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dation (casser une vitrine, faire un tag) ou la menace de dégradation. » [4] « Le fait, pour une personne définitivement condamnée pour une [de ces] infractions [...], de refuser de se soumettre à un prélèvement biologique destiné à permettre l'analyse d'identification de son empreinte génétique est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 [Euros] d'amende. Lorsque la personne a été condamnée pour crime, la peine est de deux ans d'emprisonnement et 30 000 [Euros] d'amende. » [5] La loi « n'en a pas exclu les mineurs. [Début mai 2004], la pratique du prélèvement systématique dans les lieux d'enfermement a été étendue aux centres éducatifs fermés, destinés à l'accueil d'adolescents délinquants [Voir « Au centre, l'enfant », p. 301]. [...] Voici donc nos mineurs fichés génétiquement pour 40 ans, comme le prévoit la loi qui a remis en cause le droit à l'oubli que justifiait particulièrement l'état de minorité. » [1] Bon départ dans la vie. Résultat : C’est votre salive qu’on a retrouvée sur les mégots trouvés sur les lieux de l’Attentat... Donc, La Science révèle votre responsabilité. Et vous allez avouer. Ça prendra le temps qu’il faudra... [Voir « Fnaeg, grand délit », p. 393] [1] : (Syndicat de la magistrature - Fédération Syndicale Unitaire, « Communiqué de presse : Le fichage génétique des mineurs : nouveau projet éducatif. », 14/5/2004, http://www.syndicat-magistrature.org/Crew/Doc/243=04 _05_14%20mineurs%20FNAEG.pdf) [2] : (Art. 706-55 du Code de Procédure pénale, cité par « Répertoire législatif. Empreintes génétiques », LexInter.net, http://lexinter.net/Legislation/empreintes_gen etiques.htm) [3] : (article 311-1 du Code de Procédure pénale) [4] : (torpedo, e-torpedo, 25/6/2005, http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=360, d’après Résistons, http://resistons.lautre.net) [5] : (Art. 706-56 du Code de Procédure pénale, cité par « Répertoire législatif. Empreintes génétiques », op. cit.) Sécurisons un peu 342 En 2002, on annonçait que près « de 32% [des ] peines d'emprisonnement ferme ne sont pas exécutées » [1] ; et on a fait grimper encore les chiffres. « Information-choc ! Plusieurs journaux, [...] radios et télévisions ont commenté les stupéfiantes révélations [...] : “La moitié des peines de prison inexécutées dix-huit mois après le jugement” [2] [...]. Le bulletin d’informations statistiques du ministère de la Justice [3] qui rend compte d’une solide enquête, réalisée auprès d’un échantillon de trente tribunaux, sur les condamnations prononcées en novembre 2001 ne dit rien de semblable. [... Effectivement,] la moitié (45,5 %) des condamnations à une peine de prison ferme n’ont pas été suivies d’une incarcération dix-huit mois plus tard. Mais ce ne sont pas des “peines inexécutées” [...]. Par exemple, une condamnation frappée d’appel n’existe plus [...]. D’autres ont fait l’objet d’une grâce, ou encore d’une amnistie, votée par le Parlement. [...] D’autres condamnations ont été prononcées “par défaut”, c’est-à-dire en l’absence du prévenu [..., et] restent virtuelles tant qu’elles n’ont pas été signifiées au condamné, qui peut alors faire appel. [...] Au bout du compte [...], seulement 6 % environ des condamnations prononcées par les tribunaux correctionnels ne sont pas exécutées sans autre motif que le mauvais fonctionnement de l’appareil judiciaire. [...] “L’exécution des peines est aujourd’hui

la grande faiblesse de notre système judiciaire” [4], déclare [... tout de même le député UMP Jean-Luc Warlsman]. Et de diagnostiquer “une insuffisance d’organisation et de moyens” [4], avant de réclamer “en masse des moyens supplémentaires” [4]. Warsmann suggère d’affecter 1 000 à 1 500 personnes, rien que cela, pour lutter contre l’inexécution des peines, qui “développe chez les multirécidivistes une impression d’impunité” [4]. » [5] Aux « Etats-Unis, qui pourtant disposent d’un appareil policier et carcéral grotesquement surdimensionné [...], les quatre millions d’atteintes les plus sérieuses contre les personnes détectées en 1994 [...] (homicides, coups et blessures aggravés, vols avec violence, viols) ont donné lieu à moins de deux millions de plaintes à la police, [... puis] 780 000 arrestations, [... avec], en fin de course, qu’à 117 000 entrées en prison, soit ne sanctionnant [environ, avec ou sans erreurs judiciaires,] que 3 % des actes perpétrés. [... Même tendance] en France, où moins de 2 % des contentieux portés devant les parquets donnent lieu à une peine d’enfermement. C’est dire si la prison est inadaptée à lutter contre la petite et moyenne délinquance, et à plus forte raison contre les “incivilités”, dont la plupart ne relèvent même pas du code pénal (regards de travers, insultes, bousculades, rassemblements et chahuts dans les lieux publics, petites dégradations, etc.). » [6] Et pour les accusations, intempestives et diffamatoires, de laxisme. [1] : (http://www.justice.gouv.fr/publicat/Rapp090402g. htm, d’après O Timbart, S. Lumbroso, V. Braud, avec la collaboration de la DACG, « Le Taux d’exécution des peines d’emprisonnement ferme. Rapport final », Ministère de la Justice, 4/2002, http://www.justice.gouv.fr/publicat/rapport090402.pdf (732 Ko)) [2] : (AFP) [3] : (http://www.justice.gouv.fr/publicat/esj.htm) [4] : (Entretien avec Les Echos, 27/7/05) [5] : (Louis-Marie Horeau, « Les statistiques de la Justice à la torture », Le Canard enchaîné, 3/8/2005, p. 3) [6] : (Loïc Wacquant, « Des politiques carcérales injustes et criminogènes. Fermons les prisons ! », Le Monde diplomatique, 9/2004, pp. 6-7, http://www.monde-diplomatique.fr/2004/09/WACQUANT/11454, d’après le dernier chapitre de « Punir les pauvres : le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale », Agone, 2004) « Selon que vous serez puissant ou misérable, [les] jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » [1] Mais quelques puissants furent tout de même jugés coupables... A « la Santé, la douche quotidienne, les toilettes protégées des regards et la présence d’un surveillant au moins pour dix détenus (contre une centaine partout ailleurs) représente un luxe, réservé aux seuls pensionnaires qualifiés de… VIP. » [2] Petit plus. Mais depuis « que des élus, des hauts fonctionnaires ou des chefs d’entreprise ont fréquenté l’univers carcéral, le pouvoir politique et aussi les médias s’intéressent enfin à ce monde aux secrets bien gardés. » [2] « La prison sort de l'ombre » [3] ? Cependant, les médias devront agir avec mesure. « A quelques semaines du coup d’envoi du tournage [4], M6 a renoncé à adapter le livre (à succès et à retentissement) “Véronique Vasseur, médecinchef à la prison de la Santé” [5] (rôle que devait tenir Emmanuelle Béart). “Une nouvelle apprise au dernier moment par téléphone”, ajoute Frédéric Bourboulon, 343 Sécurisons un peu

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ou la menace de dégradation. » [4]<br />

« Le fait, pour une personne définitivement<br />

condamnée pour une [de ces]<br />

infractions [...], de refuser de se soumettre<br />

à un prélèvement biologique destiné<br />

à permettre l'analyse d'identification<br />

de son empreinte génétique est puni de<br />

six mois d'emprisonnement et de 7 500<br />

[Euros] d'amende. Lorsque la personne<br />

a été condamnée pour crime, la peine<br />

est de deux ans d'emprisonnement et<br />

30 000 [Euros] d'amende. » [5]<br />

La loi « n'en a pas exclu les mineurs.<br />

[Début mai 2004], la pratique du prélèvement<br />

systématique dans les lieux d'enfermement<br />

a été étendue aux centres<br />

éducatifs fermés, destinés à l'accueil<br />

d'adolescents délinquants [Voir « Au<br />

centre, l'enfant », p. 301]. [...] Voici donc<br />

nos mineurs fichés génétiquement pour<br />

40 ans, comme le prévoit la loi qui a<br />

remis en cause le droit à l'oubli que justifiait<br />

particulièrement l'état de<br />

minorité. » [1] Bon départ dans la vie.<br />

Résultat : C’est votre salive qu’on a<br />

retrouvée sur les mégots trouvés sur les<br />

lieux de l’Attentat... Donc, La Science<br />

révèle votre responsabilité. Et vous allez<br />

avouer. Ça prendra le temps qu’il faudra...<br />

[Voir « Fnaeg, grand délit »,<br />

p. 393]<br />

[1] : (Syndicat de la magistrature - Fédération Syndicale<br />

Unitaire, « Communiqué de presse : Le fichage génétique<br />

des mineurs : nouveau projet éducatif. », 14/5/2004,<br />

http://www.syndicat-magistrature.org/Crew/Doc/243=04<br />

_05_14%20mineurs%20FNAEG.pdf)<br />

[2] : (Art. 706-55 du Code de Procédure pénale, cité par<br />

« Répertoire législatif. Empreintes génétiques »,<br />

LexInter.net, http://lexinter.net/Legislation/empreintes_gen<br />

etiques.htm)<br />

[3] : (article 311-1 du Code de Procédure pénale)<br />

[4] : (torpedo, e-torpedo, 25/6/<strong>2005</strong>, http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=360,<br />

d’après Résistons,<br />

http://resistons.lautre.net)<br />

[5] : (Art. 706-56 du Code de Procédure pénale, cité par<br />

« Répertoire législatif. Empreintes génétiques », op. cit.)<br />

Sécurisons un peu 342<br />

En 2002, on annonçait que près<br />

« de 32% [des ] peines d'emprisonnement<br />

ferme ne sont pas exécutées<br />

» [1] ; et on a fait grimper encore les<br />

chiffres. « Information-choc ! Plusieurs<br />

journaux, [...] radios et télévisions ont<br />

commenté les stupéfiantes révélations<br />

[...] : “La moitié des peines de prison<br />

inexécutées dix-huit mois après le jugement”<br />

[2] [...]. Le bulletin d’informations<br />

statistiques du ministère de la Justice [3]<br />

qui rend compte d’une solide enquête,<br />

réalisée auprès d’un échantillon de trente<br />

tribunaux, sur les condamnations<br />

prononcées en novembre 2001 ne dit<br />

rien de semblable. [... Effectivement,] la<br />

moitié (45,5 %) des condamnations à<br />

une peine de prison ferme n’ont pas été<br />

suivies d’une incarcération dix-huit mois<br />

plus tard. Mais ce ne sont pas des<br />

“peines inexécutées” [...].<br />

Par exemple, une condamnation frappée<br />

d’appel n’existe plus [...]. D’autres<br />

ont fait l’objet d’une grâce, ou encore<br />

d’une amnistie, votée par le Parlement.<br />

[...] D’autres condamnations ont été prononcées<br />

“par défaut”, c’est-à-dire en l’absence<br />

du prévenu [..., et] restent virtuelles<br />

tant qu’elles n’ont pas été signifiées<br />

au condamné, qui peut alors faire<br />

appel. [...] Au bout du compte [...], seulement<br />

6 % environ des condamnations<br />

prononcées par les tribunaux correctionnels<br />

ne sont pas exécutées sans autre<br />

motif que le mauvais fonctionnement de<br />

l’appareil judiciaire. [...]<br />

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