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LIVRE 2005 - page rieuse - Free

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Les étasuniens] préfèrent une législation<br />

sectorielle à la place d'une loi fédérale.<br />

Ils choisissent en général [de<br />

simples] recommandations [... ou] laissent<br />

les entreprises et les institutions<br />

s'autoréguler [6] [...].<br />

Cette différence constitue une préoccupation<br />

majeure pour l'Union Européenne<br />

qui a mis en place un dispositif<br />

de protection des données à caractère<br />

personnel par [... une] directive [7] [...],<br />

dont la principale caractéristique est sa<br />

force exécutoire, [... et qui renforce] les<br />

protections des données relatives à la<br />

religion, la race, la santé, etc. Ainsi elle<br />

autorise les individus à être informés du<br />

fait que leurs données seront stockées<br />

par des entreprises commerciales en<br />

leur donnant le droit de modifier les<br />

données inexactes et d'intervenir en cas<br />

d'utilisation illégale - comme leur vente<br />

à des pays qui ne possèdent pas les<br />

mêmes types de garanties. » [4] Voilà !<br />

Ça va mieux maintenant ?<br />

[1] (Jan Valtin, « Sans patrie ni frontières », Wapler, 1941,<br />

réed. Babel, 1997)<br />

[2] : (Voir « La mise à l'écart des étrangers », Cultures<br />

& Conflits, n° 49 et 50, L'Harmattan, 2003,<br />

http://www.conflits.org/sommaire32.html)<br />

[3] : (Cf. Ayse Ceyhan, « Identification and Surveillance in<br />

an Era of Uncertainty », in D. Bigo, E. Guild (dir..),<br />

« Controlling Borders », Ashgate, Londres, <strong>2005</strong>)<br />

[4] : (Ayse Ceyhan, « Sécurité, frontières et surveillance aux<br />

Etats-Unis après le 11 septembre 2001 (partie 2) »,<br />

Cultures & Conflits, n° 53, 1/2004, pp. 113-145,<br />

http://www.conflits.org/document1005.html)<br />

[5] : (Haggerty et Ericsson, cités par David Lyon,<br />

« Surveillance After September 11 », Oxford, Polity, 2003,<br />

pp. 82-87)<br />

[6] : (Cf. D. Flagherty, « Protecting Privacy in Surveillance<br />

Societies », University of North Carolina Press, 1989)<br />

[7] : (« Directive 95/46/CE du Parlement européen et du<br />

Conseil du 24 octobre 1995 relative à la protection des<br />

personnes physiques à l'égard du traitement des données<br />

à caractère personnel et à la libre circulation de ces données<br />

», Journal Officiel des Communautés européennes,<br />

23/11/1995, n° L. 281, p. 31, http://europa.eu.int/ISPO/l<br />

egal/fr/dataprot/directiv/direct.html)<br />

« Sorti major<br />

de l’Académie<br />

navale, en 1958,<br />

John Poindexter<br />

est un brillant officier.<br />

Il a été élevé<br />

par le président<br />

Ronald Reagan<br />

au grade de viceamiral,<br />

puis choisi comme conseiller<br />

de sécurité nationale » [1] (« National<br />

Security Adviser » [2]) « ([pour]<br />

1983-86).<br />

C’est lui qui introduisit les nouvelles technologies<br />

à la Maison-Blanche, notamment<br />

les vidéoconférences sécurisées, et<br />

qui étendit les pouvoirs du Pentagone<br />

en matière de surveillance électronique<br />

[3]. Il se montra exceptionnellement<br />

déloyal à son pays. Il fut en effet,<br />

le principal artisan de l’Irangate, un vaste<br />

trafic d’armes international en violation<br />

des décisions du Congrès et prétendument<br />

sans l’aval du président. Pour obtenir<br />

la libération de sept otages détenus<br />

par le Hezbollah, l’amiral Poindexter et<br />

son adjoint, le lieutenant-colonel Oliver<br />

North, vendirent des armes à l’Iran via<br />

Israël. Pour financer l’opération, ils organisèrent<br />

un autre trafic d’armes, à destination<br />

cette fois de l’extrême droite nicaraguayenne,<br />

les Contras. Une grande<br />

partie était payée en cocaïne [Voir « Pour<br />

la drogue, donc contre », p. 144].<br />

Le 11 juin 1990, après plusieurs années<br />

d’enquête, Poindexter fut reconnu coupable<br />

de "complot, obstruction à la justice,<br />

destruction de preuves" et condamné<br />

à dix-huit mois de prison ferme » [1] «<br />

pour avoir été l’instigateur de l’affaire<br />

Iran-Contra. » [4]<br />

« La sentence fut cassée par une juridiction<br />

supérieure pour un vice de forme<br />

dans les dépositions de témoins, mais la<br />

Cour suprême s’opposa à la révision du<br />

455 Survie surveillée

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