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LIVRE 2005 - page rieuse - Free

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qui s’en était pris à un Parlement discrédité,<br />

[...] les élus du peuple puisaient<br />

soudain dans la peur une vigueur nouvelle.<br />

[...]<br />

Le 11 décembre, deux jours à peine<br />

après l’attentat, la première des lois<br />

connues sous le nom de “lois scélérates”<br />

était votée, à la majorité écrasante de<br />

413 voix contre 63 par ce même<br />

Parlement qui n’en voulait pas une<br />

semaine plus tôt. Elle punit de prison l’incitation,<br />

même non suivie d’effet, au vol,<br />

à l’incendie, aux attentats, à la désobéissance<br />

militaire et la simple apologie de<br />

ces crimes. Quatre jours plus tard, elle<br />

fut renforcée par une seconde loi qui<br />

permet d’assimiler à une “association de<br />

malfaiteurs” tout groupe ou parti révolutionnaire<br />

partisan du passage à l’action<br />

directe, même s’il n’y a pas début d’exécution.<br />

[... Et Vaillant ?] Condamné à mort ;<br />

c’était la première fois depuis la<br />

Restauration qu’on appliquait une telle<br />

peine à quelqu’un qui n’avait pas<br />

tué. » [2] Il faut bien commencer.<br />

[1] : (Ernest Raynaud, « Souvenirs de police. La vie intime<br />

des commissariats », Payot, 1926)<br />

[2] : (Bernard Thomas, « Les Provocations policières »,<br />

Fayard, 1972, pp. 60-65)<br />

« A la suite de l'assaut manqué contre<br />

la Chambre des députés le 6 février<br />

1934, deux dissidents de l'Action<br />

française, [le polytechnicien] Eugène<br />

Deloncle et Jean Filliol, fondent le<br />

"Comité secret d'action révolutionnaire"<br />

(CSAR), organisation secrète,<br />

structurée, qui s'étend à toute la<br />

L’Empire du bien en général 32<br />

France et qui prépare la guerre civile<br />

en tentant d'y entraîner l'armée. » [1]<br />

Cette organisation, également appelée<br />

« Organisation secrète d'action révolutionnaire<br />

nationale (OSARN) [...] se structure<br />

rapidement en groupes locaux et<br />

en système hiérarchisé extrêmement<br />

cloisonné, de sorte qu'en dehors des<br />

chefs, les membres de l'organisation<br />

ignorent tout de son ampleur, de ses<br />

objectifs réels, des moyens et soutiens<br />

dont elle dispose. Certaines cellules du<br />

complot, dont les Chevaliers du glaive,<br />

dirigés à Nice par Joseph [Darnand] et<br />

François Durand de Grossouvre [2] [Voir<br />

« Gros Œuvre », p 191], adoptent un<br />

rituel et un costume inspirés du Klu Klux<br />

Klan états-unien, ce qui vaudra à<br />

l'OSARN d'être désigné par les monarchistes<br />

[puis la presse] sous le sobriquet<br />

de « La Cagoule ». [...]<br />

Un groupe de jeunes gens [...] fréquente<br />

les chefs du complot et se joint à certaines<br />

de leurs actions sans pour autant<br />

adhérer formellement à l'OSARN. Il s'agit<br />

de Pierre Guillain de Bénouville, Claude<br />

Roy, André Bettencourt et François<br />

Mitterrand. Robert Mitterrand, frère de<br />

François, [épousera] la nièce d'Eugène<br />

Deloncle. » [3]<br />

En « application du programme électoral<br />

du Front populaire, M. Léon Blum devenu<br />

Président du Conseil décida le 19 juin<br />

1936, de dissoudre quatre ligues : les<br />

Croix de Feu, les Jeunesses patriotes, la<br />

Solidarité française et le Parti franciste.<br />

Certains des éléments les plus durs des<br />

ligues dissoutes se sont [alors] retrouvés<br />

au sein du [... CSAR], alias la Cagoule,<br />

dirigé par M. Eugène Deloncle.<br />

Le CSAR voulait entraîner l'armée contre<br />

les institutions de la République en faisant<br />

croire à un complot communiste. Il<br />

a perpétré divers attentats qui ne sont<br />

apparus initialement que comme des

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