LIVRE 2005 - page rieuse - Free

de la langue arabe ou un curieux de
l'histoire du terrorisme, sur la simple
observation de ses habitudes de
consommation. » [4] On complète un
dispositif.
Pour tout appel « avec un téléphone
mobile, le numéro appelé, la durée de la
conversation et la position géographique
de l'appelant sont stockés par
l'opérateur téléphonique. Lors d'un
transport en métro, [...] la carte Navigo
[Voir « Va nigaud », p. 403] [...] consigne
les horaires et lieux de passage.
Dans une grande surface, les caméras
de surveillance filment d'abord le
client, puis les puces RFID [Voir « Erre,
affidé ! », p. 398] présentes sur les
articles tracent son chemin jusqu'à la
caisse, où son identité sera révélée par
sa carte bancaire et croisée avec ses
habitudes de consommation » [4],
notamment s'il « collectionne les cartes
de fidélité » [6] ou grâce au « paiement
[...] avec la carte Moneo (actuellement
en phase de test) » [6]. Et même s'il
« retire de l'argent aux distributeurs
» [6] (en attendant, peut-être, que
« demain la carte Moneo [s'avère] le
seul moyen de paiement » [4]).
La « consultation du courrier électronique
est enregistrée par le FAI (fournisseur
d'accès internet). Lors de la réalisation
d'opérations bancaires en ligne, la
banque recueille ces démarches dans un
fichier informatisé. » [4] On pistera aussi
celui qui pétitionne ou « renouvelle ses
cotisations associatives, politiques ou
syndicales » [6].
On peut le suivre de même s’il « mange
à la cantine de son entreprise » [6] et va
à « la consultation d'un médecin avec sa
carte Vitale » [4] qu'ensuite, il « présente
[...] à la pharmacie » [6]. « Ajoutons à
cela le départ en voiture depuis un parking
souterrain avec vidéosurveillance,
le flashage au radar pour excès de vitesse
» [4] ou simplement le fait qu'il « prend
l'autoroute » [6] [Voir « Smart !! », p. 425].
Ces « gestes anodins laissent des traces
partout. [...] on peut savoir ce qu'il aime,
ce qu'il mange, ce qu'il écoute, combien
il dépense, de quoi il souffre, où il se
trouve et à quelle heure, qui il rencontre,
pour qui il vote et qui il
aime. » [6].
« Toutes ses activités sont consignées
dans des fichiers informatisés dont la
destination et les multiples duplications
demeurent incertaines. » [4] En
« moyenne un Français est [déjà] fiché
vingt fois » [5] « par jour. Les données
recueillies laisseront des traces vingtcinq
ans après sa mort. » [4] Voir plus si
affinités ?
[1] : (www.consodata.com)
[2] : (www.claritas.fr)
[3] : ( www.claritas.fr)
[4] : (« Quand la technologie nous trahit », Le Figaro,
6/8/2005, reprod. in http://ecolesdifferentes.free.fr/MEILL
EURDESMONDES.htm)
[5] : (« Alerte, on vous espionne ! », Le Figaro, 6/8/2005,
reprod. in http://ecolesdifferentes.free.fr/MEILLEURDES-
MONDES.htm)
[6] : (Véronique Brocard, « Ces puces qui nous espionnent
», Télérama, n° 2883, 14/4/2005, reprod. in
http://groups.google.com/group/guerrelec/browse_thre
ad/thread/f056aa2b92763448)
De mauvaises
langues rappellent
que dans « la France
de l'occupation [...], les arrestations,
les rafles, les convois ont été organisés
avec le concours de l'administration
française. [Et] des camps d'internement
et de transit, Pithiviers, Beaunela-Rolande,
Drancy, Compiègne et tant
d'autres, ont été sous la responsabilité
de celle-ci, de même que les recensements
et la constitution des fichiers. » [1]
Mais qui a si mauvaise langue a forcément
mauvaise haleine.
449 Survie surveillée