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LIVRE 2005 - page rieuse - Free

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société [...], elle ne peut que contribuer<br />

à leur aggravation. » [1] Mais si c’était ce<br />

qu’on cherchait, dans une spirale autojustificatrice<br />

?<br />

« Des syndicalistes flics sont les premiers<br />

à l’affirmer : “Chaque fois qu’on a un discours<br />

ultra-sécuritaire [...], on a des gens<br />

qui se sentent autoriser à déraper.” Les<br />

bavures s’enchaînent » [6]. Et on « a<br />

constaté que les fautes policières,<br />

notamment les mauvais traitements,<br />

étaient commises principalement contre<br />

des personnes perçues comme étrangères<br />

» [7]. « 60 p. cent des victimes<br />

d’actes de violence imputables à des<br />

policiers entre les mois de juillet 2002 et<br />

juin 2004 étaient des étrangers. [Dans<br />

les] 40 p. cent restants [..., beaucoup<br />

semblaient] pris<br />

pour cible parce<br />

qu’ils semblaient<br />

être<br />

d’origine étrangère.<br />

» [8] « Les<br />

associations<br />

constatent bien<br />

une recrudescence<br />

des<br />

témoignages,<br />

mais [...] l’Inspectiongénérale<br />

des services<br />

(à l’échelon<br />

parisien) et<br />

l’Inspection générale de la police nationale<br />

ont refusé de répondre aux questions<br />

[...] sur ce sujet tabou. » [6]<br />

Cependant, « le nombre de saisines pour<br />

actes de violence ou brutalités imputables<br />

à la police [a] presque doublé en<br />

2003 par rapport à [… 2002. Les<br />

plaintes] contre des policiers [... ont alors<br />

augmenté], pour la sixième année consécutive<br />

[... Plus] 9 p.cent en 2003 par rapport<br />

à [... 2002. Ensuite ....<br />

On constate] une impunité de fait : les<br />

Sécurisons un peu 290<br />

plaintes [sont] souvent classées sans suite<br />

ou [ne sont] traitées par la justice qu’avec<br />

retard. En revanche, celles déposées par<br />

des policiers pour outrage et rébellion<br />

[sont] généralement examinées sans<br />

délai » [9].<br />

Et voici une histoire « qui rappelle [...]<br />

l’affaire Selmouni où des policiers<br />

avaient battu et sodomisé des suspects<br />

de trafics de stupéfiants » [10] ; la vie<br />

d’une femme d’à peine dix-huit ans<br />

entre 1999 et 2001 : « Sodomisée, pénétrée<br />

à plusieurs reprises chez elle et dans<br />

le gymnase du commissariat, contrainte<br />

à des fellations, elle s’était exécutée<br />

devant l’ordre émanant de l’uniforme et<br />

sous le chantage au placement de son<br />

bébé à la DDASS [... Mais elle porte finalement<br />

plainte<br />

et justice est<br />

rendue. Les]<br />

quatre hommes<br />

en bleu comparaissent<br />

donc<br />

libres [..., évitant<br />

les assises<br />

grâce au chef<br />

d’inculpation]<br />

d’agressions<br />

sexuelles [...] Le<br />

procureur [...]<br />

estime qu’il faut<br />

[...] “ne pas mettre<br />

ces pauvres<br />

policiers en prison, ne pas en faire des<br />

criminels avérés”. “Vous savez, mettre<br />

ces policiers en prison créerait des [martyrs]”<br />

et aussi “un état de tension, un<br />

désordre”. Ainsi le procureur au nom du<br />

risque à l’ordre public requiert un petit<br />

sursis à l’encontre de ces agresseurs<br />

sexuels. [...] Quant à la victime [...],<br />

enfant placé [...], elle se retrouve à la rue<br />

en train de zoner avec les SDF et leurs<br />

chiens [11]. » [10] Que ça serve d’exemple<br />

pour calmer les éventuel(le)s indociles !

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