articuler<br />

à celles des autres services de renseignement.<br />

» [15] Il « vise à exploiter l’ensemble<br />

du renseignement collecté par<br />

les personnels de son ministère et des<br />

agences sous tutelle (armes et alcools,<br />

FBI, anti-drogue, pénitentiaire, etc.) et<br />

de le mettre en relation avec celui collecté<br />

à l’étranger par le biais des nouveaux<br />

accords de coopération judiciaire.<br />

Elle sera la clé de voûte du système judiciaire<br />

global pour lequel John Ashcroft a<br />

convaincu de nombreux pays d’aligner<br />

leur procédure pénale sur celle des États-<br />

Unis (en France : loi Perben II [16] et loi<br />

sur l’économie numérique LEN [17] ; au<br />

niveau de l’Union européenne : mandat<br />

d’arrêt européen, Europol et Eurojust).<br />

Ce conseil travaillera en étroite coopération<br />

avec le département de Sécurité de<br />

la patrie, la CIA et le Conseil de sécurité<br />

nationale. » [14]<br />

« John [... Ashcroft envisagea ensuite] de<br />

477 Survie surveillée

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