LIVRE 2005 - page rieuse - Free

petite sœur de quatre ans hurlait, assise
par terre.” [...]
[Faut-il] alors généraliser les quartiers
pour mineurs dans les prisons ? Surtout
pas, répondent les éducateurs, qui invoquent
les taux de rechute catastrophiques
(plus de 80 %) à la sortie. » [1]
Ils n’ont rien compris ! Une telle situation
justifiera qu’on serre encore plus la vis.
Et on peut aussi assister les enfants hors
les murs. « Confié au service de l'enfance
et de la famille du Conseil général du
Finistère, [un] adolescent [de 15 ans]
s'était retrouvé en Zambie dans le cadre
d'une action d'assistance éducative
["séjour de rupture"] prononcée par le
juge des enfants en raison de nombreuses
difficultés de comportement.
Arrivé le 25 février [2002] au camp de
Livingstone, l'adolescent devait trouver
la mort le 17 mars, quatre jours après
avoir subi des actes d'une "violence
inqualifiable", [... perpétrés] également
[...] 48 heures avant le décès.
Selon les témoignages [... des] autres
adolescents, l'éducateur [...], titulaire
pour seul diplôme d'un brevet de culturisme,
aurait eu recours à [... quelques
saines mesures éducatives] : tête plongée
à plusieurs reprises dans une mare à
Sécurisons un peu 302
cochons, coups de baguette et de rangers
sur les tempes. L'adolescent aurait
également été abandonné toute une
nuit attaché nu à un poteau. A l'origine,
sa mort avait été présentée à la famille
comme consécutive à un accident de
vélo. » [3]
[1] : (Jean-François Julliard, « Les centres fermés pour
mineurs délinquants sont déjà ouverts à toutes les critiques
», Le Canard enchaîné, 30/4/2003, p. 4)
[2] : (Ludovic Tomas, « Démission. Une mise en examen
fait trébucher Pierre Bédier », L’Humanité, 23/1/2004,
http://www.humanite.fr/journal/2004-01-23/2004-01-
23-386620)
[3] : (« Interrogations après la mort d'un adolescent en
"séjour de rupture" en Zambie », AFP, 14/4/2002,
http://www.huyette.com/afp140402.htm)
« Le discours sécuritaire permet de
justifier l’incarcération annuelle de
4 000 enfants, de délaisser complètement
les procédures d’assistance éducative
en refusant de voir qu’un
mineur délinquant est plus en danger
que dangereux » [1].
Les « jeunes confiés à la PJJ sont [en
effet] aussi victimes de violences physiques
ou sexuelles (45 % des garçons et
62 % des filles) [... Et, évidemment,] les
jeunes victimes de violences physiques
ont plus souvent des conduites violentes.
[... Il] est facile de larmoyer sur les
pauvres enfants victimes et de réprimer
sauvagement les auteurs : ce sont trop
souvent les mêmes. Il est facile de créer
des jolis sites Internet pour combattre
l’utilisation des mineurs dans la prostitution
et favoriser la violence sexuelle dans
l’institution » [2].
Conséquences des traumatismes de l’enfance
? « Les personnes traumatisées