LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Au total, « 700.000 Français seraient
écoutés. » [1] Ensuite...
Du coup, « certaines écoutes sont effectuées
par des sociétés privées [..., en particulier]
sept en France, auxquelles le
ministère de la Justice délègue, sous-traite
ce travail sensible » [1], et qui sont
« aujourd'hui capables de réaliser facilement
des écoutes sauvages. » [4] Car
« espionner un portable est un jeu d’enfant.
[... Ces] sociétés ne sont pas contrôlées.
Leurs employés ne sont pas assermentés,
et donc pas tenus au secret. » [1]
Et vu « l'absence de "contrôle" des
écoutes judiciaires, y compris par les
juges qui les ordonnent, et "d'agrément"
des entreprises chargées de les réaliser,
[...] "tout un tas d'officines profitent de la
jungle des écoutes judiciaires pour réaliser
en douce leurs interceptions sauvages
sur portable" [5]. » [4]
« Un responsable d'une entreprise privée
de sécurité explique ainsi qu'il suffit
d'"avoir un policier dans la poche" pour
pouvoir mettre un portable sur écoutes.
Or, ces entreprises "sont souvent truffées
d'anciens policiers ou gendarmes". [...
Avec ces] tarifs : "150 euros pour une
fadette [listing des appels émis et reçus],
Survie surveillée 440
500 euros la géolocalisation sur un mois
[suivi de localisation du portable en
fonction du relais activé] et jusqu'à
1.000 euros l'écoute" [5].
[... Il y a aussi les] "valises d'interception"
qui ne [nécessitent] "aucune autorisation",
tiennent dans un coffre de voiture
et peuvent enregistrer toutes les conversations
passées dans les "alentours" par
portable mais aussi les numéros d'appel
des portables allumés et leur numéros
de série. » [4]
C'est encore trop peu. « Le Premier
ministre [Villepin] entend [... en 2005]
"adapter nos capacités de surveillance
teléphonique aux nouvelles technologies"
: qu'il s'agisse des sms, d'internet,
de la nouvelle génération de téléphonie
mobile ou des opérateurs alternatifs".
Pour cela, la loi de 1991 [6], qui encadre
les écoutes, devra être "adaptée". » [7]
Ensuite...
[1] : (David Philippot, « 38 millions de portables, autant de
mouchards ? », rtl.fr, 27/4/2005, http://www.rtl.fr/imprimer.asp?dicid=280639&origine=/info/article.asp,
d'après [5])
[2] : (Côme Jacqmin , entretien avec Clément Moulet, « Un
abus de pouvoir du juge d'instruction », nouvelobs.com,
16/12/2004, http://permanent.nouvelobs.com/culture/20041216.OBS4031.html)
[3] : (« Votre patron sait tout, voit tout, entend tout », Le
Figaro, 6/8/2005, reprod. in http://ecolesdifferentes.free.
fr/MEILLEURDESMONDES.htm)
[4] : (« "Des centaines de milliers de Français" sur écoute
», nouvelobs.com, 28/4/2005, http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20050428.OBS5258.ht
ml, d'après [5])
[5] : (Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia
Recasens (avec Jean Guisnel), « Portables. Comment on
vous écoute », Le Point, 28/4/2005, n° 1702, p. 64)
[6] : (« Loi du 10 juillet 1991 relative au secret des correspondances
émises par la voie des télécommunications,
modifiée par la loi du 9 juillet 2004 relative aux communications
électroniques et par la loi du 23 janvier 2006
relative à la lutte contre le terrorisme », Journal
Officiel n° 162, 13/7/1991, reprod. in http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX910
0068L)
[7] : (« Terrorisme: la France va adapter ses textes
sur la vidéosurveillance ou la téléphonie aux nouvelles
menaces », nouvelobs.com, 27/7/2005,
http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=politique/20050727.FAP1945.html&host=http://permanent.nouvelobs.com,
d'après AP)