LIVRE 2005 - page rieuse - Free
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« Au prétexte de la lutte contre le terrorisme, le président américain a autorisé [après le 11 septembre 2001] le développement [par la NSA] de vastes écoutes téléphoniques et de surveillance des courriers électroniques hors de tout contrôle de l’autorité judiciaire. » [1] « A Washington, [déjà, en 2000, à propos d'Echelon,] le Congrès [s'était interrogé] sur la surveillance par la NSA de citoyens américains - une pratique qui serait contraire à la Constitution. » [2] « Les citoyens [étasuniens, bien sûr,] n’échappent [pourtant] pas à l’actuelle paranoïa. [... Avec] Patriot Act [Voir « Dernier acte patriotique », p. 329], [... l’autorisation] de mise sur écoute téléphonique n’est plus requise. Les enquêteurs peuvent [aussi] accéder aux informations personnelles des citoyens sans mandat de perquisition. Ainsi, le FBI demande aux bibliothèques de lui fournir les listes des livres et des sites Internet consultés par leurs abonnés [3] pour tracer un “profil intellectuel” de chaque lecteur... » [4] Ainsi, « l’administration Bush a fait développer dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme" la plus grande base de données jamais constituée dans le monde. » [5] [Voir « Fichiers à la fin », p. 447] « Le New York Times [... a révélé en décembre 2005] [6] que le Président Bush a signé [en 2002] un ordre secret autorisant la NSA à intercepter les conversations téléphonies et les e-mails émis des Etats-Unis vers des personnes hors du territoire américain. [... Cela] bien évidemment en dehors de toute démarche légale et d'un suivi juridique. Survie surveillée 432 La NSA avait pourtant averti qu'elle serait très scrupuleuse sur la légalité de ses activités. » [7] Lors de « la révélation de l’existence de ce programme [..., George W. Bush] s’est empressé d’intervenir à la télévision pour assurer que la NSA ne procédait à aucune "écoute et que la vie privée des Américains était "farouchement" protégée. [... Bush venait] quelques jours auparavant de nommer à la tête de la CIA [Voir « Sied à ravir », p. 571], l’homme qui est à l’origine de ce programme [..., le] général Hayden » [5]. « George [W] Bush et ses conseillers ont [aussi] déclaré que l'ordre d'écoutes sans mandat était limité aux communications internationales par téléphone ou internet de personnes soupçonnées de liens avec al Qaïda. » [8] « Le volume des informations récoltées dans le cadre des écoutes sans mandat judiciaire de [... la NSA] est [évidemment] bien plus important que ne l'a reconnu la Maison blanche [6]. » [8] « De hauts responsables américains, dont l'Attorney General (ministre de la Justice) Alberto Gonzalez, ont affirmé que le Congrès avait implicitement autorisé ces écoutes après le 11 septembre 2001 en conférant au gouvernement les pouvoirs de faire la "guerre contre le terrorisme" » [8] et « donné autorité au Président pour conduire une surveillance domestique sans mandat, même si cela est interdit par la loi fédérale. » [7] « Une loi de 1978 - le Foreign Intelligence Surveillance Act [9] - exige [en effet] que le gouvernement sollicite un mandat de la justice pour procéder à ce genre d'écoutes de ressortissants américains sur le sol américain. » [8] « Plusieurs sénateurs, y compris deux sénateurs républicains de la commission du renseignement, demandent l'organisation
d'auditions parlementaires sur ces écoutes. » [10] Et « le Sénat américain, malgré la pression des leaders républicains (pro Bush), s'est empressé [le 16 décembre 2005] de ne pas signer le renouvellement du “Patriot Act'” [Voir « Dernier Acte Patriotique », p. 329], qui couvre les actions de l'administration en matière de sécurité intérieure et de lutte contre la menace du terrorisme. Puis les sénateurs de se précipiter en vacances… Au moment où l'opinion américaine [commençait] à sérieusement douter de la [...] lutte contre le terrorisme et en Iraq, le retour d'Echelon [...] sur le devant de l'actualité [tombait] bien mal [pour le clan Bush]. D'autant que des sénateurs [... ont rappelé] que la torture n'est pas une méthode pour lutter contre la “war of terror” [...,] quelques jours à peine après que le Président et sa secrétaire d'Etat Condoleezza Rice [aient] affirmé que les Etats-Unis n'ont torturé personne et condamné cette [pratique] chez leurs alliés ! » [7] [Voir « Outplacement », p. 513] « L'affaire [...] nourrit les polémiques. Le juge fédéral James Robertson a démissionné [le 19 décembre 2005] de son siège au tribunal de surveillance du renseignement étranger [...]. Créé en 1978 dans le cadre du Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA, loi de surveillance du renseignement étranger), ce tribunal, composé de onze magistrats, est chargé d'examiner, dans la plus grande confidentialité, les demandes d'écoutes de suspects étrangers et d'accorder des mandats aux enquêteurs. C'est [...] cette procédure que le gouvernement a choisi de ne pas suivre, dans le cadre des écoutes mises en place par l'Agence de sécurité nationale (NSA), sur les communications internationales de citoyens américains, la jugeant trop contraignante. [...] Depuis qu'il a été créé, ce tribunal [avait] examiné plus de 18 000 requêtes et n'en a rejeté que 5. Pour les cas d'urgence, les agents peuvent demander leur mandat soixantedouze heures après avoir mis en place les écoutes. » [10] Encore trop coercitif ! « Le Président Bush, en tout cas, n'en démord pas : il maintiendra sa politique "tant que la nation fera face à la menace continue d'un ennemi qui veut tuer des citoyens américains", a-t-il déclaré. Il continuera donc d'espionner ses concitoyens, et sans état d'âme, puisque c'est pour leur bien ! » [7] Le « directeur de la communication [de la Maison Blanche l'explique début 2006] "[... Le programme d'écoutes] relève des prérogatives du président prévues par la Constitution. C'est pour cela qu'il doit continuer" [11]. Ce programme des écoutes sans mandat judiciaire ordonnées sur le territoire américain par le président George W. Bush en 2002, est "vital" et le Congrès a été "consulté" sur le sujet, a-t-il dit. » [12] « Il fut un temps où [la révélation de] micros cachés faisaient tomber un président [Le Watergate]. Qu'en sera-t-il de cette affaire ? » [7] « Le sénat américain a accepté [le 21 décembre 2005] de prolonger pour une durée de six mois » [13] pour commencer. « Le président a justifié les écoutes au nom des pouvoirs qui lui sont accordés 433 Survie surveillée
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président américain<br />
a autorisé [après le 11 septembre<br />
2001] le développement [par<br />
la NSA] de vastes écoutes téléphoniques<br />
et de surveillance des courriers<br />
électroniques hors de tout<br />
contrôle de l’autorité judiciaire. » [1]<br />
« A Washington, [déjà, en 2000, à propos<br />
d'Echelon,] le Congrès [s'était interrogé]<br />
sur la surveillance par la NSA de<br />
citoyens américains - une pratique qui<br />
serait contraire à la Constitution. » [2]<br />
« Les citoyens [étasuniens, bien sûr,]<br />
n’échappent [pourtant] pas à l’actuelle<br />
paranoïa.<br />
[... Avec] Patriot Act [Voir « Dernier acte<br />
patriotique », p. 329], [... l’autorisation]<br />
de mise sur écoute téléphonique n’est<br />
plus requise. Les enquêteurs peuvent<br />
[aussi] accéder aux informations personnelles<br />
des citoyens sans mandat de perquisition.<br />
Ainsi, le FBI demande aux<br />
bibliothèques de lui fournir les listes des<br />
livres et des sites Internet consultés par<br />
leurs abonnés [3] pour tracer un “profil<br />
intellectuel” de chaque lecteur... » [4]<br />
Ainsi, « l’administration Bush a fait développer<br />
dans le cadre de la "guerre contre le<br />
terrorisme" la plus grande base de données<br />
jamais constituée dans le monde. » [5]<br />
[Voir « Fichiers à la fin », p. 447]<br />
« Le New York Times [... a révélé en<br />
décembre <strong>2005</strong>] [6] que le Président<br />
Bush a signé [en 2002] un ordre secret<br />
autorisant la NSA à intercepter les<br />
conversations téléphonies et les e-mails<br />
émis des Etats-Unis vers des personnes<br />
hors du territoire américain. [... Cela]<br />
bien évidemment en dehors de toute<br />
démarche légale et d'un suivi juridique.<br />
Survie surveillée 432<br />
La NSA avait pourtant averti qu'elle serait<br />
très scrupuleuse sur la légalité de ses<br />
activités. » [7]<br />
Lors de « la révélation de l’existence de<br />
ce programme [..., George W. Bush]<br />
s’est empressé d’intervenir à la télévision<br />
pour assurer que la NSA ne procédait à<br />
aucune "écoute et que la vie privée des<br />
Américains était "farouchement" protégée.<br />
[... Bush venait] quelques jours<br />
auparavant de nommer à la tête de la<br />
CIA [Voir « Sied à ravir », p. 571], l’homme<br />
qui est à l’origine de ce programme<br />
[..., le] général Hayden » [5]. « George<br />
[W] Bush et ses conseillers ont [aussi]<br />
déclaré que l'ordre d'écoutes sans mandat<br />
était limité aux communications<br />
internationales par téléphone ou internet<br />
de personnes soupçonnées de liens<br />
avec al Qaïda. » [8]<br />
« Le volume des informations récoltées<br />
dans le cadre des écoutes sans mandat<br />
judiciaire de [... la NSA] est [évidemment]<br />
bien plus important que ne l'a<br />
reconnu la Maison blanche [6]. » [8] « De<br />
hauts responsables américains, dont<br />
l'Attorney General (ministre de la Justice)<br />
Alberto Gonzalez, ont affirmé que le<br />
Congrès avait implicitement autorisé ces<br />
écoutes après le 11 septembre 2001 en<br />
conférant au gouvernement les pouvoirs<br />
de faire la "guerre contre le terrorisme"<br />
» [8] et « donné autorité au Président<br />
pour conduire une surveillance<br />
domestique sans mandat, même si cela<br />
est interdit par la loi fédérale. » [7]<br />
« Une loi de 1978 - le Foreign Intelligence<br />
Surveillance Act [9] - exige [en effet] que<br />
le gouvernement sollicite un mandat de<br />
la justice pour procéder à ce genre<br />
d'écoutes de ressortissants américains<br />
sur le sol américain. » [8] « Plusieurs<br />
sénateurs, y compris deux sénateurs<br />
républicains de la commission du renseignement,<br />
demandent l'organisation