LIVRE 2005 - page rieuse - Free

« Remanié puis officiellement abandonné
en 2003, [le TIA a été] remplacé
[début 2005] par une version allégée,
surnommée Matrix" [12] « (pour
Multistate Anti-
TeRrorism Information
eXchange,
“échange inter-
États d'informationsanti-terroristes”)
» [13].
« C'est avec les
fonds et sous la
supervision du
Département de la
Sécurité intérieure
(DHS) [14] de Tom
Ridge que Seisint [15], une entreprise
spécialisée dans l'extraction de données
installée en Floride, a développé [cette]
base évolutive qui stocke des informations
sur l'ensemble de la population.
Elle attribue un “quotient terroriste” à
chaque individu en fonction de critères
tels que l'origine ethnique ou la détention
de brevets de pilote. [...]
Ayant lancé le projet [Matrix] de sa
propre initiative peu après le 11 septembre
2001, Seisint en a confié le
contrôle au DHS pour 8 millions de dollars
en juillet 2003, après que Jeb Bush,
gouverneur de l'État de Floride et frère
de George W., l'eut personnellement
recommandé au vice-président Dick
Cheney. » [13]
Et, début 2005, « alors que le FBI ignore
encore l’identité d’une partie des auteurs
de l’attaque des Twin Towers, les analystes
des fichiers Matrix lui [avaient déjà]
adressé 120 000 noms de banals
citoyens américains étiquetés "à haut
quotient de terrorisme". » [9]
« Ce programme, pourtant bien plus
modeste que le [TIA], semble suffisamment
performant pour qu'un des poli-
Survie surveillée 460
ciers qui en ont la charge déclare [...] :
"C'est effrayant [...], je peux tout savoir
de vous et de vos voisins." [16] Et le président
de l'Arlington Institute [17], qui
travaille avec l'US
Navy et l'US Air
Force, de prophétiser
: "Il y aura
moins de vie privée
mais plus de
sécurité. Nous
pourrons anticiper
le futur grâce à
l'interconnexion
de toutes les informations
vous
concernant. Demain,
nous saurons tout sur vous." » [12]
Prétentieux !
[1] : (Jacques Bouchard, « Le retour de la Gestapo », Terre
d’escale, 9/2/2003)
[2] : (http://www.usdoj.gov/foia/privstat.htm)
[3] : (« Le bon amiral John M. Poindexter », La Gazette,
n° 73, 20/12/2002, http://www.admiroutes.asso.fr/lagazette/02-7312/index.htm,
d'après « Total Information
Awareness (TIA) System », http://www.computerbytesman.com/tia/index.htm)
[4] : (Thierry Meyssan, « L'œil du Pentagone », Réseau
Voltaire, 18/11/2002, http://www.voltairenet.org/article
8734.html)
[5] : (John Markoff, « Pentagon Plans a Computer System
That Would Peek at Personal Data of Americans », New
York Times, 9/11/2002, http://query.nytimes.com/gst/full
page.html?res=9F05EFD61431F93AA35752C1A9649C8
B63)
[6] : (www.zra.com)
[7] : (Cf. Heather Mac Donald, « What We Don’t Know
Can Hurt Us », City, Spring 2004, http://www.city-journal.org/html/14_2_what_we_dont_know.html)
[8] : (« Bataille autour de la défense des libertés individuelles
face aux menaces terroristes », La Gazette, n° 100,
30/6/2004, http://www.admiroutes.asso.fr/lagazette/04-
10006/index.htm)
[9] : (Denis Duclos, « Terroristes ou citoyens, tous sous
contrôle. Ces industries florissantes de la peur permanente
», Le Monde diplomatique, 8/2005, pp. 16-17,
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/08/DUCLOS/1
2433)
[10] : (Cf. Armand Mattelart, « Histoire de la société de l’information
», La Découverte, nv. éd., 10/2003)
[11] : (Ignacio Ramonet, « Surveillance totale », Le Monde
diplomatique, 8/2003, p. 1, http://www.monde-diplomatique.fr/2003/08/RAMONET/10252)
[12] : (Véronique Brocard, « Ces puces qui nous espionnent
», Télérama, n° 2883, 14/4/2005, reprod. in