LIVRE 2005 - page rieuse - Free

tive qui conduit les magistrats à "consacrer
plus de temps à l'examen des questions
de forme" qu'au "traitement de
fond", à quoi s'ajoutent les "lenteurs de
la justice" et la "surcharge des tribunaux".
Il s'étonne de l'existence de "18
régimes différents de garde à vue" et
préconise la présence de l'avocat dès le
début de la procédure, y compris en
matière de terrorisme ou de stupéfiants.
Pour ce qui est des prisons, le commissaire
se déclare frappé par "la surpopulation
et le manque de moyens" [...],
ainsi que "la volonté de certains de faire
à tout prix en sorte que les conditions de
détention soient dures", ce qui s'apparente
à "une volonté de se venger".
Epinglés aussi le mélange entre prévenus
et condamnés et l'insuffisance de la
politique de réinsertion ou des soins
médicaux et psychiatriques. [...]
Il recommande "la fermeture immédiate
du centre de rétention administrative
situé sous le palais de justice de Paris",
"catastrophique et indigne de la France",
et critique "l'ambiguïté juridique" des
zones d'attentes où sont détenus les
clandestins interceptés aux frontières
[Voir « Déten(d)us étrange(r)s », p. 292].
[...] Dans le cas des mineurs, M. Gil-
Robles [...] appelle à "un traitement
digne" des mineurs sans papiers scolarisés.
» [14] « Par ailleurs, écrit-il du souhait
de M. Sarkozy de doubler les reconduites
aux frontières, "le fait d'énoncer
des quotas est une pratique choquante
(qui favorise) nombre d'abus". » [14]
Suite à cette condamnation, on prend
combien ?
[1] : (« Sécurité ou justice, l’Etat de droit en question », Justice,
n° 170, 3/2002, p. 2 (7,60 euros, Diffusion populaire, 21
ter, rue Voltaire, F-75011 Paris))
[2] : (Gérard Delteil, « Au Fil de la peine », Réseau Voltaire,
11/1/1995, http://www.voltairenet.org/article6786.html)
[3] : (D’après Observatoire international des prisons (OIP), «
Les conditions de détention en France. Rapport 2003 », OIP /
La Découverte, 2003)
Sécurisons un peu 346
[4] : (Willy Daunizeau, « Nouveau rapport de l’observatoire
international des prisons. Les patrons en rêvaient, les prisons
l’ont fait », CQFD n° 6, 11/2003, (CQFD - Le RIRe, BP 70054,
13 192 Marseille Cedex 20), 2 euros, http://www.cequilfautdetruire.org/article.php3?id_article=58)
[5] : (OIP, « Le guide du prisonnier », La Découverte, 2004,
567 p., 24 euros)
[6] : (Loïc Wacquant, « Des politiques carcérales injustes et criminogènes.
Fermons les prisons ! », Le Monde diplomatique,
9/2004, pp. 6-7, http://www.monde-diplomatique.fr/2004/0
9/WACQUANT/11454, d’après le dernier chapitre de « Punir
les pauvres : le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale
», Agone, 2004)
[7] : (F. P., « Prison. On ouvre à coup de Bédier ? » Le Canard
enchaîné, 21/8/2002, p. 1)
[8] : (Jérôme Canard, « Un sous-ministre change, le trop plein
carcéral reste », Le Canard enchaîné, 4/2/2004, p. 4)
[9] : (Comité européen pour la prévention de la torture et des
peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT),
3/2004)
[10] : (Amnesty International, « France. Janvier - décembre
2004 », http://web.amnesty.org/report2005/fra-summary-fra,
d’après Comité européen pour la prévention de la torture et
des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT),
3/2004)
[11] : (David Fontaine, « Prisons : Perben méprise les rapports
qui le défrisent », Le Canard enchaîné, 4/2/2004, p. 4)
[12] : (Cf. Zapito, c/o Association de Mots, 4 rue de la
République, F-76350 Oissel)
[13] : (Site Prisons, 1/12/2005, http://prisons.free.fr)
[14] : (« Police, justice, prisons: la France critiquée par un rapport
du Conseil de l'Europe », nouvelobs.com, 11/2/2206,
http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20060211.FAP6071.html,
d’après AP, d’après Le Parisien,
11/2/2006)
« L’incarcération est devenue l’arme
absolue pour lutter contre les
désordres urbains et sociaux. Elle
frappe en premier les couches les plus
défavorisées. Non seulement elle ne
règle aucun problème, mais elle
devient un instrument de paupérisation
et de marginalisation.
[... Les] autorités [sont] soucieuses d’afficher
leur volonté de combattre ce que le
chef de l’Etat – qui s’y connaît [Voir
« Chie ! Raque ! », p. 312] [...] – appelait