LIVRE 2005 - page rieuse - Free

« C’est très difficile de juger les gens, car
les conditions de vie sont très précaires.
[...] De plus, les médias leurs suggèrent
tous les jours d’acheter ce qu’il y a de
mieux [...] : il faut qu’ils aient une moto,
de l’argent, une voiture. C’est le modèle
créé par la publicité et par les chefs de la
mafia. » [9]
« La marque, la mode, la possibilité de
consommer sont des données importantes
pour le tueur à gages. Elles constituent
son autre manière d’être puissant.
[...] Le langage de ces jeunes est chargé
d’images [...]. Leur manière de s’habiller
est voyante. Cette culture visuelle a été
assimilée grâce aux mass media, particulièrement
par le cinéma, qui a édifié la
mythologie guerrière, celle du spectacle
et des superhéros, que beaucoup de
jeunes vivent dans leur for intérieur
comme leur idéal. En outre, les films de
guerre sont utilisés comme moyen d’apprentissage
pratique. » [10]
« Le tueur à gages mène la société de
consommation [Voir Liquidation Totale
n° 2] à ses diverses extrémités : il transforme
la vie, la sienne et celles de ses victimes,
en objets d’opérations économiques,
en articles jetables. En contrepartie,
il a introduit la mort en tant
qu’élément quotidien. Il est normal de
tuer et de mourir. » [11] Pour les nantis,
il suffit souvent, comme au Brésil, de
faire ses déplacements en hélicoptère
pour éviter l’insécurité…
[1] : (« Protocole facultatif à la Convention relative aux
droits de l'enfant », http://www.unhchr.ch/french/html/
menu2/6/protocolchild_fr.htm)
[2] : (Human Rights Watch, « Campagne pour la ratification
du Traité contre le recours aux enfants soldats »,
http://hrw.org/french/campaigns/childsoldiers/childsoldiers.htm)
[3] : (« Enfants/Mineurs », Amnesty International,
http://web.amnesty.org/library/fra-364/index)
[4] : (Platon, « Apologie de Socrate », [39d], autre trad. in
http://philoctetes.free.fr/apologiedesocrate.htm, cité par
Louis Jean-Duclos, « Les enfants et la violence politique »,
Cultures & Conflits, n° 18, http://www.conflits.org/document469.html)
[5] : (Alonso Salazar J., « Des enfants tueurs à gage. Les
bandes d’adolescents de Medellin », Centre Europe-Tiers
Monde –Ramsay, 1/1992, p. 221)
[6] : (Alonso Salazar J., op. cit., p. 120)
[7] : (Alonso Salazar J., op. cit., p. 53)
[8] : (Camilo Borrero, Préface à Alonso Salazar J., op. cit.,
p. 14)
[9] : (Alonso Salazar J., op. cit., p. 182)
[10] : (Alonso Salazar J., op. cit., pp. 210-211)
[11] : (Alonso Salazar J., op. cit., p. 210)
« Près de 5.000 enfants sont livrés à
eux-mêmes en Roumanie [..., notait-on
en 2001.] Environ 2.000 gamins survivent
[...] dans les rues de Bucarest. [...]
Ils sont les "aurolaci", du nom d'un solvant
utilisé pour coller les joints des calorifères
et vendu à bas prix. C'est leur
drogue. Ils l'inspirent à pleins poumons.
Ces enfants, entre six et vingt ans, qui
vaguent sur les trottoirs de Bucarest,
sont déjà rongés par la pneumonie, la
syphilis et le sida. » [1]
Souvent, heureusement, ils ne sont pas
livrés à eux-mêmes. « Travail, guerre,
prostitution, tel est le triptyque sur lequel
s´appuie [déjà en 1998] l´asservissement
[dans le monde] de plus de 300 millions
d´enfants de 5 à 14 ans [Voir
« Soutenons les esclavagistes ! », p. 658].
[...] Travailleurs forcés, esclaves sexuels,
soldats malgré eux, ils sont aussi l´objet
de l´embrigadement par le crime organisé,
de mutilations pour la mendicité ou à
des fins de trafic d´organes, d´exécutions
extra-judiciaires, du commerce de
l´adoption. [...] Un enfant sur quatre est
concerné dans le monde et deux tiers
des 140 millions d´enfants qui ne vont
pas à l´école sont des filles.
[... Les] chiffres et documents [... de]
l´UNICEF ou [du] BIT, [permettent d’établir]
un constat impitoyable, […qui]
démontre qu´un très grand nombre de
307 Sécurisons un peu