LIVRE 2005 - page rieuse - Free

plan Condor passa ! », p. 550]. Leur exfiltration
fut réalisée par le Saint-Siège, qui
partageait leur logique, sous la responsabilité
de M gr Giovanni Battista Montini
[Futur pape sous le nom de Paul VI ]. [...]
Officiellement, le National Security Act,
validé par le Congrès en 1947, pérennise
en temps de paix un dispositif militaire
général qui comprend une agence de
renseignements extérieurs, la CIA,
dénuée de toute compétence pour
conduire des "opérations spéciales". [...
Mais] c'était le début de la
guerre [...] "froide".
Revenant illégalement sur la
décision du Congrès, Harry
S. Truman institua en secret
un nouveau service pour
conduire des opérations de
guerre en temps de paix.
L'Organisation Gehlen et le
réseau stay-behind en fournirent
immédiatement les
fondements.
La seule base juridique des
opérations spéciales est […
une directive du NSC,
National Security Council ,
Conseil National de
Sécurité, de] 1948 [4]. Classée top
secret, elle n'a été rendue publique que
cinquante ans plus tard [5]. [... Elle] stipule
que les opérations du réseau seront
planifiées et conduites sous l'autorité
d'un Bureau [l’OPC, Office of Policy
Coordination] [Voir : « Aux paies, c’est
l’O.P.C. », p. 45] administrativement rattaché
à la CIA [... mais seulement] pour
bénéficier d'un financement légal. [...
Le] secret de l'existence même du
Bureau fut conservé.
La compétence du Bureau […, l’OPC,
comprend] "[toutes] activités, conduites
ou favorisées par le Gouvernement
contre des États ou des groupes hostiles,
L’Empire du bien en général 44
ou de soutien d'États ou de groupes
amis, mais qui sont planifiées et exécutées
de sorte que la responsabilité d'aucun
Gouvernement [présent ou à venir]
des États-Unis ne puisse apparaître aux
personnes non-autorisées, ou que, si
elles sont découvertes, le Gouvernement
des États-Unis puisse en dénier plausiblement
la responsabilité. [...]". » [6]
Cette « directive [... a permis des] millions
de morts et de torturés [... et a
incrusté nombre de] tyrans "anticommunistes
locaux" [...] en
Afrique, en Asie et en
Amérique latine. » [7]
« L'organisation interne du
réseau a été définie dans
un mémorandum secret,
rédigé par le premier directeur
du Bureau [OPC] à l'attention
du directeur de la
CIA. Il est divisé en cinq
groupes fonctionnels :
- le Groupe de guerre psychologique
[chargé de la
propagande. Et là un
"agent secret" pourrait aussi
bien être une "vedette
médiatique"] (presse, radio,
rumeurs, etc.) ;
- le Groupe de guerre politique [chargé
de la subversion d'États hostiles] (aide à
la résistance dans les États communistes,
aide aux mouvements en exil, aide aux
mouvements anticommunistes dans les
pays libres, encouragement aux transfuges)
;
- le Groupe de guerre économique
(empêchement d'achat de fournitures,
manipulation des marchés, marché noir,
spéculation sur les monnaies, contrefaçon,
etc.) ;
- le Groupe d'action directe préventive
(aide aux guérillas, sabotage, contresabotage,
destruction, exfiltration, stay-