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LIVRE 2005 - page rieuse - Free

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éussi à démontrer qu’au moment d’effectuer<br />

le test génétique, un employé du<br />

laboratoire avait saisi dans l’ordinateur,<br />

par erreur, le nom de Sotolusson [... à la]<br />

place de celui du véritable violeur.<br />

Josiah Sutton, un noir américain de 16<br />

ans, avait quant à lui été condamné à 25<br />

ans de prison pour viol, en 1999, avant<br />

d’être relâché en janvier [<strong>2005</strong>].<br />

Condamné sur la foi de son ADN, c’est<br />

une contre-expertise génétique qui l’a<br />

innocenté. William Thompson, professeur<br />

de criminologie à l’université<br />

d’Irvine, en Californie, spécialiste de<br />

l’ADN en matière d’enquêtes criminelles,<br />

avait réussi à démontrer qu’une<br />

employée du laboratoire du FBI de<br />

Houston, au Texas, n’avait pas correctement<br />

effectué ou interprété les tests<br />

génétiques dont elle avait la charge. [...<br />

Le] laboratoire d’Houston, est celui qui,<br />

aux Etats-Unis, est à l’origine du plus<br />

grand nombre de condamnations à<br />

mort. » [2]<br />

Une « fois que l’ADN a “parlé”, c’est l’accusé,<br />

pourtant présumé innocent, qui<br />

doit prouver qu’il y a eu erreur dans le<br />

processus de recoupement ou d’identification.<br />

Et, faute de moyens - les contreexpertises<br />

génétiques coûtent cher - et<br />

d’un avocat compétent, prêt à contester<br />

les résultats “scientifiquement prouvés”,<br />

il est quasiment impossible de parvenir à<br />

démontrer son innocence » [2].<br />

« La Cour suprême allemande [..., elle,] a<br />

refusé de condamner en 1992 un<br />

homme, sur la seule base d’une analyse<br />

génétique déclarée fiable à 99,986 % » [4]<br />

Et, a contrario du mouvement général,<br />

«l’Innocence Project [5], une clinique de<br />

médecine légale à but non [commercial]<br />

créée à New York en 1992, [avait] ainsi<br />

[fin <strong>2005</strong>] permis de libérer pas moins de<br />

164 personnes emprisonnées à tort -<br />

dont une dizaine étaient condamnées à<br />

Survie surveillée 392<br />

mort -, en démontrant que leurs ADN ne<br />

correspondaient pas aux traces prélevées<br />

sur les victimes et scènes de<br />

crime. » [1]<br />

Par ailleurs, « lors du colloque de<br />

Bordeaux, intitulé "dix ans d’empreintes<br />

génétiques", [...] Jean-Hugues Mattely<br />

commandant de gendarmerie à<br />

Blois [cite cet exemple] : un couple fait<br />

l’amour dans une voiture. Un maniaque<br />

sexuel l’observe et une fois l’amant parti,<br />

viole la jeune femme prenant soin d'utiliser<br />

un préservatif puis la tue. Avec la<br />

preuve ADN, l'amant innocent encourt<br />

d'être convaincu du meurtre de son<br />

amie. » [6] De même, « "le sang recueilli<br />

sur la scène du crime appartient-il à ce<br />

suspect ?". Autrement dit, la pratique du<br />

test ne peut pas dispenser [... du] travail<br />

d’enquête. » [4] « Il ne faut pas négliger<br />

l'hypothèse d'un maquillage de la scène<br />

du crime. Il suffit en effet de déposer sur<br />

les lieux ou sur la victime des éléments<br />

complètement étrangers aux faits, aux<br />

fins d'orienter les enquêteurs sur une<br />

fausse piste. Par exemple, le cambrioleur<br />

aguerri abandonnera volontairement<br />

une cagoule non utilisée dans<br />

laquelle il aura introduit les cheveux<br />

d'un tiers. » [6]<br />

La « "preuve ADN" ouvre la voie à la "falsification<br />

de preuve ADN", voire au<br />

dépôt volontaire d'un cheveu, d'un

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