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dent de l'association Légitime défense<br />

[...,] connu en tant qu'avocat de<br />

Christine Villemin [...], M e Henri René<br />

Garaud […] s'est institué impresario de<br />

sa cliente, en négociant l'exclusivité des<br />

déclarations et des photos de Christine<br />

Villemin auprès d'une agence spécialisée<br />

dans le showbiz. […] Cet avocat qui<br />

avait soutenu le tout nouveau concept<br />

de "légitime défense subjective" dans<br />

l'affaire de la rue Mogador a vu sa thèse<br />

réduite à néant par un témoin appartenant<br />

à sa propre association, le sous<br />

officier de réserve Pierre Chabot, qui a<br />

vu, lui, que Burgos avait tiré sans être<br />

menacé » [4].<br />

Après cette “bavure” de la « rue<br />

Mogador […, il] fallait, du côté policier,<br />

amener [... une] partie de l'opinion,<br />

[celle] que n'avait pas abusée la mise en<br />

scène de l'irresponsabilité de la police, à<br />

partager l'avis général d'un service de<br />

l'Etat plus souvent et systématiquement<br />

victime que coupable. Ainsi, lorsque<br />

moins d'une semaine plus tard, le siège<br />

de la B.R.B. (brigade de répression du<br />

banditisme) était la cible d'un attentat à<br />

l'explosif, [...] aucun journaliste [... n'a]<br />

émis l'hypothèse que, vis à vis d'une opinion<br />

publique quelque peu secouée et<br />

sortie de son habituelle léthargie, il était<br />

éminemment préférable d'avoir à présenter<br />

une police martyre plutôt qu'une<br />

police assassine. » [5]<br />

Mais on bava encore… Et le 15<br />

décembre 1986, « M. Peyrefitte [l’inoubliable<br />

ministre de la Justice de Valéry<br />

Giscard d’Estaing qui instaura les<br />

Quartiers de Haute Sécurité (Q.H.S.)<br />

dans les prisons françaises] échappe à<br />

un attentat : à Provins, une bombe fait<br />

exploser sa voiture, tuant l'employé<br />

municipal qui la conduisait. » [6]<br />

Chance ! « Pour une fois M et Mme<br />

Peyrefitte n'ont pas utilisé la voiture<br />

[mise à leur disposition par la mairie de<br />

Provins]. "Mon mari ne s'en est pas servi,<br />

précise Mme Peyrefitte. Par extraordinaire,<br />

il a pris sa vieille 504 pour voir comment<br />

elle marchait". » [7] « Les enquêteurs<br />

soupçonnent Action Directe d'être<br />

responsable de l'attentat. » [6]. Un train<br />

peut en cacher un autre, mais l'explosion<br />

de « [cette] bombe n'a certainement<br />

pas effacé des mémoires l'assassinat de<br />

Malik Oussekine [la nuit du 5 au 6<br />

décembre 1986] : tout le monde a tout<br />

de suite pensé qu'elle avait explosé précisément<br />

dans ce but. (Même Libération<br />

a laissé ouvertement dire dans son courrier<br />

des lecteurs ce qu'il se contentait<br />

d'insinuer par ailleurs.) » [8] Quel mauvais<br />

esprit !<br />

[1] : (Georges Marion, Le Canard enchaîné, 13/11/1985)<br />

[2] : (Le Débat, « Histoire des Idées en France 1945 1988.<br />

Une chronologie », Gallimard, Folio histoire, 10/1989,<br />

p. 430)<br />

[3] : (Parloir Libre - REFLEXes, "L'Etat Assassine : meurtres<br />

racistes et sécuritaires", hors-série n°1, 1992 p. 10)<br />

[4] : (L'Evénement du Jeudi, 31/12/1986)<br />

[5] : (Mezioud Ouldamer et Remy Ricordeau, « Le<br />

361 Sécurisons un peu

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