LIVRE 2005 - page rieuse - Free

[...] toutes les données nécessaires, y
compris la raison du refus [...]. La mise
en place du VIS est estimée par la
Commission à 153 millions d'euros [de
2005 à] 2013, soit un supplément de
deux à trois euros de plus par visa. » [3]
« Quant aux étrangers auxquels on refuse
l’accès au territoire européen, ils se
retrouvent piégés dans un labyrinthe
juridique : de la sorte, si l’Italie leur refuse
l’accès sur la base d’un enregistrement
fait au SIS par la France, ils sont
censés former un éventuel pourvoi
devant les tribunaux [en France,] où il
leur est interdit de se rendre. » [5] Ça
pourrait pourtant ne pas suffire. Il faudra
sans doute quelques tours de VIS supplémentaires.
[1] : (Cf. Th. Fuller, « Europe Agrees to let US Get Passport
Data », The New-York Times, 18/5/2004)
[2] : (Ayse Ceyhan, « Sécurité, frontières et surveillance aux
Etats-Unis après le 11 septembre 2001 (partie 2) »,
Cultures & Conflits, n° 53, 1/2004, pp. 113-145,
http://www.conflits.org/document1005.html)
[3] : (« Vers une banque de données biométriques pour
les visas », Libération, 7/1/2005, reprod in « Afin de lutter
contre l’immigration clandestine en Europe. Nouvelle
banque de données biométriques sur les visas d’entrée de
court séjour », Le Matin, Casablanca, 10/1/2005,
http://www.sozoala.com/gibraltarclandestins/lematin.htm,
d'après Reuters, 7/1/2005)
[4] : (International Campaign Against Mass Surveillance,
« Mondialisation de la surveillance : Big Brother est parmi
nous », http://infos.samizdat.net/article370.html, d'après
« The Emergence of a Global Infrastructure for Mass
Registration and Surveillance », 4/2005, http://www.icams.org/ICAMS1.pdf,
1,5 Mo)
[5] : (Jelle Van Buuren, « Fichage policier encouragé. Les
tentacules du système Schengen », Le Monde diplomatique,
3/2003, p. 8, http://www.mondediplomatique.fr/2003/03/VAN_BUUREN/9970)
« Peu après l'indépendance [des
Etats-Unis], le Parti fédéraliste tenta
de protéger le pays de l'influence de
la Révolution française.
Il fit adopter, en 1798, la loi sur les étrangers
et la sédition (Alien and Sedition
Act) donnant au président John Adams
le pouvoir discrétionnaire de faire [...]
incarcérer toute personne critiquant sa
politique ou les institutions. Au pays de
la libre expression, les fédéralistes en
firent usage pour museler Thomas
Jefferson et ses partisans.
Le 29 juin 1940, le Congrès adopta la loi
d'enregistrement des étrangers (Alien
Registration Act, dit Smith Act [1]) pour
protéger le pays de l'influence de la
révolution russe. Non seulement l'entrée
sur le territoire fut interdite aux communistes
(et sous Eisenhower aux gays),
mais en quatre mois, l'administration
Roosevelt releva les empreintes digitales
et ficha les opinions politiques de
4 741 971 étrangers de plus de 14 ans.
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