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entreprises par la France, l’Allemagne et<br />

la Russie auprès des membres non-permanents<br />

du Conseil et de déterminer les<br />

possibilités de pression sur eux. La note<br />

précise que des efforts particuliers<br />

[devaient] être déployés à l’encontre des<br />

délégations qui [paraissaient] encore<br />

indécises (Angola, Cameroun, Chili,<br />

Bulgarie, Guinée et Pakistan) [3]. » [5]<br />

« Mais l’application de cette décision, qui<br />

nécessite [...] Échelon, [requiert] l’approbation<br />

des gouvernements [..., au] minimum<br />

[celle des ministres] de la<br />

Défense » [5] des pays qui en sont<br />

« membres [...] (États-Unis, Royaume-<br />

Uni, Australie, Canada, Nouvelle-<br />

Zélande) [... ;] l’activité des deux premiers<br />

paraît établie, mais celle des trois<br />

autres est [...] quasi-automatique. [...]<br />

Les interceptions de communications<br />

diplomatiques sont toujours interprétées<br />

comme des actes hostiles. Elles violent<br />

les conventions internationales et le statut<br />

diplomatique. Il est néanmoins admis<br />

que ces pratiques discourtoises ne sont<br />

pas exceptionnelles, sauf vis-à-vis d’États<br />

alliés à l’encontre desquels elles sont formellement<br />

prohibées. » [5] Or, l’ordre<br />

« de surveiller les délégations française<br />

et allemande est dirigé contre des pays<br />

membres de l’OTAN. » [5]<br />

« Pendant la Guerre froide, les États-Unis<br />

avaient installé dans la tour n° 7 du<br />

World Trade Center un centre d’écoutes<br />

téléphonique, disposant de technologies<br />

classiques, pour écouter les délégations<br />

du bloc soviétique et non-alignés à<br />

l’ONU. Ce centre dépendait de la CIA. Il<br />

a été détruit, selon des modalités inconnues,<br />

le 11 septembre 2001 [Voir « Neuf !<br />

Hein ? Hein ? », p. 610]. En outre, les<br />

Nations Unies ont parfois été espionnées<br />

par la NSA en utilisant des techniques<br />

sophistiquées d’interception par satellite<br />

[Voir « Ça t'irrite ? », p. 419]. » [5] De<br />

Survie surveillée 436<br />

même, « des moyens satellitaires considérables<br />

furent mobilisés pour espionner<br />

les délégations présentes aux négociations<br />

de Marrakech sur le commerce<br />

mondial. Cependant, ce ciblage est très<br />

onéreux et ne peut être mis en œuvre<br />

qu’à titre exceptionnel. C’est de ce type<br />

d’opération dont il s’agit [... dans la]<br />

décision d’interception des communications<br />

des délégations française et allemandes<br />

[...,] pays alliés, membres de<br />

l’OTAN. » [5]<br />

« L’objectif est de disposer de renseignements<br />

permettant de manipuler les États<br />

membres du Conseil de sécurité de<br />

l’ONU, juges suprêmes du droit international<br />

[Voir « La Charte et les<br />

Territoires », p. 506]. En effet, pour le<br />

clan Bush, le droit international [... est<br />

issu] d’un rapport de forces et [...] les<br />

États-Unis sont les plus forts.<br />

[... Déjà,] en 1991, lorsque l’ambassadeur<br />

du Yémen (alors membre non-permanent<br />

du Conseil) avait voté contre la<br />

Première guerre du Golfe, l’ambassadeur<br />

des États-Unis s’était levé pour venir<br />

lui dire à haute voix : "Vous venez de<br />

prononcer le 'Non' le plus coûteux de<br />

l’histoire de votre pays." Immédiatement<br />

Washington annulait les 70 millions d’aide<br />

à ce pays pauvre.<br />

Maniant à la fois la carotte et le bâton,<br />

les États-Unis ont, [début 2003], proposé<br />

à chaque membre non-permanent<br />

des aides économiques et proféré des<br />

menaces de rétorsion. Ainsi, le Pakistan<br />

s’est-il vu [proposer] l’annulation d’une<br />

dette d’un milliard de dollars et le Chili<br />

s’est-il vu menacé de surtaxes à l’importation.<br />

Le porte-parole de la Maison-<br />

Blanche, Ari Fleischer, ne fait pas mystère<br />

de ces pratiques et a tourné en dérision<br />

ceux qui s’en effarouchent. Dans un<br />

point de presse, le 25 février [2003], il<br />

[...] a provoqué l’hilarité générale en per-

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