LIVRE 2005 - page rieuse - Free

participation de 278 % ! En 1996 [au
moins], l’expert électoral chiraquien
Jérôme Grand d’Esnon avait aidé à sauver
les apparences. » [7] « Mais comme
l’affirme Jacques Chirac [...] “Il faut bien
que les dictateurs gagnent les élections,
sinon ils n’en feront plus !” » [8]
Grand d’Esnon fut donc une « pièce maîtresse
de la campagne présidentielle de
Chirac » [3], libre à lui d’utiliser Le Pen,
Chevènement, etc. Puis, le succès obtenu,
il fut récompensé. Ça fit même réagir
le leader “socialiste” « Hollande [qui en a
fait tout un fromage] : "Nommer directeur
des affaires juridiques de Bercy
Jérôme Grand d’Esnon, ancien chargé
des affaires juridiques de Ville de Paris,
c’est carrément osé !" » [9]
Plus tard, JGDE fut « nommé chevalier
[de la Légion d’honneur. En 2002, il]
avait expliqué sans rire aux magistrats de
Nanterre que le système des emplois fictifs
du RPR était "parfaitement légal".
[... Il] est également à l’origine du nouveau
Code des marchés publics, promulgué
en 2003, qui assouplit les contrôles
sur les dépenses publiques. Encore
toutes nos félicitations. » [10]
[1] : (Nicolas Beau et Hervé Liffran, « Va-t-il en reprendre
pour cinq ans de guérilla judiciaire ? », Le Canard enchaîné,
16/10/2002, p. 3)
[2] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », les Arènes,
3/2002, p. 225)
[3] : (Le Canard enchaîné, 09/09/1998, cité in « Salves :
Coucou », Billets d'Afrique, n° 63, 10/1998, survie-france.org/IMG/doc/63.doc)
[4] : (« Coopération », Billets d'Afrique, n° 75, 11/1999,
http://www.reseauvoltaire.net/article4304.html)
[5] : (Cf. « Salves : Un dispositif électoral made in France »,
Billets d'Afrique, n° 36, 7/1996, surviefrance.org/IMG/doc/75.doc,
et le Dossier noir n° 8)
[6] : (« Salves : D'Esnon en Réunion », Billets d'Afrique, n° 39,
10/1996, http://www.survie-france.org/IMG/doc/39-2.doc)
[7] : (François-Xavier Verschave, op. cit., pp. 234, 236)
[8] : (Le Canard enchaîné, 28/7/1999, cité par « Ils ont dit :
Jacques Chirac », Billets d’Afrique, n° 73, 8/1999, surviefrance.org/IMG/doc/73.doc
; et par InfoSuds n° 30,
6/2001, p. 11 (c/o Radio Canal Sud, 40, rue Alfred
Duméril, F-31400 Toulouse, http://www.infosuds.org, «
10 balles »))
[9] : (« Epuration », Le Canard enchaîné, 31/12/2002, p. 2)
[10] : (« La tournée du patron », Le Canard enchaîné,
20/7/2005, p. 2)
Un an avant les élections présidentielles
[de 2002], « Eric Halphen
estime ne plus pouvoir continuer
à instruire le dossier du président
Jacques Chirac dans le dossier des HLM
de Paris. Le juge d'instruction de Créteil
fait état d'"indices graves et concordants"
contre l'ancien maire de Paris
mais se déclare incompétent en raison
de l’immunité pénale du chef de
l’Etat. » [1] Non réélu en 2002, Chirac
perdait son immunité pénale.
« En quatre candidatures, Chirac n’est
jamais parvenu, contrairement à tous se
prédécesseurs (de Gaulle, Pompidou,
Giscard, Mitterrand), à franchir au premier
tour la barre de 21 %. [...] Malgré
ces scores aussi réguliers que médiocres,
il sera pourtant parvenu à se faire élire
deux fois à l’Elysée. Et même, en 2002,
à devenir, avec 82 % des voix, le président
le mieux élu de la Ve République. Il
enfonce même le précédent record détenu
par Louis Napoléon Bonaparte, alias
Badinguet, depuis 1848 ! » [2] [Voir
« Badingaulle », p. 118]
Bernard Stasi, médiateur de la République
dit qu’« il faut regretter que chiraquiens et
centristes n’aient pas tous eu les réflexes
républicains susceptibles d’empêcher Le
Pen d’accéder au second tour de la présidentielle.
Réplique du président de
l’Assemblée [et ancien ministre de l’intérieur
Jean-Louis Debré] : "Oui, mais en ce
cas Chirac n’aurait pas été réélu prési-
315 Sécurisons un peu