LIVRE 2005 - page rieuse - Free

« La vidéosurveillance
a, elle aussi,
explosé ces
dernières
années en
France. On
compte désormais
[officiellement] un million de
caméras disséminées sur le territoire.
“Un chiffre bien loin de la réalité quand
on pense aux dispositifs non déclarés”,
confirme un inspecteur de la Cnil.
400 000 en région parisienne, dont
320 000 dans la capitale [... en 2005].
La RATP [Voir « Va, nigaud », p. 403]
possède à elle seule un maillage de
quelque 5 000 caméras (et bien davantage,
selon certains experts). » [1]
Certaines sont visibles, d'autres moins,
« [jusqu’à cette] minicaméra qui, fichée
dans un mur, passe pour une innocente
tête de vis. » [1]
« En France, de plus en plus de villes s'en
équipent, les magasins, les copropriétés,
certains lycées, aussi, qui manquent de
personnel. » [2] [Voir « Enfants perdus
sans coliiers », p. 491]
« Un million de caméras “officielles”,
[donc,] dont 150 000 partagées entre
les 185 villes qui ont adopté la vidéosurveillance
en 1997. [En 2005, on compte
déjà plus] de 100 caméras à Levallois-
Perret [3], 80 à Puteaux [4], 22 à
Montargis... Le quartier “sensible” des
Coteaux, à Mulhouse, fourmille de 165
caméras depuis le 11 Septembre. Un
nombre qui devrait être porté à 300...
Cannes en possède 87, sur un parc
prévu de 170. Strasbourg en dispose de
80. Résultat : le marché de la vidéosurveillance,
en France, est estimé à 275
millions d'euros par an [5] [...]. Et sa
croissance est exponentielle. » [1] [Voir
« Achète ! Sinon... », p. 480]
« [Lois] anti-mendicité, interdiction d'accès
aux SDF à certaines villes françaises
pendant la saison touristique ou à certains
quartiers de centre ville, règles de
comportement adoptées sur les espaces
publics par les TCM (Town Center
Management), interdictions municipales
de marcher et de s'allonger sur les
pelouses d'un jardin public, de pratiquer
le roller sur les places piétonnes, etc.,
participent de cette recherche de normalisation
[6] [de la] vie urbaine » [7].
La normalisation commence au travail.
« Le vol est toujours une bonne raison
invoquées par certaines entreprises pour
placer des caméras au dessus de la tête
de leurs employés. Le hic, c’est que ces
partons soupçonneux oublient trop souvent
d’informer les salariés de leur initiative,
alors que la loi les y contraint. Autre
justification de la vidéosurveillance : la
sécurité. [... Les] systèmes de vidéosurveillance
[...] se banalisent désormais
dans les entreprises. Et la réglementation
en vigueur est impuissante pour en
limiter les abus. » [8]
« A Paris, la majeure partie des caméras
sont ainsi installées dans des lieux privés
- entreprises, magasins, banques -, les
autres filmant dans la rue, à l'entrée des
bâtiments officiels ou pour surveiller la
circulation [..., etc.]. » [9]
Ça se diffuse avec « les caméras qui captent
nos déplacements dans les villes, les
entreprises, les écoles, les salles de
repos, les toilettes, les transports en commun
» [2] et « le gouvernement
[Villepin, qui] étudie [... en 2005] la
possibilité de placer des caméras dans
tous les bus parisiens. » [9]
« Des piscines sont même dotées du système
Poséidon : une dizaine de caméras
installées sous l'eau, à l'intérieur du bas-
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