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gés mais [...] alors le contrôle informatisé de la population est aussi passé par des questionnaires anodins [où] l'on notait des informations sur les personnes. [5] [... Et] la police française oeuvra [... en collaboration] avec la gestapo, il n'y a pas si longtemps [...], en fichant ceux qui [ètaient] gênants et en envoyant à une mort certaine des enfants et des adultes. » [6] « Doit-on laisser faire comme quelque chose de normal, justifié par des besoins techniques, la collaboration de nos polices avec des régimes non démocratiques ? [... C’est] sur ce principe "technique" [que] les démocraties avaient continué à collaborer aveuglément à Interpol, alors même que cette structure était dirigée, de 1938 à 1945, par les nazis Heydrich et Kaltenbrunner [7]. » [8] Mais, heureusement, c'est du passé : depuis des décennies, la « démocratie » règne et ce sont les élus « représentatifs » qui décident. La preuve. « Le Conseil européen qui s'était tenu à Cannes les 27 et 28 juin 1995 devait être l'occasion pour les chefs d'États et de gouvernements de l'Union européenne, d'approuver de manière définitive la Convention Europol. En réalité rien ne fut signé à Cannes. [... Et] le 26 juillet 1995, ce sont les fonctionnaires du Comité des Représentants Permanents (COREPER), composante du Conseil Justice et Affaires intérieures, qui ont, en catimini, signé la convention, au mépris des procédures habituelles dans le domaine de la conclusion de traités internationaux [9]. » [8] Et c'était pourtant six ans avant 2001. « La sécurité mondiale et la "guerre contre le terrorisme" dominent [désormais] le programme politique au niveau international. Sous la poussée des États- Survie surveillée 474 Unis, un nombre croissant de mesures "antiterroristes" et de "sécurité" sont adoptées par des pays du monde entier. Ce nouveau paradigme "sécuritaire" sert à restreindre les libertés et à accroître les pouvoirs policiers de façon à exercer un contrôle toujours plus grand sur les personnes et les populations. [...] Déjà, les États-Unis et les gouvernements de l'UE et de d'autres pays utilisent les renseignements réunis et partagés à travers cette infrastructure pour réprimer l'opposition, fermer les frontières aux migrants, réfugiés et activistes, et arrêter et détenir des personnes en l'absence de motif valable. » [10] C'est qu'on compte bien établir durablement l'Etat totalitaire mondial. Mais on nous rassure : « La menace terroriste a profondément changé de nature. Comme la plupart de ses partenaires, la France a adapté ses moyens d'action à ce nouveau contexte. La loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme [11] a ainsi permis de renforcer notre prévention face aux évolutions des moyens de transport et de communication. En définissant une stratégie de long terme, le Livre blanc [12] s'inscrit dans cet effort pour améliorer le dispositif de lutte contre le terrorisme. Il est le fruit d'une réflexion associant des professionnels du renseignement, des magistrats, des hauts fonctionnaires, des journalistes et des universitaires. » [13] Ayez confiance. [1] : (article 1, loi fondamentale de la Gestapo) [2] : (Jacques Bouchard, « Le retour de la Gestapo », Terre d’escale, 9/2/2003) [3] : (http://www.obsolete-tears.com/hist/IBM/trieuse.jpg) [4] : (« IBM », http://www.obsolete-tears.com/index.php? p=dossier&id=14, Obsolate Tears, s. d., d'après Ewin Black, « IBM et l'holocauste », Robert Laffont, 2/2001) [5] : (Cf. Ewin Black, op. cit. et le film de Jennifer Abbott et Mark Achbar, « The Corporation », 2003) [6] : (Souriez vous êtes filmés, « INES, refus et boycott de la carte d'identité biométrique », http://souriez.info/article .php3?id_article=238)

[7] : (Cf. Laurent Greilsammer, « Interpol », Fayard, 1997) [8] : (Raphaël Meyssan, « Fonction policière et Institutions européennes », (RV 97/0368), 28/7/1997, http://www.voltairenet.org/article1728.html) [9] : (Lettre de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme, n° 603-604, 7-14/9/1995) [10] : (« Campagne internationale contre la surveillance globale. Déclaration », s.d., http://www.icams.org/Declaration_Fr.html) [11] : (« Loi n° 2006-64 du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme et portant dispositions diverses relatives à la sécurité et aux contrôles frontaliers », http://www.lexinter.net/lois4/loi_du_23_janvier_2006_re lative_a_la_lutte_contre_le_terrorisme.htm) [12] : (Secrétariat général de la Défense nationale (SGDN), « Prevailing Against Terrorism. White Paper on Domestic Security Against Terrorism », La Documentation française, 2006) [13] : (Présentation du « Livre blanc » ([12]), http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/9782110061614/index.shtml) « Le 14 novembre [2002 …] George W. Bush devant le Congrès [… procède] à la création du Department of Homeland Security (DHS). Décrit par Bush comme “la plus grande réorganisation du gouvernement fédéral américain depuis les années 1940” , ce superministère mobilisera les ressources […] de 22 agences fédérales, regroupant 170 000 employés, disposant d'un budget de 38 milliards $ US [...] pour espionner le monde entier. » [1] « Le concept de homeland security [...] approfondit une [...] conception de [... 1790,] l'ennemi infiltré à l'intérieur [2] [..., créée] pour faire face à la diffusion des idées de la Révolution Française ainsi que pour filtrer les candidats indésirables [à la citoyenneté étasunienne] et empêcher leur naturalisation [... Depuis] le XVIII ème siècle l'idée de l'en- nemi de l'intérieur a fait son chemin dans la démonologie américaine [... a été déployée] différemment en fonction des contextes [..., sous] des figures différentes telles que le communiste sous le Maccarthysme ou le trafiquant de drogue et l'immigré depuis les années 1980 [3]. » [4] « Le 11 septembre [2001] a renforcé [le] processus [... de sécurisation] en fabriquant [aussi] une nouvelle catégorie de personnes à risques [Voir « Bon profil », p. 388] (les ressortissants des pays du Moyen-Orient et d'Asie Centrale) » [4]. « Le homeland security est ainsi construit autour de l'idée du repérage, de l'identification, de la surveillance, de l'expulsion et/ou de la suppression de l'ennemi infiltré. Pour cela il prévoit la mise en place d'un dispositif [... de] surveillance de la vie publique et privée des individus, de leur mouvements [Voir « Smart !! », p. 425] et réseaux [Voir « Va te faire réticuler ! », p. 434] [..., qui a été déterritorialisé] notamment par l'extension des frontières au-delà de leur tracé traditionnel et par la mise en place d'un assemblage de surveillance électronique combinant des banques de données publiques, privées et transnationales dont l'objectif est de capter toutes les informations sur les individus, leur vie privée et leur mouvement [Voir « Fichiers à la fin », p. 447]. Par-là, l'objectif est de détecter l'ennemi sur plusieurs fronts : à l'intérieur du territoire, à la frontière avant même qu'il ne s'infiltre dans le territoire national et à l'étranger par la mise en place d'un système de contrôle informatisé à distance. La coordination de cette mission est confiée au Department of Homeland Security (DHS) [ou HDS] » [4]. « Le homeland security a mobilisé toutes les agences de sécurité y compris les mili- 475 Survie surveillée

gés mais [...] alors le contrôle informatisé<br />

de la population est aussi passé par<br />

des questionnaires anodins [où] l'on<br />

notait des informations sur les personnes.<br />

[5] [... Et] la police française oeuvra<br />

[... en collaboration] avec la gestapo,<br />

il n'y a pas si longtemps [...], en fichant<br />

ceux qui [ètaient] gênants et en<br />

envoyant à une mort certaine des<br />

enfants et des adultes. » [6]<br />

« Doit-on laisser faire comme quelque<br />

chose de normal, justifié par des besoins<br />

techniques, la collaboration de nos<br />

polices avec des régimes non démocratiques<br />

? [... C’est] sur ce principe "technique"<br />

[que] les démocraties avaient<br />

continué à collaborer aveuglément à<br />

Interpol, alors même que cette structure<br />

était dirigée, de 1938 à 1945, par les<br />

nazis Heydrich et Kaltenbrunner [7]. » [8]<br />

Mais, heureusement, c'est du passé :<br />

depuis des décennies, la « démocratie »<br />

règne et ce sont les élus « représentatifs<br />

» qui décident.<br />

La preuve. « Le Conseil européen qui<br />

s'était tenu à Cannes les 27 et 28 juin<br />

1995 devait être l'occasion pour les<br />

chefs d'États et de gouvernements de<br />

l'Union européenne, d'approuver de<br />

manière définitive la Convention<br />

Europol. En réalité rien ne fut signé à<br />

Cannes. [... Et] le 26 juillet 1995, ce sont<br />

les fonctionnaires du Comité des<br />

Représentants Permanents (COREPER),<br />

composante du Conseil Justice et<br />

Affaires intérieures, qui ont, en catimini,<br />

signé la convention, au mépris des procédures<br />

habituelles dans le domaine de<br />

la conclusion de traités internationaux<br />

[9]. » [8] Et c'était pourtant six ans<br />

avant 2001.<br />

« La sécurité mondiale et la "guerre<br />

contre le terrorisme" dominent [désormais]<br />

le programme politique au niveau<br />

international. Sous la poussée des États-<br />

Survie surveillée 474<br />

Unis, un nombre croissant de mesures<br />

"antiterroristes" et de "sécurité" sont<br />

adoptées par des pays du monde entier.<br />

Ce nouveau paradigme "sécuritaire" sert<br />

à restreindre les libertés et à accroître les<br />

pouvoirs policiers de façon à exercer un<br />

contrôle toujours plus grand sur les personnes<br />

et les populations. [...] Déjà, les<br />

États-Unis et les gouvernements de l'UE<br />

et de d'autres pays utilisent les renseignements<br />

réunis et partagés à travers<br />

cette infrastructure pour réprimer l'opposition,<br />

fermer les frontières aux<br />

migrants, réfugiés et activistes, et arrêter<br />

et détenir des personnes en l'absence de<br />

motif valable. » [10] C'est qu'on compte<br />

bien établir durablement l'Etat totalitaire<br />

mondial.<br />

Mais on nous rassure : « La menace terroriste<br />

a profondément changé de nature.<br />

Comme la plupart de ses partenaires,<br />

la France a adapté ses moyens d'action<br />

à ce nouveau contexte. La loi du 23 janvier<br />

2006 relative à la lutte contre le terrorisme<br />

[11] a ainsi permis de renforcer<br />

notre prévention face aux évolutions des<br />

moyens de transport et de communication.<br />

En définissant une stratégie de<br />

long terme, le Livre blanc [12] s'inscrit<br />

dans cet effort pour améliorer le dispositif<br />

de lutte contre le terrorisme. Il est le<br />

fruit d'une réflexion associant des professionnels<br />

du renseignement, des<br />

magistrats, des hauts fonctionnaires, des<br />

journalistes et des universitaires. » [13]<br />

Ayez confiance.<br />

[1] : (article 1, loi fondamentale de la Gestapo)<br />

[2] : (Jacques Bouchard, « Le retour de la Gestapo », Terre<br />

d’escale, 9/2/2003)<br />

[3] : (http://www.obsolete-tears.com/hist/IBM/t<strong>rieuse</strong>.jpg)<br />

[4] : (« IBM », http://www.obsolete-tears.com/index.php?<br />

p=dossier&id=14, Obsolate Tears, s. d., d'après Ewin<br />

Black, « IBM et l'holocauste », Robert Laffont, 2/2001)<br />

[5] : (Cf. Ewin Black, op. cit. et le film de Jennifer Abbott<br />

et Mark Achbar, « The Corporation », 2003)<br />

[6] : (Souriez vous êtes filmés, « INES, refus et boycott de<br />

la carte d'identité biométrique », http://souriez.info/article<br />

.php3?id_article=238)

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