LIVRE 2005 - page rieuse - Free

de nombreuses informations laissent à
penser que le stay-behind en contrôle
les rouages essentiels.
[... Plusieurs] coups d'État [… ou tentatives]
peuvent lui être imputés : outre les
événements de 1958 et 1961 en France
[Voir « De Gaulle, le général-présidentputschiste
», p. 109 et « Barricades
Academy », p. 120], les complots Sogno
[Voir « 1978 : Signé Sogno », p. 73] et
Borghèse [Voir « 1970 : Coup d’Etat
avorté en Italie », p. 70] en Italie, le coup
des colonels en Grèce [Voir « Est bien,
mon colon ! », p. 97], celui contre
Makarios à Chypre [6]. À ces opérations
de vaste envergure, il convient d'ajouter
de nombreuses opérations de déstabilisation
politique et des assassinats
comme celui du Premier ministre suédois,
Olof Palme [Voir « Allan
Francovich », p. 49]. » [7]
« Les faits sont établis. Un réseau clandestin,
créée sous l'égide de l'O.T.A.N. à
la fin des années 40, organisé par les services
secrets britanniques et financée par
la C.I.A., s'est rendu coupable d'actions
terroristes en Europe [au moins] jusqu'à
la fin des années 80. Le scandale éclate
en Italie, en octobre 1990 [... dévoilé
par] le Premier ministre italien, Giulio
Andreotti, qui niait [pourtant] avec force
depuis plus de dix ans l'existence de
Gladio ["branche italienne de cette vaste
organisation" [8]]. Dans un discours
devant le Parlement à Rome, M.
Andreotti est devenu le premier homme
politique important à parler publiquement
de l'opération. » [8] « Un aveu du
à l'opiniâtreté d'un petit juge vénitien
qui, enquêtant sur l'assassinat de trois
carabiniers, a réussi à remonter jusqu'à…
l'OTAN. Aussitôt, à travers toute
l'Europe, les gouvernements annoncent,
la main sur le cœur, qu'ils ont mis fin aux
activités de ce réseau [Voir « Dissous,
c’est pas cher », p. 53]. » [8]
Réseau armé très puissant, « Gladio/stay
behind [...] comprend dans sa structure
des responsables politiques anticommunistes,
des hauts fonctionnaires d'Etat,
des représentants de la hiérarchie militaire
ainsi que des membres [… d’organisations]
clandestines liées à l'extrême
droite. » [9] « Gladio est devenue une
organisation clandestine de surveillance
politique, finissant fatalement par
fomenter une série d'attentats avec l'extrême
droite, qui ont causé la mort de
centaines d'Européens [...]. Parmi eux,
au moins un leader politique, l'Italien
Aldo Moro [Voir « 1978 : Moro mort »,
p. 76]. L'enquête est loin d'être close, […
notamment] en ce qui concerne les activités
de Gladio dans l'Espagne franquiste.
[... On les appelle aussi les réseaux]
"stay-behind", les reste-en-arrière. [...]
Même si au début les réseaux ont été
mis en place [... avec l’accord] de chefs
d'Etat démocratiquement élus, ils ont
rapidement vécu leur propre vie, au
point que même les commandants en
chef, les ministres de la Défense, les
Premiers ministres et les chefs d'Etat
ignoraient [...] leurs activités. » [8]
Naît « une pénible question : tout au
long de la guerre froide, les démocraties
occidentales ont-elles été manipulées
par les services spéciaux de l'Alliance
atlantique, au point que la démocratie
39 L’Empire du bien en général