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procès. Indépendamment de ses procès aux États-Unis, en 1989, il fut accusé par le gouvernement du Costa Rica d’être le principal dirigeant du trafic de cocaïne dans le pays. Il [n'y] fut cependant jamais jugé » [1]. « Poindexter est un “obsédé du secret”. [...] Poindexter et North interdisaient formellement à tous leurs collaborateurs de “l'Entreprise” de transmettre par écrit ou de noter toute information, instruction ou communication. » [5] Avant sa nomination, « Poindexter rejoignit comme vice-président la société Syntek Technologies [6], située à proximité du Pentagone. Il y dirigea la construction du logiciel Genoa, capable d’explorer clandestinement les plus importantes bases de données informatisées. » [1] « Il ne s'arrête pas aux [nombreuses] résistances [... que ce genre de projets peuvent rencontrer]. Le nombre des bases de données d'organismes fédéraux qu'il faudra connecter, ou celui des communications qu'il faudra intercepter et analyser, ne l'arrêtent pas davantage. » [2] Vaillant soldat. [1] : (Thierry Meyssan, « L'oeil du Pentagone », Réseau Voltaire, 18/11/2002, http://www.voltairenet.org/article 8734.html) [2] : (« Le bon amiral John M. Poindexter », La Gazette, n° 73, 20/12/2002, http://www.admiroutes.asso.fr/lagazette/02-7312/index.htm) [3] : (National Security Decision Directive 145) [4] : (Ignacio Ramonet, « Surveillance totale », Le Monde diplomatique, 8/2003, p. 1, http://www.monde-diplomatique.fr/2003/08/RAMONET/10252) [5] : (Jacques Bouchard, « Le retour de la Gestapo », Terre d’escale, 9/2/2003) [6] : (www.syntek.org) Survie surveillée 456 « "Aujourd'hui, nous vivons dans un monde où l'idée folle de savoir tout sur tout le monde se banalise. Le contrôle systématique des individus se met réellement en place, du moins au niveau de l'intention" [1] » [2]. Internet [Voir « La Nasse », p. 445] « a été initialement développé par une agence du Pentagone, l’ARPA [..., devenue] l’Agence des projets de recherche avancée de la défense (Defense Advanced Research Projects Agency – DARPA) [3] » [4], « le département recherche et développement du Pentagone » [5]. « On comprend aujourd'hui que les planificateurs de la RAND [6] pensaient “société du renseignement” en disant “société de l'information”, et mise en commun de l'ensemble des informations personnelles disponibles sur chaque citoyen, en parlant de “l'autoroute de l'information”. » [5] « Au lendemain des attentats du 11 septembre » [5], en « février 2002, Donald Rumsfeld [a doté la DARPA] de 200 millions de dollars de rallonge budgétaire pour développer deux nouveaux bureaux : celui de l’exploitation de l’information (Information Exploitation Office – IEO) [7] et celui de la Connaissance de l’information (Information Awareness Office – IAO). L’IEO est chargé de déterminer les cibles des forces armées et de programmer des lanceurs et des munitions intelligentes pour les détruire. C’est cet organisme
qui programme [en 2002] toutes sortes d’armes pour frapper 15 000 objectifs en deux semaines en Irak. » [4] « Les bombardiers furtifs et les drones tueurs à distance sont [en effet] des produits développés par le DARPA. » [5] « L’IAO, quant à lui, est un organisme de recherche. Il doit mettre au point des logiciels permettant d’observer les comportements individuels dans le monde entier, de repérer les attitudes suspectes, de les analyser et de déterminer les terroristes potentiels. Mais l’élaboration de ces logiciels ne peut être distinguée de leur usage expérimental, de sorte que ce bureau est appelé à devenir à terme une agence de renseignements, probablement la plus puissante au monde. Comme l’IAO ne dispose que d’un statut de sous-agence, la nomination de son directeur n’est pas soumise au contrôle du Congrès. Donald Rumsfeld a ainsi pu nommer l’amiral John Poindexter à sa tête. » [4] [Voir « Admirable Amiral », p. 455] « L'IAO travaille à [...] un nouveau système [...] Total Information Awereness (TIA système de conscience totale de l'information) qui devrait fournir [...] les moyens techniques de réduire le temps entre le moment où un terroriste est identifié et le moment où il peut être "préventivement" mis hors d'état de nuire. » [5] « Il s'agissait censément de connecter [d'abord] les fichiers personnels de 300 millions de citoyens [étasuniens] afin de détecter les évènements suspects, le tout à grand renfort de logiciels de collecte et de gestion des connaissances. » [8] Une fois « le système [mis] en place aux Etats-Unis, il n'arrêtera pas de croître [..., suivi et justifié par] les compétences technologiques des terroristes et criminels qui voudront y échapper. » [9] « Soutenu par le Pentagone, doté de 245 millions de dollars sur trois ans, le projet Total Information Awareness visait, grâce à l'interconnexion des fichiers » [2], « à collecter une moyenne de 40 pages d’informations sur chacun des 6 milliards d’habitants de la planète et à confier leur traitement à un hyperordinateur. En traitant toutes les données personnelles disponibles - paiements par carte, abonnements aux médias, mouvements bancaires, appels téléphoniques, consultations de sites web, courriers électroniques, fichiers policiers, dossiers des assureurs, informations médicales et de la sécurité sociale - » [10]. « Collecte panoramique de toutes les informations disponibles, traitements informatisés et manuels : le projet [...] de l’amiral Poindexter prévoit le développement de "technologies révolutionnaires pour [exploiter] des répertoires ultralarges de données".» [11] « Paiements par cartes de crédit, abonnement à un journal ou un à magazine, liste des livres achetés ou empruntés à la bibliothèque, dépôts et retraits d'argent, dossiers médicaux, achat de médicaments, de billets d'avions, participation à une manifestation, à une assemblée “subversive”, [à une pétition,] adresser une lettre ouverte aux médias, tout ça pourra être stocké, puis recoupé avec l'ensemble des banques de données publiques et privées, des communications électroniques et téléphoniques, pour être analysé en temps réel. » [5] « Toutes les informations bancaires, médicales ou concernant les communications et les transports [Voir « Smart !! », p. 425] seront intégrées dans ce système, où elles seront croisées avec les renseignements des services secrets. Un accord de coopération judiciaire a d’ores 457 Survie surveillée
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procès. Indépendamment de ses procès<br />
aux États-Unis, en 1989, il fut accusé par<br />
le gouvernement du Costa Rica d’être le<br />
principal dirigeant du trafic de cocaïne<br />
dans le pays. Il [n'y] fut cependant<br />
jamais jugé » [1].<br />
« Poindexter est un “obsédé du secret”.<br />
[...] Poindexter et North interdisaient formellement<br />
à tous leurs collaborateurs de<br />
“l'Entreprise” de transmettre par écrit ou<br />
de noter toute information, instruction<br />
ou communication. » [5]<br />
Avant sa nomination, « Poindexter rejoignit<br />
comme vice-président la société<br />
Syntek Technologies [6], située à proximité<br />
du Pentagone. Il y dirigea la<br />
construction du logiciel Genoa, capable<br />
d’explorer clandestinement les plus<br />
importantes bases de données<br />
informatisées. » [1] « Il ne s'arrête<br />
pas aux [nombreuses]<br />
résistances [... que ce<br />
genre de projets peuvent<br />
rencontrer]. Le nombre<br />
des bases de données<br />
d'organismes fédéraux<br />
qu'il faudra connecter, ou<br />
celui des communications<br />
qu'il faudra intercepter et analyser,<br />
ne l'arrêtent pas davantage. » [2]<br />
Vaillant soldat.<br />
[1] : (Thierry Meyssan, « L'oeil du Pentagone », Réseau<br />
Voltaire, 18/11/2002, http://www.voltairenet.org/article<br />
8734.html)<br />
[2] : (« Le bon amiral John M. Poindexter », La Gazette,<br />
n° 73, 20/12/2002, http://www.admiroutes.asso.fr/lagazette/02-7312/index.htm)<br />
[3] : (National Security Decision Directive 145)<br />
[4] : (Ignacio Ramonet, « Surveillance totale », Le Monde<br />
diplomatique, 8/2003, p. 1, http://www.monde-diplomatique.fr/2003/08/RAMONET/10252)<br />
[5] : (Jacques Bouchard, « Le retour de la Gestapo », Terre<br />
d’escale, 9/2/2003)<br />
[6] : (www.syntek.org)<br />
Survie surveillée 456<br />
« "Aujourd'hui,<br />
nous vivons dans<br />
un monde où<br />
l'idée folle de<br />
savoir tout sur<br />
tout le monde se<br />
banalise.<br />
Le contrôle systématique<br />
des individus<br />
se met réellement en place, du<br />
moins au niveau de l'intention" [1] » [2].<br />
Internet [Voir « La Nasse », p. 445] « a<br />
été initialement développé par une<br />
agence du Pentagone, l’ARPA [..., devenue]<br />
l’Agence des projets de recherche<br />
avancée de la défense (Defense<br />
Advanced Research Projects Agency –<br />
DARPA) [3] » [4], « le département<br />
recherche et développement du<br />
Pentagone » [5]. « On comprend<br />
aujourd'hui que les<br />
planificateurs de la RAND [6]<br />
pensaient “société du renseignement”<br />
en disant<br />
“société de l'information”,<br />
et mise en commun de l'ensemble<br />
des informations personnelles<br />
disponibles sur chaque<br />
citoyen, en parlant de “l'autoroute de<br />
l'information”. » [5]<br />
« Au lendemain des attentats du 11 septembre<br />
» [5], en « février 2002, Donald<br />
Rumsfeld [a doté la DARPA] de 200 millions<br />
de dollars de rallonge budgétaire<br />
pour développer deux nouveaux<br />
bureaux : celui de l’exploitation de l’information<br />
(Information Exploitation<br />
Office – IEO) [7] et celui de la Connaissance<br />
de l’information (Information<br />
Awareness Office – IAO).<br />
L’IEO est chargé de déterminer les cibles<br />
des forces armées et de programmer des<br />
lanceurs et des munitions intelligentes<br />
pour les détruire. C’est cet organisme