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elle-même n'aurait été qu'un simulacre ?
Pour y répondre, des commissions d'enquête
parlementaires ont été constituées
en Italie [10], en Suisse [11] et en
Belgique [12]. Le résultat de ces investigations
[13] est si pénible que d'autres
États, comme la France, ont préféré s'enfoncer
dans la dénégation. » [7]
Le sujet est bien documenté. « Le réseau
stay-behind est mentionné, en 1976,
dans le rapport de la commission d'enquête
parlementaire américaine sur la
CIA présidée par le sénateur Frank
Church [14]. Des informations plus précises
ont été rendues publiques, en
1978, par l'ex-chef des stay-behind et expatron
de la CIA, William Colby [15] [...
puis] en 1982, par [... un] ancien commandant
du 4 e Groupe d'action psychologique
[16]. Toujours en 1982, l'enquêteur
du Bureau des investigations spéciales
John Loftus, a révélé [17] les
conditions de recrutement [via le
Vatican] des stay-behind parmi les
agents nazis. Le journaliste et historien
Gianni Flamini a décrit leur action en
Italie dans son monumental ouvrage
[18] (1981 à 1984). Enfin, la redéfinition
des actions du stay-behind a été officiellement
analysée lors d'un colloque
organisé, en 1988, par l'US National
Strategy Information Center [19].
Des documents du département d'État
américain, ultérieurement déclassifiés et
publiés, [...] complètent utilement [cette
documentation] et font apparaître un
dispositif global d'ingérence dans la vie
démocratique des États alliés bien plus
large que les seuls stay-behind. » [7]
[1] : (Dominique Lorentz, « Affaires atomiques », Les
Arènes, 2001 ; Notes d’information du Réseau Voltaire, à
partir d’août 2001, http://www.voltairenet.org/fr ; Denis
Robert et Ernest Backes, « Révélation$ », Les Arènes,
2001 ; Ferdinando Imposimato, « Un juge en Italie », de
Fallois, 2000 ; Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre,
« Les frères invisibles », Albin Michel, 2001)
[2] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », Les
L’Empire du bien en général 40
Arènes, 3/2002, p. 16)
[3] : (François-Xavier Verschave, op. cit.)
[4] : (Cf. « "Lexique" bourdieusien. Parcours erratique de
morceaux choisis. Habitus », http://hommemoderne.org/societe/socio/bourdieu/lexique/lexique.pdf,
pp. 25-27)
[5] : (François-Xavier Verschave, op. cit., pp. 16-17)
[6] : (Brendan O'Malley & Ian Graig, « The Cyprus
Conspiracy. America, Espionnage and the Turkish
Invasion », Tauris & Co éd., 2001)
[7] : (Thierry Meyssan, « Stay-behind : les réseaux d'ingérence
américains », Notes d'information du Réseau
Voltaire, 20/8/2001, http://www.voltairenet.org/article8
691.html)
[8] : (Hugh O'Saughnessy, The Observer, (Londres), trad.
« Gladio, le secret le mieux gardé d’Europe », trad. in
Courrier International, n° 85, 18/6/1992, pp. 8-10)
[9] : (Enrico Porsia, « Le réseau Gladio et la démocratie
confisquée. Première partie: La particularité française »,
Enquêtes interdites - amnistia.net, 3/1/2001)
[10] : (« Relazione sulla vicenda "Gladio" presentatat dal
Presidente del Consiglio dei Ministri (Andreotti) communicata
alla Presidenza il 26 febbraio 1991 », Senato della
Repubblica, X Legislativa, Doc. XXVII, n° 6)
[11] : (« Rapport de la Commission d'enquête parlementaire
chargée de clarifier les faits d'une grande portée survenus
au Département militaire fédéral », 1990)
[12] : (« Rapport de la Commission d'enquête parlementaire
sur l'existence en Belgique d'un réseau de renseignements
clandestin international », Sénat, 1/10/1991,
n° 1117-4)
[13] : (J. Willems (dir.), « Dossier Gladio », E.P.O. - Reflex,
Bruxelles, 1991 ; A. Müller, « Gladio, Das Erbe des Kalten
Kriesges », 1991 ; Jean-François Brozzu-Gentile, « L'Affaire
Gladio, les réseaux secrets américains au cœur du terrorisme
en Europe », Albin Michel, 3/1994. Voir aussi le
documentaire d'Allan Francovitch, « Gladio, les meneurs
de jeu », Observer Film Company, 1992)
[14] : (US Congress, Senate, « Select Committee to Study
Governmental Operations with Respect to Intelligence
Activities », Final Report, 94 th Cong., 2d sess., 1976,
livres I et IV)
[15] : (William Colby, « Honorable Men, my Life in the
CIA », trad. « 30 ans de CIA », Presses de la Renaissance,
1978)
[16] : (Colonel Alfred H. Paddock, « US Special Warfare :
its origins », National Defence University Press, 1982)
[17] : (John Loftus, « The Belarus Secret », 1982. trad.
« L'Affreux secret, quand les Américains recrutaient des
espions nazis. De Gehlen à Klaus Barbie », Plon, 1985)
[18] : Gianni Flamini, « Il partido del golpe. Le strategie
della tensione e del terrore dal primo centrosinistra organico
al sequestro Moro », Italo Bovolenta, 4 vol., 1981 à
1984]
[19] : (« Political Warfare and Psychological Operations,
Rethinking the US Approach », US National Strategy
Information Center, National Defence University Press, 1989)