LIVRE 2005 - page rieuse - Free

d’euros. C’étaient les vacances et il a flashé
jusqu’à 1 000 personnes par jour.
[...] On comprend mieux l’appétit que
suscite la gestion des PV chez les maires
des grandes villes. » [5]
« En 2006, les radars automatiques
[devaient encore] rapporter 26 % de
plus au Trésor public » [6] qu’en 2005.
Un « ministre des Transports se demande
s’il ne faut pas cesser d’implanter des
radars, constatant qu’ils n’ont globalement
aucun impact sur le nombre de
décès. [...] Mais c’est en Angleterre » [7].
En France, au contraire, une « alliance
va [alors] de la droite la plus chiraquienne
aux socialistes [... et aux] verts.
Objectif : [...] dépénaliser les infractions
au stationnement payant et remplacer
les amendes par des “redevances” dont
le montant serait du seul ressort des
élus. [...] Ce petit glissement sémantique
[... serait utile.] Nul besoin de procès verbaux
[...,] de policiers ni de tribunaux
pénaux. Comme tous les litiges entre
particuliers, seules les juridictions civiles
Sécurisons un peu 294
deviendraient compétentes. [... Et] les
fonctionnaires ne seraient plus indispensables
pour distribuer les prunes, n’importe
quelle société privée pouvant s’en
charger. Pour augmenter le rendement,
les municipalités seraient même libres de
pouvoir payer les entreprises concessionnaires
en fonction du nombre d’infractions
constatées. Un peu comme si
un policier était rémunéré au nombre de
voleurs arrêtés… » [8] Le rêve !
Des exceptions doivent « confirmer »
l’implacable règle routière. Des « listings
“top secret” dénombrent 6 990 délits en
douze mois ! 2 590 ont été commis par
les véhicules d’ambassades, de consulats
ou d’organisations internationales. Les
4 400 autres sont le fait de fonctionnaires
de police, de gendarmerie, de
ministères, de préfectures… et même de
Matignon et de l’Elysée ! Particularité
[des PV] de ces contrevenants d’en
haut : contrairement au million et demi
[de PV] d’automobilistes d’en bas qui,
[en 2004], ont été épinglés par les