LIVRE 2005 - page rieuse - Free

guérilla urbaine » [1] « En février [2002],
déjà, un manuel d’emploi des forces en
zone urbaine était en cours de préparation
au Commandement de la doctrine
et de l’enseignement militaire supérieur.
Une mission dite “de projection intérieure”
[... y était] évoquée. [... Et en mars
2003], l’état-major de l’armée de terre
évoquait même ses besoins [...] pour le
contrôle des foules : balles [dites] en
caoutchouc, canons à eau, herses
contre les véhicules béliers, filets à jeter
sur les manifestants pour les immobiliser,
mousses qui les engluent au sol, lasers
éblouissants, grenades assourdissantes,
[...].
Autre projet [qu’il leur a fallu faire avancer],
la création au camp de Sissonne
(Aisne) d’un centre d’entraînement en
zone urbaine » [2], « un Cenzur en, langage
état-major. » [1] « Sur une centaine
d'hectares, [...] l'armée française va
reconstituer une ville de 4 000 habitants
» [3], « une “zone bâtie”, avec des
bâtiments de tous types “permettant de
s’entraîner sur différents scénarios” [...].
Avec gare, entrepôts, HLM (avec
meubles inclus parfois !), égouts,
trappes » [2], « surfaces commerciales
[...], dédale de rues, carrefours, […
Cette] “zone bâtie” [...] serait à l’image
de certains quartiers de banlieue. Mais
cette pimpante zone de jeux ne sera
prête à accueillir des manœuvres [qu’à
partir de 2005 au plus tôt]. » [1]
Cependant, certains mauvais esprits
« militaires sont hostiles à cette implication
de l’armée dans le maintien de
l’ordre intérieur [... Ils ont] l’appui des
patrons de la gendarmerie. » [2] En
attendant de vaincre ces résistances, la
gendarmerie est déjà la continuation de
la police par d’autres moyens. « Le
ministre de l'Intérieur Dominique de
Villepin [...] s'est félicité de ce que depuis
l'automne 2004, "chacun des deux services
(police et gendarmerie) peut avoir
accès aux informations de l'autre", tandis
qu'auparavant les fichiers de délinquants
de la police (STIC) et de la gen-
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