LIVRE 2005 - page rieuse - Free

ehind) ;
- le Groupe "divers".
Pour Truman et son équipe, la nouvelle
guerre [...] est politique, économique et
psychologique et oppose l'Occident au
communisme. [...] Tous les moyens doivent
être mobilisés pour que les
Occidentaux se reconnaissent dans le
camp américain, s'identifient au "monde
libre", se préparent à se sacrifier pour lui.
Le stay-behind n'est qu'une arme particulière
dans cette croisade. L'expression
"stay-behind" était utilisée par les services
britanniques pour désigner ses
agents restés en arrière de la ligne de
front [... et ayant souvent à] organiser
une résistance locale en bénéficiant du
parachutage d'armes et de moyens de
transmission. Pendant la guerre froide,
l'idée [parut logique] de ne pas attendre
une occupation soviétique de l'Europe
occidentale pour y préparer l'infrastructure
de réseaux de résistance [... et d’y]
recruter [...] des anticommunistes habitués
à l'action secrète [...]. Outre les
agents nazis retournés [..., on] continua
à recruter des personnels dans les
milieux d'extrême droite pour la nouvelle
structure américaine. » [6] [Voir « Les
chiens de garde nationalistes », p. 181]
Pour « certains, il faudrait limiter l’appellation
"stay behind" aux agents nazis
retournés, pour d’autres, à la première
vague d’agents de l’OPC. Dans la mesure
où il y a eu un maître d’œuvre
constant, le "Bureau de coordination"
secret au sein de la CIA, caché même au
Congrès US, agissant avec une idéologie
persistante contaminée par l’extrême
droite, nous appellerons "stay behind"
[...] les réseaux et stratégies initiées,
contrôlées ou agréées par l’OPC ou ses
héritiers. » [8]
[1] : (Tom Brower, « OSS. The Secret History of America's
First Central Intelligence Agency » , University of California
Press, 1972)
[2] : (Roger Faligot et Rémi Kauffer, « Les Maîtres-espions.
Histoire du renseignement. Tome 2. De la guerre froide à
nos jours. » (Préface d’Alexandre de Marenches), Robert
Laffont, 4/1994, p. 47)
[3] : (Thierry Meyssan, « Stay-behind : les réseaux d'ingérence
américains », Notes d'information du Réseau
Voltaire, 20/8/2001, http://www.voltairenet.org/article8
691.html, cité par François-Xavier Verschave, « Noir
Chirac », Les Arènes, 3/2002, pp. 35-36)
[4] : (La National Security Council Directive on Office of
Special Projects (NSC 10/2) du 18/6/1948)
[5] : (« Foreign Relations of the United States, 1945-1950
Emergence of the Intelligence Establishment »,
Governement Printing Office, 1996)
[6] : (Thierry Meyssan, op. cit., cité partiellement par
François-Xavier Verschave, op. cit., pp. 36-38)
[7] : (François-Xavier Verschave, op. cit., p. 38)
[8] : (François-Xavier Verschave, op. cit., p. 39 n. i)
« Entre 1947 et 1960, se met en place
un appareil clandestin de guerre secrète
au cœur de l'Etat américain. [... Son
corps principal est initialement dénommé]
Office of Policy Coordination
(O.P.C.) [Bureau de Coordination
Politique des stay behind], un organisme
spécialisé dans les opérations
clandestines, [...] rattaché à la [CIA]
(créée en 1947), mais largement
autonome et dirigé par Frank Wisner
[1] » [2], jusqu’en « 1958. Il [...] a
été choisi par le secrétaire d'État, le
général George Marshall » [3],
l’« auteur du fameux plan » [4].
« William Colby écrit : "Débordant de
dynamisme et d'intelligence, Wisner ne
ménagea pas sa peine et, en quelques
mois, [...] mit sur pied, dans le monde
entier, une espèce de nouvel ordre des
Templiers, chargé de défendre la liberté
occidentale contre l'obscurantisme communiste...
et la guerre". » [5] « Colby
[... parle d’une] "espèce de nouvel ordre
des Templiers" ; les stay behind vont en
effet multiplier les cercles initiatiques.
45 L’Empire du bien en général