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LIVRE 2005 - page rieuse - Free

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crimes de droit commun (Navachine,<br />

frères Rosselli, fusillade de Clichy le 16<br />

mars 1937,...). Il était subventionné par<br />

l'étranger et avait accumulé, notamment<br />

par un trafic d'armes, plusieurs stocks<br />

d'armes [...]. Plusieurs centaines<br />

d'hommes [...] se livraient à [...] des<br />

entraînements militaires, selon une stricte<br />

discipline [...]. Le CSAR se livrait également<br />

à des opérations de renseignement<br />

contre les communistes. Il bénéficiait<br />

de la participation active de cadres<br />

de l'état-major et de militaires de haut<br />

rang. » [4]<br />

« La Cagoule se propose de renverser la<br />

République (qualifiée avec mépris de<br />

“gueuse”) en fomentant une révolution<br />

par le haut. Bénéficiant de l'aide financière<br />

de plusieurs industriels comme<br />

Louis Renault et Eugène Schueller, fondateur<br />

de L'Oréal, la Cagoule projette<br />

d'installer à la tête de l'État... le maréchal<br />

Philippe Pétain (le héros de Verdun est<br />

dans les années 1930 le Français le plus<br />

populaire). » [5]<br />

La Cagoule « passe à l'acte en organisant<br />

un attentat le 11 septembre 1937 contre<br />

la Confédération générale du patronat<br />

français et du groupe des industries<br />

métallurgiques ». [1] Ce « onze septembre<br />

[1937], deux bombes éclatent.<br />

L’une dans l’immeuble du patronat fran-<br />

çais, l’autre à l’Union des Industries<br />

métallurgiques. Les deux bâtiments s’effondrent,<br />

tuant deux agents de police.<br />

La veille, [...] trois ingénieurs [cagoulards<br />

de] chez Michelin, avaient reçu les instructions<br />

de Méténier et Filliol [chefs de<br />

la Cagoule] de faire exploser les bâtiments<br />

symboles du patronat, et en<br />

rendre les communistes responsables.<br />

» [6] Finalement, le CSAR « fut<br />

découvert le jour de sa tentative avortée<br />

de renversement de la République, en<br />

novembre 1937. » [4]<br />

L’aventure continuait cependant.<br />

« Pendant la Seconde Guerre mondiale,<br />

certains de ses membres choisirent la<br />

Collaboration en considérant qu'ils pourraient<br />

ainsi réaliser leur projet fasciste<br />

pour la France ; d'autres, par nationalisme,<br />

entrèrent en résistance, pensant que<br />

l'Occupation était un tribut trop lourd<br />

pour parvenir à leurs fins. Sous Vichy<br />

comme à la Libération, les cagoulards se<br />

prêtèrent mutuellement assistance. » [7]<br />

« La bataille de Stalingrad [... montre<br />

que] le Reich n'est plus invincible. André<br />

Bettencourt se rapproche de son ami<br />

François Mitterrand qui exerce diverses<br />

fonctions à Vichy où il partage son<br />

bureau avec Jean Ousset, le responsable<br />

du mouvement de jeunesse de la Légion<br />

française des combattants de Joseph<br />

Darnand. Ils seraient alors entrés en<br />

résistance au sein d'un Mouvement<br />

national des prisonniers de guerre et<br />

déportés (MNPGD) dont l'activité a été<br />

officiellement reconnue quarante ans<br />

plus tard par l'administration Mitterrand,<br />

mais sur laquelle les historiens s'interrogent<br />

toujours. [...]<br />

Eugène Deloncle est assassiné. Mais les<br />

crimes des cagoulards ne prennent pas<br />

fin [...] même avec le débarquement allié<br />

en Normandie. Le 10 juin 1944, Jean<br />

Filliol conduit la division SS Das Reich à<br />

33 L’Empire du bien en général

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