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du Reichstag », REFLEXes, n° 3, 2001, http://reflexes.samizdat.net/article.php3?id_article=12) [2] : (Cf. notamment Edouard Calic, « Le Reichstag brûle », Stock, 1969) [3] : (Jacques Delarue, « Histoire de la Gestapo », Fayard, 1963) [4] : (« Allemagne », Zapito, n° 33, ed. annuelle 2004 (10 euros), p. 9, d’après Marinus Van der Lubbe, « Carnets de route de l’incendie du Reichstag », Verticales, 2003 ; S . de Mendez, « Services secrets “stay behind” », Zapito, n° 28, ed. annuelle 2003, 6/2003 (10 euros) ; Jean-Jacques Gandini, « Carnets de route de l’incendiaire du Reichstag », Le Monde diplomatique, 12/2003, p. 34) [5] : (Bernard Thomas, « Les Provocations policières », Fayard, 1972, pp. 113-114) [6] : (Jacques Rivoyre, Histoire pour tous, HS n° 20, 10/11/1980) « Alfred Naujocks, officier SS du S.D. [le service de renseignements du parti nazi] et collaborateur direct de Heydrich (luimême bras droit d'Himler), était le responsable de la section "coups fourrés". Il fut notamment l'organisateur de l'attaque de l'émetteur de Gleiwitz par de faux soldats polonais en 1939, ce qui permit à Hitler de justifier son attaque contre la Pologne, et de l'"incident de Venlo", en Hollande (enlèvement de deux officiers anglais en 1940).] » [1] « Le 10 août [1939], Heydrich convoqua [... Naujocks]. Cinq jours plus tard, Naujocks, suivi de six hommes sûrs, partait directement pour Gleiwitz, une petite station de radio allemande sur la frontière polonaise. [... La] police des frontières était [... déjà pas- L’Empire du bien en général 36 sée] sous le contrôle de la Gestapo. [...] A la même date, l’amiral Canaris [chef de l’Abwehr] reçut un ordre du Führer [...] : il lui fallait fournir 150 uniformes polonais à Heydrich. [...] Le 31 août 1939 à 12 heures 40, le Führer remit enfin au général Keitel la “directive N° 1 pour la conduite de la guerre”. [...] L’attaque se produirait le lendemain à l’aube. Le “plan Himmler” démarra aussitôt. [... La] compagnie S.S., rangée sous les ordres de Naujocks, monte en tiraillant à l’assaut de la station de Gleiwitz dont la garnison a été retirée. Elle y brise tout. En même temps, les détenus polonais, revêtus des uniformes de leur pays, sont extraits un à un d’un fourgon. Mais au lieu de la distribution d’armes qu’ils attendaient, c’est un infirmier qui se tient devant eux, une seringue à la main. [...] Il faut les assommer. Puis on les pique [...], on jette les corps au hasard, on referme leurs mains sur des armes, et on les crible de balles pour parfaire la vraisemblance. [...] Le lendemain, devant les membres du Reichstag réunis au grand complet dans la salle de l’Opéra Kroll, Hitler prononçait un discours véhément : “La Pologne, cette nuit, pour la première fois, et sur notre territoire, a fait ouvrir le feu par ses soldats réguliers. Depuis 5 heures 45 du matin, nous tirons de notre côté.” Divers membres de la presse avaient été amenés à Gleiwitz. Les moins crédules d’entre eux [...] ne purent que rapporter ce que leurs yeux

voyaient. Les Polonais avaient bel et bien attaqué l’émetteur-radio puisqu’ils avaient laissé des morts sur le terrain [...]. Il faudra attendre le procès de Nuremberg, six ans plus tard, pour que la vérité éclate [...]. Heydrich avait vraiment pris toutes les précautions pour que le secret soit bien gardé : tous les adjoints de Naujocks avaient été liquidés aussitôt l’opération terminée de peur qu’ils ne parlent un jour. » [2] « Seul Naujocks poursuit sa carrière. [...] Deux mois après cette mission, le même Naujocks et ses SS commettent un attentat à la bombe à Munich, qui fait sept morts. Douze minutes avant l’explosion, Hitler était encore sur place et achevait son discours. Les Allemands accusent deux officiers britanniques mais il apparaît ultérieurement que Hitler a lui-même décidé et fomenté cet attentat pour resserrer plus étroitement l’état-major de l’armée allemande autour de lui. En 1944, Naujocks passe au service de la CIA. » [3] [1] : (Patrice Chairoff, « Dossier B ... comme Barbouzes », 1975, pp. 28-29) [2] : (Bernard Thomas, « Les Provocations policières », Fayard, 1972, pp. 81-84) [3] : (Peter Franssen, avec la participation de Pol de Vos, « 11 septembre. Pourquoi ils ont laissé faire les pirates de l’air », EPO, 2002, p. 174, d’après William L. Shirer, « Opkomst en ondergang van het Derde Rijk, de geshiedenis van het nationaal-socialistische Duistland », Diogenes, Anvers, 1960, tome 2, pp. 699-700 et tome 1, p. 636) 37 L’Empire du bien en général

du Reichstag », REFLEXes, n° 3, 2001,<br />

http://reflexes.samizdat.net/article.php3?id_article=12)<br />

[2] : (Cf. notamment Edouard Calic, « Le Reichstag brûle »,<br />

Stock, 1969)<br />

[3] : (Jacques Delarue, « Histoire de la Gestapo », Fayard, 1963)<br />

[4] : (« Allemagne », Zapito, n° 33, ed. annuelle 2004 (10<br />

euros), p. 9, d’après Marinus Van der Lubbe, « Carnets de<br />

route de l’incendie du Reichstag », Verticales, 2003 ; S . de<br />

Mendez, « Services secrets “stay behind” », Zapito, n° 28,<br />

ed. annuelle 2003, 6/2003 (10 euros) ; Jean-Jacques<br />

Gandini, « Carnets de route de l’incendiaire du<br />

Reichstag », Le Monde diplomatique, 12/2003, p. 34)<br />

[5] : (Bernard Thomas, « Les Provocations policières »,<br />

Fayard, 1972, pp. 113-114)<br />

[6] : (Jacques Rivoyre, Histoire pour tous, HS n° 20,<br />

10/11/1980)<br />

« Alfred Naujocks, officier SS du S.D. [le<br />

service de renseignements du parti nazi]<br />

et collaborateur direct de Heydrich (luimême<br />

bras droit<br />

d'Himler), était le responsable<br />

de la section<br />

"coups fourrés". Il fut<br />

notamment l'organisateur<br />

de l'attaque de<br />

l'émetteur de Gleiwitz<br />

par de faux soldats polonais<br />

en 1939, ce qui permit<br />

à Hitler de justifier<br />

son attaque contre la<br />

Pologne, et de l'"incident<br />

de Venlo", en<br />

Hollande (enlèvement<br />

de deux officiers anglais<br />

en 1940).] » [1]<br />

« Le 10 août [1939],<br />

Heydrich convoqua [...<br />

Naujocks]. Cinq jours<br />

plus tard, Naujocks, suivi<br />

de six hommes sûrs, partait<br />

directement pour<br />

Gleiwitz, une petite station de radio allemande<br />

sur la frontière polonaise. [... La]<br />

police des frontières était [... déjà pas-<br />

L’Empire du bien en général 36<br />

sée] sous le contrôle de la Gestapo. [...]<br />

A la même date, l’amiral Canaris [chef de<br />

l’Abwehr] reçut un ordre du Führer [...] :<br />

il lui fallait fournir 150 uniformes polonais<br />

à Heydrich. [...]<br />

Le 31 août 1939 à 12 heures 40, le<br />

Führer remit enfin au général Keitel la<br />

“directive N° 1 pour la conduite de la<br />

guerre”. [...] L’attaque se produirait le<br />

lendemain à l’aube. Le “plan Himmler”<br />

démarra aussitôt. [... La] compagnie S.S.,<br />

rangée sous les ordres de Naujocks,<br />

monte en tiraillant à l’assaut de la station<br />

de Gleiwitz dont la garnison a été retirée.<br />

Elle y brise tout. En même temps, les<br />

détenus polonais, revêtus des uniformes<br />

de leur pays, sont extraits un à un d’un<br />

fourgon. Mais au lieu de la distribution<br />

d’armes qu’ils attendaient, c’est un infirmier<br />

qui se tient devant eux, une<br />

seringue à la main. [...] Il<br />

faut les assommer. Puis<br />

on les pique [...], on jette<br />

les corps au hasard, on<br />

referme leurs mains sur<br />

des armes, et on les crible<br />

de balles pour parfaire la<br />

vraisemblance. [...]<br />

Le lendemain, devant les<br />

membres du Reichstag<br />

réunis au grand complet<br />

dans la salle de l’Opéra<br />

Kroll, Hitler prononçait un<br />

discours véhément : “La<br />

Pologne, cette nuit, pour<br />

la première fois, et sur<br />

notre territoire, a fait<br />

ouvrir le feu par ses soldats<br />

réguliers. Depuis 5<br />

heures 45 du matin, nous<br />

tirons de notre côté.”<br />

Divers membres de la<br />

presse avaient été amenés à Gleiwitz.<br />

Les moins crédules d’entre eux [...] ne<br />

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