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siflant [un] journaliste qui l’interrogeait à<br />

ce sujet : "Pensez aux implications de ce<br />

que vous dites. Vous dites que les dirigeants<br />

d’autres nations sont achetables.<br />

Et ce n’est pas une proposition acceptable".<br />

Plus franc, l’ancien ambassadeur<br />

des USA à l’ONU [...] revendiquait cette<br />

méthode [6] [...]. Il rappelait que les<br />

États-Unis la [pratiquent] depuis une<br />

vingtaine d’années [Voir « Amerikkka<br />

über alles », p. 503], après que le Conseil<br />

de sécurité [eût] condamné leur invasion<br />

de la Grenade et le renversement du<br />

gouvernement Bishop en 1983.<br />

Pour obtenir l’aval du Conseil de sécurité<br />

à leurs guerres contre l’Irak, Washington<br />

et Londres n’ont ménagé aucun effort<br />

[Voir « Beni Hill », p. 552] [...]. En 1998,<br />

ils avaient acquis à leur cause le chef des<br />

inspecteurs, Richard Butler, qu’ils avaient<br />

chargé d’espionner l’Irak et de créer des<br />

incidents. La gravité de l’affaire avait<br />

contraint les Nations Unies à dissoudre<br />

l’organe d’inspection, puis à en créer un<br />

nouveau.<br />

Le 8 décembre 2002, les États-Unis ont<br />

intercepté le rapport de l’Irak au Conseil<br />

de sécurité et n’en ont donné des copies<br />

aux autres membres permanents<br />

qu’après expurgation des pièces relatives<br />

aux livraisons d’armes qu’ils avaient<br />

effectuées à l’Irak durant la guerre<br />

contre l’Iran. [... Le] 4 février 2003, la<br />

délégation britannique distribuait au<br />

Conseil un rapport imputant à l’Irak<br />

d’avoir institué un système de dissimulation<br />

de son armement, avant d’admettre<br />

que ce document se fondait sur des<br />

informations obsolètes.<br />

Enfin, le 5 février 2003, le général-secrétaire<br />

d’État, Colin Powell, tentait d’intoxiquer<br />

le Conseil de sécurité au cours d’un<br />

long exposé. Il s’appuyait sur des déclarations<br />

tronquées d’Hussein Kamel,<br />

recueillies en 1995, et sur des photogra-<br />

phies satellitaires abusivement interprétées.<br />

Ces accusations avaient été démenties<br />

par le résultat d’inspections immédiatement<br />

effectuées. » [5] Alors, il faut<br />

bien avoir des moyens de pression plus<br />

officieux...<br />

[1] : (« Téléphones barbouzés », Le Canard enchaîné,<br />

15/12/2004, p. 3)<br />

[2] : (Dafna Linzer, « IAEA Leader's Phone Tapped. U.S.<br />

Pores Over Transcripts to Try to Oust Nuclear Chief », The<br />

Wahington Post, 12/12/2004)<br />

[3] : (Martin Bright, Ed Vulliamy in New York and Peter<br />

Beaumont, « Revealed : US dirty tricks to win vote on Iraq<br />

war », http://observer.guardian.co.uk/iraq/story/0,,9059<br />

36,00.html, et « US plan to bug Security Council : the<br />

text », http://observer.guardian.co.uk/iraq/story/0,,9059<br />

54,00.html, The Observer, 2/3/2003)<br />

[4] : (James Bamford, « The Puzzle Palace : A Report on<br />

NSA, America's Most Secret Agency », Houghton Mifflin,<br />

Boston, 1982)<br />

[5] : (Thom Saint-Pierre, « Des moyens de surveillance militaire<br />

dirigés contre des pays alliés, membres de l’OTAN.<br />

Washington et Londres placent l’ONU sur écoutes », voltairenet.org,<br />

4/3/2003, http://www.voltairenet.org/articl<br />

e9236.html)<br />

[6] : (Allan Gerson, « How to Win Friends, Influence<br />

Diplomats. Ideals are nice, but money talks in every language<br />

», Los Angeles Times, 28/2/2003, p. B.17)<br />

SUIVIS AU TELEPHONE...<br />

Le standard<br />

du ministère<br />

pour joindre<br />

le ministre ?<br />

« “[...] - C’est<br />

pas très discret,<br />

répond le journaliste.<br />

Je préférerais vous appeler sur<br />

votre portable. - Oh ! Les portables,<br />

question discrétion, c’est encore pire !”<br />

On n’écoute jamais assez les<br />

ministres. » [1] « Et Pasqua d’expliquer<br />

que Chirac se croit écouté par Sarko : “Il<br />

ne faut quand même pas exagérer, ajoute-t-il.<br />

[...]” Il ne faut quand même pas<br />

exagérer ! » [2]<br />

Le Président Chirac connaît pourtant la<br />

musique. « Une équipe de spécialiste a<br />

été conviée [début 2001] à l’Hôtel de<br />

437 Survie surveillée

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