LIVRE 2005 - page rieuse - Free

p. 235] et [...] Xavier Raufer [Voir
« Raufer raille », p. 242], qui, sous couvert
d'expertise savante, alimentent les
peurs urbaines et vendent de la sécurité
"clés en mains" aux collectivités locales
en maniant allègrement références
pipées, chiffres bidons et concepts douteux
("zéro-tolérance", "zone de nondroit",
etc.). » [3] [Voir « Que sais-je ?
Que fait la police ? », p. 237]
Nombre « de hauts fonctionnaires sont
convaincus par des discours et des
représentations sociales déjà constitués
dont ils héritent. De plus, [... éloignés]
du terrain, ils [... fondent] leurs analyses
[...] sur des lectures [...], des conversations,
etc. » [2] Au centre du dispositif de
la propagande, « des pseudo-experts
[..., aux] accointances fortes avec l'idéologie
d'extrême droite [...,] reprennent
largement les schémas intellectuels qui
permettaient d'analyser le terrorisme
d'extrême gauche dans les années 70,
ensuite ils les plaquent [...] sur les phénomènes
de terrorisme des extrémistes
musulmans d'aujourd'hui, ils situent ça
[...] dans les banlieues [..., en y mêlant
un peu] de drogue... On retrouve parmi
ces experts certains policiers [... ou] militaires
qui ont fait la guerre d'Algérie. » [7]
[Voir « Barricades Academy », p. 120] Des
connaisseurs.
[1] : (D. Monjardet, « Ce que fait la police. Sociologie de
la force publique », La Découverte, 1996)
[2] : (Laurent Mucchielli, « Quand la hiérarchie policière
analyse la "violence urbaine" », amnistia.net – Les
Enquêtes interdites, 17/4/2001)
[3] : (Roland Pfefferkorn, « La sécurité : un argument électoral
manipulateur », amnistia.net – Les Enquêtes interdites,
13/4/2001)
[4] : (« Gilles Balbastre, « Un certain effet de brouillage... »,
Le Monde diplomatique, 12/2004, p. 15,
http://www.monde-diplomatique.fr/2004/12/BAL-
BASTRE/11720)
[5] : (En 1907, à la une du journal La Petite République)
[6] : (Laurent Mucchielli, « "Apaches", "Blousons noirs",
"sauvageons" et autres "racailles" : la longue histoire de la
peur des jeunes délinquants », amnistia.net – Les
Enquêtes interdites, n° 28, 21/12/2002, d’après
http://www.groupeclaris.com)
[7] : (Laurent Mucchielli, entretien vidéo réalisée par
Enrico Porsia, « Insécurité, immigration, terrorisme : la
force dévastatrice de l'amalgame », amnistia.net - Les
Enquêtes interdites, s. d.)
Depuis « plus de vingt ans, le débat
public sur "l'insécurité" tourne
autour de [...] la relation supposée
entre délinquance et immigration
[..., visant] d'une part les étrangers [...,
surtout] ceux qui séjournent clandestinement
[...], d'autre part les "jeunes issus
de l'immigration", pour la plupart de
nationalité française, [... surtout] les
jeunes d'origine maghrébine et noire
africaine. [... L'extrême] droite et une
partie de la droite [... s’opposaient dans
ce débat à] la gauche et [aux] mouvements
anti-racistes. [... Mais, au] tournant
des années 1980 et 1990, "l'affaire
du voile islamique" [Voir « Le syndrome
de Narkozy », p. 664], le surgissement
des "émeutes urbaines" [Voir « Vile
Insécurité », p. 243] puis le contexte de
la Guerre du Golfe [Voir « Béni
Hill », p. 552] ont beaucoup accru la
peur du monde arabe en France.
Ensuite, le tournant politique du Parti
socialiste et du gouvernement Jospin,
depuis 1997 [Voir « Jospin dans la gueule
», p. 224], sur [...] la "sécurité" et en
particulier [...] la délinquance juvénile
[Voir « Jospin de sucre », p. 299], a [...]
atténué fortement la critique traditionnelle
de gauche et permis l'expression
plus libre de discours désignant comme
principaux responsables les étrangers et
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