LIVRE 2005 - page rieuse - Free

ique des résidences ainsi que la situation
militaire des détenteurs. Alors que
George W. Bush ne demandait officiellement
que l'inclusion de données d'identification,
telles que les empreintes digitales
ou le dessin de l'iris, certains pays
vont donc déjà plus loin. Et l'Union européenne
indique [...] qu'elle “définit les
normes minimales et n'empêchera pas
les Etats membres qui le souhaitent d'aller
plus loin”. L'Euro-Patriot Act [Voir
« Dernier acte patriotique », p. 329]
[s'est] bien [mis] en marche. » [7]
Les délais se sont précisés. « En 2004,
[les États-Unis] ont annoncé qu'ils exigeraient
en octobre 2005 un passeport
avec une photographie numérisée et
non plus collée. Nouvelle demande à
partir d'octobre 2006 avec l'intégration
d'une puce comportant des informations
biométriques. » [8]
Grâce au « département d'État [...,] les
passeports [munis] de puces RFID [... ont
été] distribués au grand public [aux
Etats-Unis] dès le printemps 2005 » [9].
Pour « les passeports biométriques américains,
[...] le système de reconnaissance
adoptée échouerait à identifier une
personne sur dix et [...] "les fausses
alertes pourraient devenir la norme" [10]
[Voir « Bon profil », p. 388]. Faute d’être
cryptées, les données des puces incluses
dans les passeports pourraient être lues
à distance et donc permettre le vol
d’identité. » [11]
Lors du « Def Con [...,] une conférence
réunissant pratiquement exclusivement
des hackers du monde entier, [...] Lukas
Grunwald, consultant pour une société
de sécurité allemande, a [... révélé avoir]
trouvé une méthode pour dupliquer et
garder les informations contenues dans
un passeport électronique. [... Et] toutes
les technologies prenant en charge des
informations aussi personnelles que
l’empreinte rétinienne présentent un
risque de fuites [... de ce qui doit] nous
identifier à coup sûr. [... Les] retombées
d’une falsification de ces données [...]
sont pratiquement sans fin. » [12]
Mais, pourtant, « ce système fait des
émules [... ;] la Grande Bretagne [...] a
adopté un dispositif test de contrôle biométrique
des identités à l'aéroport de
London Heathrow. Ainsi elle a décidé
d'installer un système de reconnaissance
de l'iris et de la rétine, d'introduire des
données biométriques dans les visas et
de généraliser l'implantation de puces
dans les passeports [13] » [4].
« Ainsi, partout dans le monde, de plus
en plus de personnes ont des documents
d'identité informatisés, avec
comme conséquence [que] les renseignements
les concernant se retrouvent
dans des bases de données d'identité, à
la fois dans leur propre pays et à l'étranger.
Ceci ouvre la voie à la surveillance
routinière des déplacements des personnes
à l'échelle du monde. » [1] [Voir
« Smart !! », p. 425]
Sur « les 27 [Etats] non soumis à visa qui
devaient fournir un passeport sécurisé
avant le 26 octobre 2005, la France est
le seul à n'avoir pas tenu les délais » [4].
En « juillet [... 2005,] Sarkozy [remplaçe
de Villepin à] l'Intérieur [... alors que le]
passeport biométrique doit avoir sa puce
intégrée dès le 26 octobre 2005. [...] Le
ministère lance un appel d'offre en
urgence [...]. L'imprimerie nationale est
éliminée au premier tour. Oberthur, qui
produit déjà les passeports biométriques
belges, [remporte] le marché.
L'imprimerie nationale voit rouge.
Implantée à Douai, l'entreprise d'Etat
sort d'un douloureux plan social - ses
effectifs sont passés de 1200 à moins de
500 personnes. Dans cette région sinistrée,
[...] les syndicats saisissent le tribu-
383 Survie surveillée