LIVRE 2005 - page rieuse - Free

[28] : (« Poncelet dans la seringue ? », Le Canard enchaîné,
20/7/2005, p. 2)
[29] : (Eric Alt, chroniquant Frédéric Ploquin, « Une affaire
sous François Mitterrand, la Française des jeux », Fayard,
2002, in Justice, n° 170, 3/2002, p. 32 (7,60 euros,
Diffusion populaire, 21 ter, rue Voltaire, F-75011 Paris))
[30] : (Louis-Marie Horeau, « A quoi rêve le ministre de
l’Intérieur », Le Canard enchaîné, 2/10/2002, p. 3)
[31] : (Nicolas Beau, « Billard à trois bandes avec un flic
toulousain », Le Canard enchaîné, 5/3/2003, p. 4)
[32] : (Le Monde, 16/1/2005)
[33] : (D. F., « Des chiffres à la poudre de Villepinpin », Le
Canard enchaîné, 19/1/2005, p. 3)
[34] : (Le Canard enchaîné, 22/1/2003, p. 2, d’après Le
Point, 17/1/2003)
[35] : (Insee, « Crimes et délits constatés en France »,
http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATTEF05305.XLS,
d’après « Tableaux de l'Économie Française (2005-2006) »)
[36] : (Laurent Mucchielli et Philippe Robert (dir.), « Crime
et sécurité. L’état des savoirs », La Découverte, 2002)
Il y a une « exaspération [...] chez
nombre de policiers [...] de terrain
(dont on aurait tort de sous-estimer la
dureté des conditions de travail dans et
autour des quartiers les plus pauvres)
» [1]. Mais, « là où le syndicat des
commissaires (SCHFPN) dénonce une
généralisation du trafic de drogue, une
ethnicisation, une réislamisation, et
demande le durcissement de la répression
[...] des jeunes des cités, le Syndicat
National des Officiers de Police (SNOP)
insiste surtout sur les répercussions
d'une situation économique et sociale
désastreuse et demande "la relance
d'une véritable politique de la ville", "une
meilleure coordination des services de
l'État" [...], le rétablissement de l'ordre à
l'école, etc., répétant que "les problèmes
de violences urbaines ne peuvent en
aucun cas se résoudre par des réponses
policières" [2].
[... Au] cours de l'histoire, "les périodes
de forte tension dans les rapports
sociaux et/ou politiques scandent les
avancées des revendications policières"
[3] [... Or, dans les] réformes [...]
qui se succèdent depuis 1993, ce sont
les aspects les plus répressifs qui font
l'objet du plus d'attention. » [1] Et c’est
« parce qu'elle espère ne pas avoir à
remettre en cause cette évolution que la
hiérarchie policière s'arc-boute sur un
discours caricatural et simplificateur dont
la conclusion est qu'il convient simplement
d'imposer l'ordre public en sanctionnant
la moindre incivilité (c'est le
modèle de la "tolérance zéro") [Voir « Et
que se perd en route », p. 234]. [...]
"On [a] en France une police très attentive
aux besoins politiques du maintien
de l'ordre, très enfermée aussi dans des
logiques corporatives […] et assez peu
sensible aux mutations de la demande
sociale" [4]. Le problème est aujourd'hui
que, sur fond de réelle dégradation des
relations sociales dans les zones urbaines
de relégation, la mise en scène dramatisée
de la "dérive mafieuse" des "cités
interdites" ne rend pas compte d'une
réalité dominée par la misère et les stratégies
diverses pour "s'en sortir la tête
haute" [5].
En amalgamant en permanence incivilité
et délinquance, injure et agression physique,
usage/revente dans le groupe de
pairs et trafic organisé de drogue, incendie
de voiture une nuit d'émeutes et trafic
de voitures volées, drogue douce et
drogue dure, motivation crapuleuse,
motivation ostentatoire et motivation
politique, contestation et terrorisme,
etc., et en généralisant [par la pensée]
certains processus réels mais minoritaires,
la hiérarchie policière tend à criminaliser
l'ensemble de la jeunesse des
quartiers défavorisés, et tout particulièrement
celle qui n'a pas la peau tout à fait
blanche. Ce faisant, [...] loin de favoriser
le règlement des conflits qui traversent la
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