LIVRE 2005 - page rieuse - Free

avec un peu de chimie ? En 2003, il y
avait déjà ainsi « 220 000 enfants sous
Ritaline° en Grande Bretagne » [19] !
Mais des Cassandre la déconseillent
pourtant : « Chez l’enfant, le diagnostic
de syndrome d’hyperactivité avec déficit
de l’attention repose sur des symptômes
non spécifiques (agitation motrice, déficit
de l’attention, impulsivité). Ses limites
sont floues [...]. La thérapie comportementale
est efficace chez la majorité des
enfants [... La Ritaline°] est un
recours de dernière ligne,
chez les enfants dont le
comportement reste perturbé
avec des conséquences
so-ciales, scolaires
et familiales préoccupantes
malgré les
prises en charge non
médicamenteuses. Le
dérapage de la prescription
vers des enfants
simplement turbulents
expose à des risques disproportionnés.
» [20] Peu importe, si
nos amies naturelles les industries chimiques
en profitent !
De son côté, fin 2002, le garde des
sceaux « Dominique Perben dispose
d’un laboratoire où expérimenter [...,]
Chalon-sur-Saône, la ville dont il a été le
maire jusqu’en mai [2002]. Les élus et
fonctionnaires municipaux participant à
la rédaction d’un “contrat local de sécurité”
y fourmillent d’idées [...,] résumées
dans un document de travail [...] : “Il faut
[...] forcer le trait (sic), sortir de la statistique
et opter désormais pour un suivi
personnalisé des familles et des mineurs
signalés.” [...] En organisant la “traçabilité”
(comme pour les bestiaux [Cf.
Liquidation Totale n° 1]) de ces mauvais
éléments, et en multipliant les fichages
des jeunes mais aussi de leurs proches.
Pour “dix, vingt, cinquante familles, il est
nécessaire de pouvoir dresser [une] liste
en croisant les données de la police
nationale, de la police municipale, des
services de la CAF (Allocations familiales),
des services de l’Education nationale,
des bailleurs sociaux, de la Ville, de la
sous-préfecture”. Peu importe que le
“croisement” de ces fichiers soit interdit
par la commission nationale Informatique
et Libertés, puisque c’est pour la
bonne cause » [21]. [Voir « Fichiers à la
fin ! », p. 447]
[1] : (« Sécurité ou justice, l’Etat de droit
en question », Justice, n° 170, 3/2002,
p. 2 (7,60 euros, Diffusion populaire,
21 ter, rue Voltaire, F-75011 Paris))
[2] : (Alain Dru, « Le syndrome de
l’enfermement… », Justice, n° 70,
3/2002, pp. 9-11)
[3] : (Dr Maurice Green,
« Conséquences à long terme
des traumatismes de l'enfance »,
in fine, trad. Dr Isablle
Bouguennec, http://psydocfr.broca.inserm.fr/bibliothq/sallelec/textselect/Green.html)
[4] : (Titre du Figaro, 7/6/2003)
[5] : (Le Canard enchaîné, 11/6/2003, p. 2)
[6] : (Victor Hugo)
[7] : (Rapport Costa, 1976)
[8] : (Philippe Chailan, « La loi Perben. La guerre aux
pauvres vue des beaux quartiers », Ecologie Sociale, n° 1,
10-11/2002, p. 20)
[9] : (Voir Frédéric Chambon, Pascale Kremer et Mathilde
Mathieu, « La loi sur la justice alarme les syndicats et les
associations », Le Monde, 7/8/2002)
[10] : (Edwige Caillet, « Démagogie sécuritaire contre les
familles populaires et les enseignants », Ecologie Sociale,
n° 1, 10-11/2002, p. 21)
[11] : (Laurent Mucchielli, « Quand la hiérarchie policière
analyse la "violence urbaine" », amnistia.net – Les Enquêtes
interdites, 17/4/2001)
[12] : (Igor Charras, « L’incrimination de l’usage et du trafic
de stupéfiants », in Laurent Mucchielli et Philippe
Robert (dir.), « Crime et sécurité. L’état des savoirs », La
Découverte, 2002, pp. 108-109)
[13] : (Selon R. K. Merton, « Anatomie et structure sociale»,
1938, réed. PUF, 1985)
[14] : (Hugues Lagrange, « La délinquance des jeunes », in
Laurent Mucchielli et Philippe Robert (dir.), op. cit., p. 166)
[15] : (Raoul Vaneigem, « L’économie tue l’enfance », préface
à Philippe Godard, « Contre le travail des enfants »,
Desmaret, 3/2001, p. 9)
[16] : (Ça se passe comme ça, 5/2002)
[17] : (Le Canard enchaîné, 29/5/2002, p. 5)
[18] : (Sylvie Touboul, « Du café équitable dans les Mc
Do suisses », novethic.fr, 1/8/2003, http://www.novethic.fr/novethic/site/article/index.jsp?id=39365)
[19] : (France Info, 23/5/2003)
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