LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Adjoint puis directeur de la toute neuve
CIA [Voir « Sied à ravir », p. 571], Allen
Dulles n’était pas homme à partager. La
CIA obtient la tutelle de l’OPC, qui resta
cependant une organisation ultra-secrète
» [4] « En contrepartie de sa perte d'indépendance,
Frank G. Wisner disposa
de moyens accrus, notamment d'un
Centre de guerre psychologique, installé
à Fort Bragg [...] devenu l'une des plus
importantes bases militaires dans le
monde [... et où] stationnent les unités
spéciales, les "bérets verts". » [6] On s’y
prépare. Ainsi, une « formation aux
Affaires civiles à Fort Bragg a pour objet
de préparer des personnels aptes à
administrer des territoires occupés, dans
le cadre de missions de maintien de la
paix, et à y maximiser l'influence américaine
[7]. » [8]
Le « réseau disposait déjà, en 1952, de
trois mille collaborateurs, de quarantesept
postes à l'étranger et d'un budget
annuel de deux cents millions de dollars.
» [9] « Wisner [… revendique] la
création de syndicats non communistes
en Europe [... comme Force Ouvrière]
[Voir « Syndicats cassés », p. 576], le renversement
des gouvernements de
Mossadegh en Iran [1953] et Arbenz au
Guatemala [1954]. » [6] « Des opérations
moins probantes ont été conduites » [3]
ailleurs.
Depuis « 1973, le dispositif [... s’appelle]
Direction des opérations. » [8] « L'appareil
clandestin inclut également les
réseaux stay-behind [...] [10] [... qui]
accueillent notamment d'anciens collaborateurs
fascistes et nazis, parfois "blanchis"
avec l'aide du Vatican [11]. [...]
Quant au financement des activités clandestines,
il est assuré par un véritable trésor
trouvé aux Philippines, à la fin de la
guerre du pacifique [...] : des lingots d'or
résultant du pillage des richesses de
L’Empire du bien en général 46
l'Asie par le régime japonais, plus précisément
par une organisation secrète liée
aux dirigeants de Tokyo, le Lys
d'Or. [12] » [2] De l’argent, il en faut ! Car
qui paye les gladiateurs ? C’est l’OPC…
Mais les dons sont les bienvenus.
« En 1986, les armes du Gladio, enfouies
dans des conteneurs disséminés dans
toute l'Europe, furent remplacées. Le
réseau fut doté du matériel de transmission
crypté le plus sophistiqué, le
Harpoon. Ces acquisitions furent facturées
par les Américains à chaque État
membre. » [3] Et quand le réseau est dit
dissous, c’est pas cher.
[1] : (Cf. John Kenneth McDonald, « Les premières actions de
la CIA vers l'Europe », in J. Delmas et J. Kessler dir.,
« Renseignement et propagande pendant la guerre froide
(1947-1953) », Complexe, 1999)
[2] : (Philippe Chailan, « L’appareil clandestin américain. Crises,
restaurations, dissidences », Ecologie sociale, n° 3, 2-3/2003,
p. 19, Arguments pour une Ecologie Sociale – BP 642 –
85016 La Roche-sur-Yon, 3,5 euros)
[3] : (Thierry Meyssan, « Stay-behind : les réseaux d'ingérence
américains », Notes d'information du Réseau Voltaire,
20/8/2001, http://www.voltairenet.org/article8691.html)
[4] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », Les Arènes,
3/2002, p. 39)
[5] : (Thierry Meyssan, op. cit., cité par François-Xavier
Verschave, op. cit., p. 39)
[6] : (François-Xavier Verschave, op. cit., p. 39, d’après Thierry
Meyssan, op. cit.)
[7] : (« Les Actions civilo-militaires. De l'urgence au développement
: quels outils pour la France ? », Rapport n° 3167, présenté
par Robert Gaïa le 20/6/2001, Assemblée nationale,
Commission de la Défense. Ce rapport cite en exemple pour
la France la cohérence de la doctrine américaine.)
[8] : (Thierry Meyssan, op. cit., cité par François-Xavier
Verschave, op. cit., p. 40)
[9] : ([5], d’après Major D. H. Berger, « The Use of Covert
Paramilitary Activity as a Policy Tool : An Analysis of Operations
Conducted by the US CIA, 1949-1951 », US Marine Corps
Command éd)
[10] : (Cf. Jean-François Brozzu-Gentile, « L'Affaire Gladio. Les
réseaux secrets américains au cœur du terrorisme en
Europe », Albin Michel, 3/1994 ; Eric Denécé, « Forces spéciales,
l'avenir de la guerre ? De la guérilla aux opérations clandestines
», chap. V, Editions du Rocher, 2002)
[11] : (Cf. notamment Frédéric Laurent, « L'Orchestre noir »,
Stock, 1978)
[12] : (Cf. Sterling & Peggy Seagrave, « Opération Lys d'Or »,
Michalon, 2002)