LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Les « techniquesbiométriques
[...] avaient
été créées
pendant la guerre con-tre la drogue
[Voir « Pour la drogue, donc contre »,
p. 144] en 1986 pour authentifier
l'identité des trafiquants de drogue et
des clandestins qui traversaient la frontière
avec le Mexique. » [1]
C'est maintenant devenu la mode « des
contrôles dits “biométriques”, qui combinent
les empreintes digitales classiques
et l’identification de divers traits (fond de
l’œil, formes de la main). » [2] Certes,
« l'écueil principal pour le respect de la
vie privée réside dans “le développement
des technologies d'identification
par biométrie” [3] » [4]. Et des « dizaines
de milliers [... d’erreurs ont été notées
dans les] relevés biométriques aux frontières
[..., par exemple les] femmes
enceintes arrêtées par les détecteurs de
chaleur du corps (supposée trahir le terroriste
émotif) » [2].
Et même « des systèmes éprouvés,
comme les empreintes digitales [...] ne
sont pas infaillibles. [... Notamment
pour] les populations vieillissantes, certains
groupes asiatiques ou encore les
travailleurs manuels » [2]. Mais la biométrie
séduit et on apprécie « son caractère
discret, et le fait qu'elle soit compatible
avec les bases de données photographiques
existantes. » [5]
[1] : (Ayse Ceyhan, « Sécurité, frontières et surveillance aux
Etats-Unis après le 11 septembre 2001 (partie 2) »,
Cultures & Conflits, n° 53, 1/2004, pp. 113-145,
Survie surveillée 388
http://www.conflits.org/document1005.html)
[2] : (Denis Duclos, « Nouvelles techniques de fichage et
de contrôle. Qui a peur de Big Brother ? », Le Monde
diplomatique, 8/2004, p. 4, http://www.monde-diplomatique.fr/2004/08/DUCLOS/11493)
[3] : (Alex Türk, président de la Cnil)
[4] : (« Quand la technologie nous trahit », Le Figaro,
6/8/2005, reprod. in http://ecolesdifferentes.free.fr/MEILL
EURDESMONDES.htm)
[5] : (« Technologie . Un rapport relève des doutes sur l'efficacité
de l'identification biométrique », Presse
Canadienne (Canoë), 5/1/2005)
Au Canada,
« le Bureau
des passeportscompte
employer
[..., lui aussi,]
un programmeinformatique
qui compare l'image d'un visage
avec des milliers d'autres photos signalétiques
et sélectionne les photos pouvant
lui ressembler.
[... Un rapport interne du gouvernement
fédéral canadien, est remis en mars
2004]. Le rapport traite des techniques
de sécurité mesurant les caractéristiques
personnelles ou physiques, comme l'empreinte
d'un doigt, de la main, de l'iris,
de la voix ou la signature. On y » [1]
« indique que si un système numérique
est capable de trier d'importantes quantités
d'images et de sélectionner celles
qui correspondent au visage à identifier,
sa pertinence, dans un tel but, reste
incertaine. [...]
On y énumère un certain nombre de
désavantages du système d'identification
faciale, dont des doutes sur sa fiabilité,
la possibilité que des déguisements
puissent tromper l'ordinateur, et une
performance fluctuant selon l'ethnie de
la personne représentée. [... Ça peut évidemment]
mener à l'identification erronée
de gens perçus comme de présumés