LIVRE 2005 - page rieuse - Free

déceler et contrer le terrorisme »] » [4]
« L’acronyme de l’intitulé forme le sigle
Patriot Act. » [4] [Voir « Coup d’Etatsunis
» , p. 609]
« Dès le 26 octobre 2001, le Congrès
adoptait [cette] loi [... qui] accorde des
pouvoirs exceptionnels à la
police et aux services de renseignement,
réduit le rôle de la
défense et met en question
l'habeas corpus, qui garantit les
libertés individuelles. Cette loi
autorise l'arrestation, la déportation
et la mise à l'isolement
de suspects - les autorités peuvent
arrêter et retenir indéfiniment
des étrangers. Elle supprime
toute délégation judiciaire
pour procéder à des perquisitions,
à des écoutes téléphoniques
ou au contrôle du courrier
et des communications par
Internet. » [5]
« Les lois les plus connues de
cet arsenal : l’USA Patriot Act et
le Homeland Security Act (loi de
sécurité intérieure) adoptées le
26 octobre 2001. Elles sont
accompagnées d’une pléthore
d’autres mesures et décrets antiterroristes
décidés par l’administration, qui,
par ce biais, s’est attribué les pouvoirs
que le Congrès lui avait refusés. » [3]
« Tous les candidats démocrates ont
remis en cause l’USA Patriot Act, demandant
son annulation ou son amendement.
» [3]
Puis « George W. Bush signait, le 13
novembre 2001, un décret instaurant
des tribunaux militaires d'exception
réservés aux étrangers. Le bagne de
Guantanamo était créé. » [5] [Voir
« Sensible privation », p. 516]
« Aux Etats-Unis, l’”USA Patriot Act” [6]
autorise le ministre de la Justice à faire
Sécurisons un peu 330
[…] placer en détention tout étranger
suspecté de mettre en danger la sécurité
nationale. Ces mesures furent étendues
par le “Military Order” du 13 novembre
2001 qui permet de soumettre les noncitoyens
américains, suspects d’activités
terroristes, à des juridictions
spéciales et de les maintenir en
détention illimitée. » [7] Deux
ans après le « 11 septembre
2001, [... plus] d’un millier [de
musulmans avaient] été arrêtés,
à cause de leur religion ou
de leur origine ethnique [Voir
« Bâtissons le choc des civilisations
», p. 566]. Aucun d’entre
eux, détenus pendant des
semaines ou des mois, n’a été
inculpé de crimes terroristes. » [3]
[Voir « US Jail » , p. 510]
Des étasuniens s’interrogent :
« “[...] le gouvernement avait
surtout sacrifié les libertés des
étrangers. Mais [... ce qu’on
fait] à des étrangers naturalisés
ouvre peut-être la voie à ce
que l’on fera à des citoyens
américains demain.” [2] » [3]
Demain ? Au « nom de la lutte
contre le terrorisme, l’administration
peut désormais conduire des opérations
en secret, réprimer des délits d’opinion,
placer sous surveillance des citoyens –
même lorsqu’il n’y a pas d’éléments pour
les soupçonner d’activités criminelles –
recueillir, dans le but de mener des
investigations, des informations sensibles
sur la vie privée des citoyens et des
étrangers résidant aux Etats-Unis. [...]
Le vice-président Richard Cheney a [...
déclaré] peu après le 11 septembre
2001 : “Beaucoup de mesures que nous
avons été obligés de prendre deviendront
permanentes dans la vie américaine,
elle feront partie d’une nouvelle ‘nor-