LIVRE 2005 - page rieuse - Free

chez un homme, que vous estimez le
plus ?" [17], Chirac avait déclaré : "la
fidélité à sa parole" [17] » [18]
Chirac est donc un homme qui promet.
Demain, on ra(tis)se gratis. « Lors de la
campagne présidentielle [de 2002],
Chirac s’était engagé à réduire les
impôts dans les cinq ans : 15 milliards
d’euros de baisse concernant l’impôt sur
le revenu, 6 milliards en moins sur les
charges sociales et 2 milliards sur la taxe
d’habitation ». [19] Et pour compenser,
on est immédiatement obligé de faire
brader le patrimoine commun pour le
vendre à des amis. C’est ma tournée.
[1] : (Le Canard enchaîné, 7/5/2002, p. 1)
[2] : (Lire l’excellent François-Xavier Verschave, « Noir
Chirac », les Arènes, 3/2002)
[3] : (Entretien du 12/12/1996 avec Guillaume Durand et
Michel Field, reproduit in Le Canard enchaîné, 2/1/2002,
p. 3)
[4] : (Philippe Seguin, « Itinéraire de la France d’en bas,
d’en haut et d’ailleurs », Seuil, 2003)
[5] : (Nicolas Brimo, « Seguin flingue la France d’en haut »,
Le Canard enchaîné, 9/4/2003, p. 2)
[6] : (Philippe Madelin, « Les gaullistes et l’argent. Un
demi-siècle de guerres intestines », L’Archipel, 2001,
pp. 18, 20)
[7] : (François-Xavier Verschave, op. cit., p. 120)
[8] : (« Abracadabrantesque raffarinade », Le Canard
enchaîné, 21/1/2004, p. 2)
[9] : (Marie Cailletet, Télérama, 18/7/2001, à propos de
l’émission Pièces à conviction de Hervé Brusini et Elise
Lucet, « L’affaire Méry », rediff. France 3, 25/7/2001,
diff. o. 10/2000)
[10] : (Alain Guédé, « Chirac blanchi par un blanchisseur
d’argent sale », Le Canard enchaîné, 24/10/2001)
[11] : (François-Xavier Verschave, op. cit., pp. 170-171)
[12] : (Le Canard enchaîné, 10/7/2002, p. 2)
[13] : (« Chirac renvoie enfin l’ascenseur », Le Canard
enchaîné, 19/6/2002, p. 2, d’après Libération,
18/6/2002)
[14] : (« Grands cœurs », Le Canard enchaîné, 11/8/2004,
p. 2)
[15] : (Le Canard enchaîné, 10/4/2002, p. 2, d’après VSD,
4/4/2002)
[16] : (Charles Pasqua, puis Jacques Chirac)
[17] : (ZDF, 4/7/2003)
[18] : (« Les promesses abracadabrantesques de Chirac »,
Le Canard enchaîné, 12/1/2005, p. 2)
[19] : (Le Canard enchaîné, 9/4/2003, p. 2, d’après La
Tribune, 2/4/2003)
Sécurisons un peu 314
Pour réussir « la présidentielle et son
score de potentat africain,
Chirac » [1] eu l’aide de « Jérôme
Grand d'Esnon (suspecté par le juge
Desmures d'avoir [jadis] occupé un
emploi fictif à la mairie de Paris, laboratoire
réputé du dopage électoral) » [2]
« Embauché en 1991, ce spécialiste du
financement politique n'avait pas de
bureau à la Mairie » [3]. « On le
découvre peu à peu, la mairie de Paris
abritait le laboratoire d'une fraude électorale
sophistiquée. Avec une spécialité :
les électeurs nomades, à domicile fictif.
Sous la houlette de Jacques Chirac et
son adjoint Tiberi, la fraude était usinée
par des emplois fictifs : salariés de la
Ville, [en fait] commis du parti (le RPR).
Le savoir-faire a été transmis aux nombreux
amis africains de [Chirac] ; on
prêta les commis pour peaufiner les
bidouillages. Ainsi Jérôme Grand
d'Esnon, lors du scrutin présidentiel
tchadien de 1996. Où justement il fut
beaucoup question du vote des
nomades... » [4] « Conseiller juridique
auprès du Secrétaire général du RPR,
Jérôme Grand d'Esnon (JGDE) animait
[en effet] le commando d'"experts électoraux"
français qui assista Idriss Déby, à
N'Djaména, dans le gigantesque truquage
électoral du 2 juin [1996] [5]. » [6]
Cinq ans plus tard, « il importait de
reconduire [Idriss Déby] le gardien des
derricks au terme de son premier quinquennat,
en mai 2001. [...] Il y aurait eu,
à l’intérieur du pays, [...] 104 % de participation
! A l’extérieur, [...] un taux de