LIVRE 2005 - page rieuse - Free

« En clair, une personne se trouvant
dans un rayon d'une centaine de mètres
a pu lire, copier, voire modifier tous les
documents, lettres ou rapports enregistrés
dans les 80 machines du conseil
régional. [... Bof !] C'est loin, la
Guadeloupe... » [2]
[1] : (« Un James Bond à deux euros à la Région. »,
MAXImini.com, 26/8/2004, http://www.maximini.com/G
uadeloupe/info/info.asp?num=4836)
[2] : (« Guadeloupe-gate », Le Canard enchaîné,
15/9/2004, p. 4)
« Impôts, Sécurité
sociale, abonnements,
achats par correspondance,
cartes
de club, codes-barres...
De nombreuses techniques de fichage
existaient déjà. Mais le nombre et
la taille des bases de données ont
explosé avec l'avènement de l'informatique.
Sous couvert de sécurité,
d'optimisation des stocks ou d'études
de consommateurs, elles traquent l'individu
dans les moindres recoins. » [1]
« Sur le front intérieur, la "guerre au terrorisme"
conduit à une accumulation
sans limites de "données" de tous types
sur les personnes, leurs occupations,
leurs amitiés, leurs achats, leurs lectures.
» [2] « Aux Etats-Unis, le Foreign
Intelligence Surveillance Act (FISA) permet
[même] au gouvernement de surveiller
les lectures en bibliothèque. » [2]
C'est « l'ère numérique [avec] la conservation
des données informatiques et le
croisement possible (quoique interdit [en
France]) des fichiers. “Nous sommes tous
répertoriés dans des centaines de
fichiers" [3] » [1]. Nombreuses sont les
contributions : le « petit patron soucieux
de protéger sa caisse, la grande entreprise
suivant attentivement les faits et
gestes de ses salariés ou l'homme de
marketing nourrissant d'immenses bases
de données. Sans oublier l'espionnage
entre voisins, conjoints ou employés qui
donne lieu à des procès en cascade. » [4]
Pour faire « un super système de surveillance
informatique ayant la capacité
d'analyser, en temps réel, l'ensemble
des bases de données autour de la planète,
[pour, n'est-ce pas,] débusquer
les terroristes et les mettre "préventivement"
hors d'état de nuire » [5], « les
gouvernements ont lancé plusieurs initiatives
visant à mettre en place une
infrastructure planétaire [... qui] permettra
de "ficher" des citoyens [... et] de surveiller
les déplacements à l'échelle de la
planète, de suivre et d'intercepter facilement
les communications et les transactions
électroniques, et de conserver les
renseignements recueillis dans des
bases de données publiques et privées
[...], de [croiser] ces renseignements, de
les analyser et de les mettre à [...] disposition
[...].
Cette infrastructure [...] vise la surveillance
globale de populations entières. Sa
capacité technologique et sa portée globale
en font un projet de contrôle social
sans précédent. » [6] Pour ce contrôle,
Etats, maffias et transnationales font
front commun.
« [L'intégration] de diverses bases de
données gouvernementales et du secteur
privé, tant au niveau national qu'international
[...,] en une base de données
unique et centralisée (ou [en] des
bases de données multiples mais accessibles
de façon centralisée) transforme
la collecte de données en une opération
de surveillance totale qui fournit des
registres toujours plus complets des activités
des particuliers à travers le temps.
Il en résulte un réseau mondial de bases
de données dont se serviront les États-
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