LIVRE 2005 - page rieuse - Free

tière qui transforme la ligne traditionnelle
de démarcation en une zone de
contrôle [6] [...,] conçue comme un
espace informatisé et intégré où toutes
les informations relatives aux personnes
qui veulent la traverser sont collectées,
analysées et distribuées dans de larges
banques de données comme le
CAPPS II. » [2] [Voir « T'es pas CAPPS », p. 467]
Cohérent, « un juge fédéral a décidé
que la pose d’un traceur GPS sur la voiture
d’un suspect "n’est pas une atteinte
à la vie privée" [7]. » [1]
On peut aller plus loin dans le contrôle
des déplacements. « Ainsi, ce cadre chez
un grand constructeur automobile
constate avec inquiétude que l’on travaille
à fabriquer des trains de roues
capables de tourner dans une direction
différente de ce que commande le
volant. L’ordinateur embarqué pourra
contredire une fausse manœuvre, dans
la logique affichée par les projets de
“STI”. On pourra peut-être s’en servir
aussi... pour récupérer plus facilement
une voiture volée ! » [8] Ou avec, à son
bord, quelqu'un qu'on veut intercepter
ou accidenter ?
[1] : (Denis Duclos, « Terroristes ou citoyens, tous sous contrôle.
Ces industries florissantes de la peur permanente », Le
Monde diplomatique, 8/2005, p. 16-17, http://www.mondediplomatique.fr/2005/08/DUCLOS/12433)
[2] : (Ayse Ceyhan, « Sécurité, frontières et surveillance aux
Etats-Unis après le 11 septembre 2001 (partie 2) »,
Cultures & Conflits, n° 53, 1/2004, pp. 113-145,
http://www.conflits.org/document1005.html)
[3] : (http://www.hillsnumberplates.com)
[4] : (Michel Alberganti, « Mille milliards de mouchards »,
Le Monde, 2/6/2006, http://www.lemonde.fr/web/articl
e/0,1-0@2-3230,36-778575,0.html)
[5] : (Cf. Ayse Ceyhan, « Etats-Unis : frontière sécurisée,
identité(s) contrôlée(s) », Cultures & Conflits, n° 26/27,
1997, pp. 235-254)
[6] : (Th. Biersteker, « The Rebordering of North America ?
Implications for Conceptualizing Borders After September
11 », in P. Andreas & Th. Biersteker, « Rebordering of
North America », op. cit., pp. 153-167)
[7] : (Juge David Hurd, New York, 8/1/2005)
[8] : (Denis Duclos, « Nouvelles techniques de fichage et
de contrôle. Qui a peur de Big Brother ? », Le Monde
diplomatique, 8/2004, p. 4, http://www.monde-diplomatique.fr/2004/08/DUCLOS/11493)
Il fallait
bien « la
création
d'une infra-structurevisant
[à] la surveillance à l'échelle
mondiale des communications électroniques
et des transactions financières.
[...]
Par des mesures, comme la promulgation
du "Patriot Act" [Voir « Dernier Acte
patriotique », p. 329], les États-Unis et
d'autres pays ont réagi au 11 septembre
en accordant au gouvernement de
plus larges pouvoirs d'interception des
courriels, des conversations et des
autres communications électroniques,
tout en limitant le contrôle judiciaire sur
ces pouvoirs. [...]
Les gouvernements imposent également
de nouvelles exigences aux entreprises
et autres entités du secteur privé afin de
faciliter l'aspect technique de la surveillance.
Les gouvernements affirment
qu'ils doivent introduire ces obligations
pour se conformer à la Convention sur la
[cybercriminalité, un traité] adopté à l'insistance
des États-Unis après le 11 septembre,
qui accorde aux autorités une
gamme de nouveaux pouvoirs pour
enquêter sur les délits cybernétiques audelà
des frontières nationales. [...]
Les gouvernements, plus particulièrement
ceux des pays européens, font
également pression pour créer "l'obligation
de conservation des données". En
vertu de cette obligation, les fournisseurs
de services de communication
seraient tenus de conserver et de stocker
des données relatives à leurs clients,
données qu'ils [devaient jusqu'alors]
supprimer pour se conformer aux lois
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