LIVRE 2005 - page rieuse - Free

On peut d’ailleurs recenser [12] « les édifiantes
sanctions judiciaires infligées aux
policiers qui “dérapent” : un gamin tué
par un flic d’une balle dans la nuque ?
Légitime défense, sursis en première instance,
acquittement en appel. Un gardé
à vue meurt pour avoir été laissé sans
soins et mis en cellule alors qu’il avait
perdu connaissance ? Simple erreur
d’appréciation de la part du policier, qui
a cru que l’interpellé “simulait”…
Verdict : 7 mois avec sursis, le flic est
relaxé du chef de non-assistance de personne
en danger.
[... On peut ainsi citer] trente bavures
restées impunies [... Par contre,] le
simple citoyen qui, en février 2004, avait
insulté [Sarkozy], alors en campagne
dans le quartier des Halles à Paris, a été
jugé quelques jours plus tard et condamné
à 1 mois de prison ferme. » [13]
[Voir « Bourreaux ? Non ! Victimes ! »,
p. 360]
[1] : (Laurent Mucchielli, « Quand la hiérarchie policière
analyse la "violence urbaine" », amnistia.net – Les
Enquêtes interdites, 17/4/2001)
[2] : (« Violences urbaines : une préoccupation quotidienne
», Police nouvelle, 1999, n° 251, pp. 14-18)
[3] : (D. Monjardet, « Ce que fait la police. Sociologie de
la force publique », La Découverte, 1996)
[4] : (Philippe Robert)
[5] : (D. Duprezet & M. Kokoreff, « Le monde des drogues.
Usages et trafics dans les milieux populaires », Odile
Jacob, 2000)
[6] : (Brigitte Rossigneux, « L’autre insécurité, celle des
bavures policières », Le Canard enchaîné, 31/12/2002,
p. 4)
[7] : (Amnesty International, « France : pour une véritable
justice. Mettre fin à l'impunité de fait des agents de la
force publique », 6/4/2005, http://www.amnesty.asso.fr/
01_informer/12_actualite/france/france_en_quete_de_jus
tice.htm#rapport)
[8] : (Amnesty International, « France. Janvier - décembre
2004 », http://web.amnesty.org/report2005/fra-summary-fra,
d’après la commission Citoyens-Justice-Police,
12/2004)
[9] : (Amnesty International, « France. Janvier - décembre
2004 », op. cit., d’après la Commission nationale de déontologie
de la sécurité (CNDS), 5/2004)
[10] : (Gilles Sainati, « Tournante au commissariat d’Albi.
Du bon usage de l’ordre public », Justice, n° 170, 3/2002,
pp. 19-20 (7,60 euros, Diffusion populaire, 21 ter, rue
Voltaire, F-75011 Paris))
[11] : (Libération, 15/12/2001)
[12] : (Amnesty International, « France. Pour une véritable
justice », 6/4/2005, http://web.amnesty.org/library/Index
/FRAEUR210102005?open&of=FRA-FRA)
[13] : (Lauriane Gaud, « Bavures camouflées ou en direct
à la télé », Le Canard enchaîné, 13/4/2005, p. 4)
La criminalisation des
prostitués, victimes des
réseaux de proxénétisme,
facilite leur aservissement.
On sait que le « maquereau »
qui dit « protéger » « ses » prostituées
les fait en réalité (sur)vivre sous sa
menace constante. C’est un principe
assez général. Par exemple, dans la
Corse de Charles Pieri, « “[...] les perquisitions
et les témoignages recueillis
montrent clairement que la société
Corsica-Gardiennage-Services (CGS) a
utilisé le chantage à l’attentat auprès
de la clientèle qu’elle était censée protéger”
explique un des enquêteurs.
» [1] Ce serait dommage si la
sécurité n’était pas assurée.
[1] : (Nicolas Beau, « L’enquête sur Charles Pieri glisse du fric
au terrorisme », Le Canard enchaîné, 17/12/2003, p. 3)
291 Sécurisons un peu