LIVRE 2005 - page rieuse - Free

d'âge a péri. Puis, va] de nouveau
inquiéter [... avec] les cohortes nées [lors
du "baby boom"] après la Libération [...,
quand elles] arrivent à l'adolescence.
[... L'été 1959,] les médias inventent [...
les] "Blousons noirs" pour désigner [les]
jeunes délinquants [... ;] on évoque des
groupes rivaux [...] d'une centaine de
jeunes [...,] leur violence, [...] fulgurante
et "irrationnelle" voire "gratuite" (déjà !).
Les propos les plus catastrophistes [...] et
les explications moralisatrices sont [fréquentes]
: laxisme des familles, perte des
valeurs morales, influence de la culture
de masse américaine [...]. Le préfet de
Paris, Maurice Papon [Voir « Barricades
Academy », p. 120], se demande avec
d'autres s'il ne faudrait pas interdire le
rock n' roll [...].
Sécurisons un peu 274
On reprochait d'abord aux "Blousons
noirs" des affrontements violents entre
grandes bandes [...], autour de "territoires",
mais [...] aussi des "descentes"
dans les centres-villes, dans des fêtes
[...,] saccageant tout sur leur passage.
[... Mais aussi] des viols collectifs [...,] la
plus grosse partie de la criminalité
sexuelle juvénile [... jugée] dans les
années 1960.
[... Et on leur reprochait également]
d'"emprunter" [un] véhicule pour une
"virée" d'un soir, [...] puis de l'abandonner
au retour sur le bas-côté de la route
[..., voire parfois], l'alcool aidant, [... de
provoquer] des accidents de la route. [...
Enfin, on condamnait aussi des] actes de
vandalisme tournés [... surtout] contre
les institutions (école, bâtiments publics)
et les lieux publics ([... offrant] une visibilité
très forte à leur action [... comme
les] incendies de voitures d'aujourd'hui).
[... Mais, eux] ne connaissaient [que
peu] les drogues [...,] avaient la peau
bien blanche, ne se sentaient pas victimes
d'un complot de la société ourdi
contre eux et n'entraient qu'exceptionnellement
dans des rapports de force
collectifs et violents avec la police. [...]
Le discours sur "les jeunes ultra-violents
qui font des choses qu'on a jamais vues"
[… prévaut cependant toujours actuellement
et veut conclure] sur "la prévention
qui a échoué et le besoin de passer
maintenant à autre chose", c'est-à-dire à
la prison. » [6] [Voir « Au moins, tu
pleures pour quelque chose ! », p. 298]
Le « sentiment d'insécurité [... est mû par
l'émotionnel,] le spectaculaire [..., et
promu par une] rhétorique [...] développée
depuis des années par des instituts
de recherches dépendants du ministère
de l'Intérieur et par certains "consultants"
intéressés [..., comme] le duo [...] Alain
Bauer [Voir « Le fond de Bauer effraie »,