LIVRE 2005 - page rieuse - Free

terroristes [Voir « Risquologie », p. 461].
[Ce] rapport mentionne [également]
qu'en dépit des doutes sur son efficacité,
le gouvernement [étasunien] consacre
d'importants efforts pour implanter cette
technologie à l'appui de ses activités de
surveillance et d'identification. » [1]
« Depuis 2001, de nombreux aéroports,
municipalités, entreprises, rééditent avec
persévérance l’expérience désastreuse
de Tampa : les sociétés Graphco [2],
Raytheon [3] et Viisage [4] [avaient gracieusement
offert à cette ville l’étude
comparée de 24 000 photos de criminels
avec les visages des 100 000 spectateurs
de son célèbre championnat de
football américain. On obtint seulement
la mise en examen de quelques pauvres
hères... » [5]
L’aéroport de Boston « (où avaient
embarqué [dit-on] dix des dix-neuf terroristes
du 11 septembre 2001) [Voir
« Neuf ! Hein ? Hein ? », p. 610] [a stoppé]
net [début 2004] une expérience
d’identification par caméra : une quarantaine
de volontaires n’ont été reconnus
que dans 60 % des cas. [...] Comme
le dit un responsable d’une association
américaine de droits civils : “Il se peut
que [...] l’identification faciale ne soit
que la version XXI e siècle du détecteur
de mensonges, connu pour sa non-fiabilité,
bien que certains [...] proclament
depuis des décennies qu’il fonctionnera
un jour.”
De fait, les paramètres de distinction
d’un visage (lignes supérieures des
orbites, zones autour des pommettes,
côtés de la bouche, emplacement du
nez et des yeux) ne se ramènent pas à
des critères fixes. L’ensemble des traits
significatifs sont trop nombreux. Ils changent
(avec l’âge, les expressions) et peuvent
être modifiés. De multiples paramètres
font obstacle à un “rendement”
acceptable. Probablement de façon
insurmontable, même dans le cas de
cobayes consentants. [...]
Selon un bureau d’expertise spécialisée :
“Les technologies de scanning facial sont
presque entièrement incapables d’identifier
des sujets non coopérateurs.” » [6]
Pour que la reconnaissance faciale [7]
fonctionne, il ne faut donc pas faire
sa mauvaise tête. L'important est de persévérer
[Voir « Persevare humanum
est », p. 483].
« Le National Institute of Standards and
Technology (NIST) [8] [... commence
début 2006] une vaste campagne de
tests des technologies commerciales de
reconnaissance faciale. Baptisée Face
Recognition Vendor Test [9] 2006, la
série de tests sera coordonnée par
Jonathon Phillips, acteur central des
technologies américaines de reconnaissance
faciale depuis le début des années
90. Il a notamment géré le programme
Face Recognition Technology (FERET) de
développement de nouveaux algorithmes,
financé par la Pentagone entre
1993 et 1998.
Les technologies mises en œuvre par
les principaux acteurs du secteur
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