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LIVRE 2005 - page rieuse - Free

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« Pour s'enquérir de la délinquance des<br />

fameux "jeunes issus de l'immigration", il<br />

faut donc rechercher des données d'enquêtes<br />

construites par les chercheurs.<br />

[... On a par exemple analysé [11] [...]<br />

les patronymes [...] de délinquants identifiés<br />

par la police [... On peut comparer.<br />

Dans] une ville [...] comme Amiens<br />

[..., sans handicap notable], il n'y a pas<br />

de surdélinquance des jeunes issus de<br />

l'immigration africaine [..., par rapport<br />

aux] autres jeunes issus de familles<br />

pauvres. » [3] Mais, « dans le pays<br />

Mantois (Mantes-La-Jolie, Mantes-La-Ville<br />

et Les Mureaux), zone dite sensible de<br />

l'agglomération parisienne concentrant<br />

[...] les handicaps économiques et<br />

sociaux, les grands ensembles et leur<br />

population massivement étrangère et<br />

d'origine étrangère ([...] les "quartiers<br />

d'exil" [12]) [..., il] existe une forte surdélinquance<br />

des jeunes issus de l'immigration<br />

africaine (autant d'Afrique noire que<br />

du Maghreb).<br />

[... Le] comportement des jeunes issus<br />

de l'immigration varie fortement selon le<br />

contexte local ([... mais] la discrimination<br />

policière [... peut-être aussi]). [... La]<br />

délinquance des jeunes (généralement<br />

Français) issus de l'immigration africaine,[...]<br />

ne présente de spécificités que<br />

dans certains contextes urbains bien précis,<br />

lorsque le sentiment d'être "ghettoïsé"<br />

est tel qu'il discrédite les institutions,<br />

légitime certaines pratiques délinquantes<br />

et amène à répondre par la<br />

force aux pratiques discriminatoires de la<br />

police. » [3]<br />

« Logiquement, cette population pauvre<br />

se concentre dans les quartiers qui font<br />

l'objet des politiques de la ville [13]. En<br />

1992, [... déjà,] 500 quartiers faisaient<br />

l'objet d'un contrat de ville [... avec] 3<br />

millions d'habitants [..., et] sur-représentation<br />

des étrangers, des jeunes de<br />

moins de 20 ans et des familles nom-<br />

Sécurisons un peu 282<br />

breuses [...,] la part d'étrangers dans les<br />

moins de 15 ans [était multipliée par 3,<br />

dépassant 20 %] » [3].<br />

Quand « on laisse s’accumuler dans un<br />

quartier les signes du désordre social<br />

(ivresse, bandes, harcèlement et violence<br />

dans la rue, trafics de drogue) et ceux<br />

de désordre physique (vandalisme,<br />

abandon de bâtiments, accumulation<br />

[...] de déchets), on sape les mécanismes<br />

de contrôle informel [entre les personnes],<br />

le sentiment d’insécurité s’accroît<br />

tout comme la délinquance, le marché<br />

du logement est déstabilisé, toutes<br />

les familles qui en ont les moyens cherchent<br />

à aller habiter ailleurs pour échapper<br />

à la stigmatisation d’une zone qui<br />

s’engouffre dans une spirale de désordre<br />

[... ; la] peur au domicile [... augmentant]<br />

dans des quartiers en difficulté [...,]<br />

qu’on ne peut quitter faute de ressources<br />

suffisantes. » [14].<br />

« Dans ces grands ensembles dégradés<br />

des banlieues des grandes agglomérations,<br />

où la population étrangère et<br />

d'origine étrangère est généralement<br />

très majoritaire, où le taux de chômage<br />

est particulièrement élevé, où la proximité<br />

avec des centres-villes attractifs accen-

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